
La Chine est en train de marquer des points dans la course à l’intelligence artificielle, et son dernier exemple, Manus, fait déjà des vagues.
Quelques mois après le succès de DeepSeek, voilà une nouvelle IA qui promet de faire mieux que les américains. Développée par la startup Monica, Manus n’est pas un simple assistant qui répond à vos questions : elle agit pour vous, et elle le fait sacrément bien selon ses créateurs.
Une IA qui bosse pendant que vous chilliez
Oubliez les chatbots classiques qui se contentent de parler. Manus, c’est un « agent d’IA généraliste », un terme un peu technique qui signifie qu’elle peut gérer des tâches complexes toute seule, sans que vous ayez à lui tenir la main. C’est ce que fait Gemini sur les Galaxy S25, dans une moindre mesure.

Besoin de planifier un voyage, d’analyser des chiffres pour le boulot ou même d’acheter un appart ? Manus s’en charge. Yichao « Peak » Ji, son cofondateur, résume ça simplement : « Elle connecte vos idées à des actions concrètes, pendant que vous vous reposez. ».
Reprenons un peu en arrière : Claude, Mistral, Grok ou ChatGPT se contentent de répondre aux invites de l’utilisateur et n’agissent pas de manière autonome ; tout ce qu’ils font est une réponse à une requête, et la quasi-totalité de cette action se déroule dans la fenêtre de discussion.
Mais l’IA n’a jamais été conçue comme un outil purement réactif, simplement parce que les agents IA offrent un potentiel considérable. Depuis des années, on tente de créer des IA basées sur des modèles linguistiques, mais capables de prendre des décisions de manière autonome, afin que les utilisateurs puissent s’y identifier davantage comme à un employé ou un assistant qu’à un chatbot.
Généralement, cela fonctionne en créant une petite hiérarchie interne de modèles de langage, à la manière d’une petite entreprise d’IA. L’un des modèles est soigneusement sollicité et, dans certains cas, affiné pour effectuer une planification à grande échelle. Il élabore un plan à long terme, qu’il délègue ensuite à d’autres modèles de langage. Différents sous-agents vérifient leurs résultats et adaptent leur approche lorsqu’un sous-agent échoue ou signale un problème.
Une IA capable d’offrir une telle valeur ajoutée serait incroyablement rentable. Agents de voyages, développeurs, assistants personnels : tous ces emplois sont plutôt bien rémunérés, et un agent IA pourrait en principe effectuer ce travail à un coût bien inférieur, sans pauses, avantages sociaux ni vacances.
Le concept est simple, et Manus est loin d’être le premier à l’essayer.
Là où ça devient impressionnant, c’est que Manus aurait dépassé des pointures comme Deep Research, un outil d’OpenAI, dans les tests GAIA. Ces benchmarks (des sortes de compétitions pour IA) évaluent leur capacité à résoudre des problèmes variés.

Selon Monica, Manus gagne haut la main, même face aux niveaux les plus durs.
Des promesses dingues, mais quelques hic
Attention, tout n’est pas rose au pays de Manus. Si elle fait rêver, elle a aussi ses limites. Certains utilisateurs qui ont pu la tester (parce que oui, elle n’est pas encore disponible pour tout le monde) rapportent des bugs.

Par exemple, Pierre-Carl Langlais, un expert en IA, raconte qu’elle a planté à l’étape 18 d’une tâche en 20 étapes après une heure de boulot. Frustrant. D’autres parlent de « boucles infinies », où elle tourne en rond sans jamais finir le travail.
Et puis, il y a la question de la confiance. Manus vient de Chine, et là-bas, les entreprises doivent partager des données avec le gouvernement si on leur demande. Bradford Levy, professeur américain, met en garde : avec sa popularité, Manus pourrait devenir une mine d’or pour récolter des infos sur ses utilisateurs. Si vous y mettez des données personnelles ou professionnelles, ça peut poser problème.
Côté technique, on sait qu’elle utilise des modèles comme Claude 3.5 Sonnet (d’Anthropic) et Qwen (d’Alibaba), mais les détails de sa recette magique restent flous.
Pour l’instant, Manus joue la carte de l’exclusivité. Pas d’accès public : il faut une invitation. Sur les plateformes chinoises, les codes d’accès se revendent jusqu’à 12 760 euros, selon China Daily. Si vous voulez tenter votre chance, direction leur site pour remplir un formulaire et croiser les doigts.
Révolution ou pétard mouillé ?
Difficile de trancher pour l’instant. Manus a clairement du potentiel : une IA autonome qui surpasse OpenAI dans certains tests, ça donne envie d’y croire. Mais entre les bugs signalés et le manque de transparence, il y a encore du chemin à faire. En attendant, elle fait parler d’elle, et la Chine montre encore qu’elle n’a pas dit son dernier mot dans la bataille de l’IA.
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