ChatGPT songerait à coller des watermarks sur (certaines) des images générées par IA

 
Devenu en quelques semaines, le chouchou de la génération d’image par IA, ChatGPT envisage de coller des filigranes aux photos demandés par des comptes gratuits.
Crédit : Unsplash

OpenAI sifflerait-il doucement la fin de la récré ? Après le monumental succès de son nouveau modèle de génération d’image (qui a fait exploser les coûts en énergie de l’entreprise), la firme envisagerait de mettre des garde-fous à l’utilisation de son service. Ou plutôt des taxes à l’entrée.

D’après des informations obtenues par Bleeping Computer, il se pourrait que les images générées par ChatGPT héritent bientôt d’un petit watermark (ou filigrane en bon français). Enfin… pas toutes les images.

Des filigranes sur les images gratuites

Pas question ici de coller ces « tatouages numériques » pour identifier sans peine les photos générées par IA (malgré les risques que posent ces dernières). Comme le dévoile du code présent dans la dernière version de l’app ChatGPT pour Android et des sources internes à l’entreprise, il se pourrait qu’OpenAI se mette à coller des détrompeurs sur les images générées par les utilisateurs et utilisatrices gratuits du service.

Ainsi, le mème studio Ghibli généré via un prompt gratuit pourrait être flanqué d’un watermark permettant de savoir d’où vient l’image, tandis qu’une image identique générée via un compte payant (à 20 € ou 200 € par mois) apparaîtrait sans aucun marquage.

Crédit : Mon voisin Totoro (Studio Ghibli)

Bien évidemment, cette restriction n’est pas encore en place et il n’est pas certain qu’OpenAI décide de tuer sa poule aux œufs d’or en installant un tel bridage sur les comptes gratuits. D’autant plus que l’entreprise a pour habitude de rendre gratuites les fonctionnalités naguère payantes de ChatGPT. Sans compter que cela pourrait poser d’importantes questions éthiques.

Quid du droit d’auteur ?

En effet, la vague d’image Ghibliesque qu’a fait naître le nouveau ChatGPT a créé de nombreux remous dans le monde artistique et au-delà. Entraîné sur des œuvres protégées par le droit d’auteur, ce modèle de génération d’image utilise donc le style si caractéristique du studio pour faire sa promotion sans rien verser aux artistes qui ont involontairement nourri la machine. Un débat encore plus polémique quand on sait la piètre opinion qu’Hayao Miyazaki avait de l’art généré par IA il y a une dizaine d’années.

Pour aller plus loin
Victoire des artistes face aux générateurs d’images : pourquoi il s’agit d’un tournant décisif pour l’IA

Voir OpenAI coller des filigranes (qui servent souvent à protéger la propriété intellectuelle) sur des images fortement inspirées du maître de l’animation ou facturer la génération d’image « propres » risque de faire encore plus jaser. À voir si OpenAI ose se lancer là-dedans alors que l’intelligence artificielle est régulièrement accusée de piller le travail des artistes et autres professionnels de l’image.


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