OpenAI balance ses dossiers sur Elon Musk : ce qu’on y découvre

 
« Vous ne pouvez pas gagner la course à l’IA avec des poursuites judiciaires » : c’est par ces mots qu’OpenAI répond aux attaques d’Elon Musk, révélant au passage une série de messages qui racontent une tout autre histoire que celle présentée par le patron de Tesla et xAI.
Elon Musk lors de son rodéo Tesla // Source : Tesla

OpenAI vient de publier un document qui ébranle sérieusement la crédibilité d’Elon Musk. Comme l’explique Numerama, l’entreprise à l’origine de ChatGPT révèle une série d’échanges privés qui démontrent que, contrairement à ses déclarations publiques, le milliardaire a toujours voulu faire d’OpenAI une entreprise commerciale classique.

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Elon Musk poursuit l’entreprise derrière ChatGPT pour « escroquerie »

Pour comprendre l’importance de ces révélations, il faut remonter au 14 novembre 2024, date à laquelle Elon Musk a déposé une plainte contre OpenAI et Microsoft. Le fondateur de Tesla accuse l’entreprise d’avoir trahi sa mission originelle en abandonnant son statut d’organisation à but non lucratif au profit d’un partenariat lucratif avec Microsoft. Cette action en justice vise notamment à interdire à OpenAI de générer des profits et à mettre fin à sa collaboration avec Microsoft. Une attaque frontale qui trouve aujourd’hui sa réponse dans les documents publiés par OpenAI.

Elon Musk se contredit

Dès novembre 2015, soit avant même le lancement officiel d’OpenAI, Elon Musk remettait déjà en question le statut non lucratif de l’organisation. « La structure ne semble pas optimale« , écrivait-il alors à Sam Altman, suggérant de créer une « société C standard« . Un premier élément qui contredit frontalement sa posture actuelle de défenseur d’une IA « ouverte et non commerciale ».

Le document d’OpenAI révèle un moment crucial : à l’automne 2017, Elon Musk propose un arrangement qui aurait radicalement transformé l’organisation. Il exige entre 50 et 60 % des parts d’OpenAI, plusieurs sièges au conseil d’administration et le poste de PDG. Plus surprenant encore, le motif avoué de cette demande : Elon Musk avait besoin de 80 milliards de dollars pour financer son projet de ville sur Mars.

Face au refus d’OpenAI, la réaction du milliardaire est brutale. En moins de dix minutes, il envoie un ultimatum : soit l’équipe accepte ses conditions, soit il coupe les financements. Une tactique de pression qui rappelle étrangement d’autres situations similaires dans sa carrière.

Elon Musk veut le contrôle de l’IA

Tout cela révèle un aspect fondamental du conflit : il ne s’agit pas tant d’une question de philosophie ou d’éthique que d’une lutte pour le contrôle de l’IA.

Les équipes d’OpenAI l’avaient d’ailleurs bien compris, comme le montre leur réponse à Elon Musk : « La structure actuelle vous offre la possibilité d’exercer un contrôle unilatéral absolu sur l’AGI (Intelligence Artificielle Générale)« .

Cette crainte s’est révélée prophétique. Aujourd’hui, Elon Musk dirige xAI, sa propre entreprise d’intelligence artificielle, ainsi que Groq, tout en attaquant en justice son ancien projet. Une stratégie qui semble plus motivée par la compétition commerciale que par des préoccupations éthiques.

L’implication politique ajoute une dimension supplémentaire à cette affaire. La proximité de Elon Musk avec Donald Trump, futur président américain, fait planer une menace sérieuse sur OpenAI.


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