Uber devra verser 1,2 million d’euros aux taxis pour un défaut de communication

 
Uber a été condamné aujourd’hui par le tribunal de grande instance de Paris à verser 1,2 million d’euros à l’organisation Union nationale des taxis. La société américaine n’aurait en effet pas suffisamment informé ses chauffeurs d’une disposition créée par la récente loi Thévenoud.
Uber Paris

La guerre entre les taxis et Uber continue de faire rage, et pas uniquement dans la rue. Au lendemain des manifestations des chauffeurs de taxi, le tribunal de grande instance de Paris a en effet condamné Uber à verser 1,2 million d’euros à l’Union nationale des taxis pour n’avoir pas assez informé ses chauffeurs de leur obligation de retourner au garage entre deux courses lorsqu’ils n’ont pas de réservation.

 

Un défaut de communication…

Cette disposition de la loi Thévenoud oblige en effet les chauffeurs de VTC à rentrer chez eux ou à se garer une fois une course terminée. L’idée, derrière cette disposition, est d’empêcher les chauffeurs de VTC de faire de la maraude, qui est réservée aux seuls détenteurs d’une licence de taxi. Il est « simplement » reproché à Uber de ne pas avoir assez informé ses chauffeurs de cette disposition depuis la mise en place de cette loi.

Nos confrères de Numerama, qui ont pu s’entretenir avec Uber, affirment que la société américaine payera cette somme dès demain. Uber fera malgré tout appel de la décision du tribunal et dément ne pas informer assez ses chauffeurs :

« Uber informe en permanence les partenaires chauffeurs utilisant l’application de cette obligation. Chaque e-mail, ainsi que de très nombreux SMS et tous les supports d’information et de communication destinés aux chauffeurs utilisant l’application leur rappellent cette règle. »

Uber insiste également sur le fait que cela ne changera rien pour ses utilisateurs : « L’application Uber n’est pas mise en cause par cette décision et peut continuer à fonctionner en l’état tant pour les chauffeurs que pour leurs clients. »

 

… Ou un reproche adressé à l’application ?

En fait, ce que reprocherait le tribunal de Paris, c’est que l’application d’Uber inciterait les chauffeurs à se rendre dans des zones précises lorsque la demande est forte. Une incitation qui n’inciterait pas forcément les chauffeurs à se garer ou à rentrer chez eux.


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