Google va parfois un peu loin quand il s’agit de se défendre contre une action des autorités à la concurrence. Dans un long document publié la semaine dernière, Kent Walker, Chief Legal Officer de Google et du groupe Alphabet, revient sur l’impact que pourraient avoir les mesures antitrust voulues à l’encontre de Google aux États-Unis.
D’après le porte-parole du groupe pour les affaires juridiques, le gouvernement américain veut faire passer une loi qui rendra les services de Google moins sûrs et moins utiles aux utilisateurs finaux. Pour défendre les intérêts du géant californien, Kent Walker emploie les arguments habituels de Google, mais n’hésite pas à aller loin dans ses raisonnements.
Une recherche moins efficace et des réponses plus lentes… même sur les questions de santé
D’après Google, la nouvelle législation bouleverserait le fonctionnement des résultats de recherche sur ses différents services. En l’occurrence, le porte-parole de la firme laisse entendre que cette décision nuirait à l’efficacité de la recherche y compris sur les questions de santé, voire de vie ou de mort. Son communiqué suggère par exemple que les résultats ne pourraient plus renvoyer vers Maps pour indiquer aux utilisateurs l’emplacement des centres de vaccination.
Plus dangereux, Google assure que son moteur de recherche pourrait aboutir à des réponses de mauvaise qualité, y compris sur des sujets cruciaux. La firme prend ici l’exemple d’une requête « symptômes d’un accident vasculaire cérébral ». En filigrane, Google accuse presque les autorités à la concurrence de jouer avec le feu quant aux habitudes prises par les utilisateurs… y compris sur les sujets de santé.
Un argument recevable jusqu’à un certain point : combien d’utilisateurs utilisent en premier lieu une requête Google pour déterminer si oui ou non il faut vraiment appeler les urgences face à un éventuel AVC ?
Google a aussi des arguments plus sérieux
Au bout du compte, les arguments les plus sérieux de Google restent ceux que la firme dégaine le plus souvent lorsqu’elle est confrontée à une action antitrust.
Le groupe explique notamment que le projet de loi voulu par les autorités américaines pourrait conduire — sous couvert de lutte contre un monopole de Google — à un large partage de données des utilisateurs de Google vers des services et organisations externes. La firme indique qu’elle serait aussi contrainte de « donner une importance égale à toute une succession de services de mauvaise qualité et de spams ». On arguera néanmoins que Google omet volontairement d’évoquer certains services concurrents qui ne tombent pas dans ces catégories, comme DuckDuckGo ou Qwant, par exemple.
Dernier argument de Google : celui du commerce de proximité et des entreprises locales qui pourraient, effectivement, souffrir d’une baisse d’affluence si la recherche localisée de Google devenait moins efficace.
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