L’attitude sécuritaire d’Apple au sujet des Web Apps, éveille de nouveau l’intérêt de la Commission européenne. Mais commençons par le commencement. Mi-février, Apple annonçait la fin imminente des applications web progressives (PWA) sur les iPhone de ses utilisateurs européens. Cette fonctionnalité d’iOS permettait principalement la création, sur l’écran d’accueil, de raccourcis qui lancent automatiquement Safari, de manière à afficher une application sur Internet. Un moyen efficace de ne pas avoir à installer une réelle application sur l’iPhone, mais aussi une façon d’obtenir un accès rapide à une plateforme ne disposant pas d’application dédiée sur l’App Store.
La raison de cette suppression ? Le Digital Markets Act (DMA). Cette nouvelle législation européenne imposée aux géants du numérique aurait forcé Apple à laisser ses PWA fonctionner avec n’importe quel navigateur mobile, même ceux (comme Chrome ou Firefox) qui n’utilisent pas le moteur de navigation WebKit. Une situation pouvant conduire à des problèmes de sécurité selon Apple… qui a donc décidé qu’il priverait bientôt les utilisateurs européens de ces Web Apps, et ce au travers d’iOS 17.4, actuellement en bêta.
La Commission européenne pourrait lancer une enquête
Cette décision a néanmoins éveillé l’intérêt de la Commission européenne. On apprend cette semaine que l’institution a entamé des démarches préliminaires qui pourraient, par la suite, donner lieu à une enquête à proprement parler. Comme le rapporte PhoneArena, la Commission estime qu’Apple a d’une certaine manière coupé l’accès à un système permettant de contourner son magasin d’applications, et les frais qui vont avec.
En effet, les PWA sont parfois employés par les développeurs qui cherchent à contourner les 30 % de commission réclamés par Apple pour les achats effectués au travers de son AppStore. La Commission européenne a donc envoyé des demandes aux développeurs pour évaluer l’impact de la décision d’Apple… pourtant présentée par la firme comme une conséquence de sa mise en conformité avec le DMA.
« Nous examinons en effet les dossiers de conformité de tous les « gatekeepers », y compris Apple. Dans ce contexte, nous étudions en particulier la question des applications web progressives (PWA) et pouvons confirmer l’envoi de demandes d’information à Apple et aux développeurs d’applications, qui peuvent fournir des informations utiles pour notre évaluation », a commenté la Commission européenne auprès du Financial Times. Apple, lui, s’est abstenu, préférant pour l’heure renvoyer les médias vers ses précédentes déclarations dénonçant l’impact qu’aurait le DMA sur les utilisateurs et les développeurs.
Pour rappel, le DMA permet notamment à l’UE d’imposer des amendes allant jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel des géants de la Tech ne respectant pas ce nouveau cadre législatif… et jusqu’à 20 % en cas de récidive.
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