OpenAI en crise : pourquoi Apple aurait jeté l’éponge

 
Quand on parle d’OpenAI, on pense souvent à l’innovation et à la révolution de l’IA. Mais derrière les algorithmes et les promesses mirobolantes se cache une réalité bien moins reluisante.

OpenAI est souvent cité comme l’entreprise précurseure de l’IA. Créateur de ChatGPT et pionnier de l’intelligence artificielle, l’entreprise américaine semblait promise à un avenir radieux.

Pourtant, depuis quelques mois, les nuages s’amoncellent au-dessus de ce fleuron technologique. Démissions en cascade, scandales financiers, dilemmes éthiques… OpenAI traverse une zone de turbulences qui pourrait bien remettre en question son existence même.

Un exode massif qui pose question

Commençons par le plus visible : la fuite des cerveaux. En l’espace de quelques mois, OpenAI a vu partir plusieurs de ses figures emblématiques. Ilya Sutskever, co-fondateur et directeur scientifique, a claqué la porte. Jan Leike, responsable de l’équipe « super-alignement », l’a suivi de près. Et la liste ne cesse de s’allonger.

Mais pourquoi un tel exode ? Les raisons sont multiples, mais un mot revient souvent : l’éthique. Beaucoup d’employés estiment qu’OpenAI s’éloigne de sa mission originelle : créer une IA bénéfique pour l’humanité. À la place, l’entreprise semble de plus en plus focalisée sur les profits à court terme et la course effrénée à l’innovation.

Prenons l’exemple de GPT-4o. Pour battre Google sur le fil, l’équipe de sécurité a dû travailler jour et nuit, ce qui aurait entraîné des négligences des aspects cruciaux de la sécurité du modèle.

L’argent, nerf de la guerre… et source de tous les maux ?

Si OpenAI perd son âme, c’est aussi à cause de l’appât du gain. L’entreprise, initialement à but non lucratif, se transforme peu à peu en machine à cash. Avec des revenus mensuels atteignant les 300 millions de dollars, on pourrait penser qu’OpenAI nage dans l’opulence.

Mais voilà le hic : malgré ces chiffres mirobolants, l’entreprise est toujours dans le rouge. Pourquoi ? Parce que développer et faire tourner des modèles d’IA, ça coûte très cher. On parle de pertes annuelles avoisinant les 5 milliards de dollars. Pas étonnant qu’OpenAI cherche désespérément des investisseurs.

Pour aller plus loin
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OpenAI cherche donc continuellement à lever des fonds. Dernièrement, il vise à lever environ 6,5 milliards de dollars de financement. Apple réfléchissait à participer à ce financement, ce qui est extrêmement rare dans l’histoire du groupe américain.

Mais, Apple, qui semblait intéressé, a finalement fait marche arrière selon le Wall Street Journal. Pour rappel, Apple compte intégrer ChatGPT dans ses OS dès 2025.

Pour aller plus loin
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Microsoft, déjà bien engagé, pourrait remettre 1 milliard sur la table. Nvidia aussi serait en discussion.

Un leadership en question

Au cœur de cette tempête, un homme cristallise les tensions : Sam Altman, le PDG d’OpenAI. Charismatique et visionnaire, Sam Altman passerait plus de temps à lever des fonds et à faire la promotion de l’IA qu’à gérer les affaires quotidiennes de l’entreprise.

Cette absence se fait sentir. Les employés se plaignent d’un manque de direction claire. Les projets s’empilent sans véritable cohérence.

Et les conflits internes se multiplient, comme en témoigne la rivalité entre Greg Brockman, le président, et Mira Murati, l’ancienne directrice technique. Cette dernière a, en effet, décidé de quitter l’entreprise.


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