L’administration Trump pourrait revenir sur l’interdiction de WeChat

Les affaires reprennent ?

 
Selon les informations de Bloomberg, l’administration Trump aurait pris contact avec de grandes entreprises de la tech pour les rassurer sur le sort réservé à WeChat. Apple, Google et consorts pourront toujours faire des affaires avec Tencent.
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L’administration Trump s’apprêterait à faire quelques concessions concernant WeChat // Source : Pixabay – Geralt

Donald Trump serait-il rattrapé par la réalité du marché ? Déterminé à en découdre avec les grandes entreprises chinoises, le président américain signait il y a quelques jours un décret visant non seulement à interdire TikTok et WeChat aux États-Unis, mais également à empêcher les entreprises US à travailler avec les éditeurs de ces deux applications. Selon Bloomberg, l’administration Trump ferait marche arrière sur ce deuxième point et aurait joint plusieurs géants de la tech (dont Apple) pour les rassurer. Des « sources proches des discussions » indiquent :

Ces derniers jours, de hauts responsables de l’administration ont contacté certaines entreprises, réalisant que l’impact d’une interdiction totale de la populaire application (WeChat), propriété de la société chinoise Tencent Holdings Ltd, pourrait être dévastateur pour la technologie américaine, la vente au détail, les jeux, les télécommunications et d’autres industries.

Vers une interdiction partielle de WeChat ?

Toujours selon les sources de Bloomberg, l’administration Trump réfléchirait donc à mettre en place une interdiction partielle de WeChat. Les utilisateurs américains disposant déjà de l’application pourront toujours l’utiliser, mais ne recevront plus les mises à jour. En revanche, l’appli ne serait plus disponible au téléchargement aux États-Unis. Mais pour éviter de pénaliser ses entreprises (surtout Apple), le gouvernement US ferait une exception en autorisant complètement WeChat sur l’App Store chinois. Les sources de Bloomberg indiquent :

Les responsables s’attendent à ce que WeChat ne disparaisse pas complètement aux États-Unis, mais leur objectif est d’interdire tout téléchargement ou mise à jour de l’application dans le pays (…) Une interdiction partielle de WeChat pourrait signifier que des entreprises comme Apple pourraient l’offrir dans leurs magasins d’applications en Chine et des entreprises comme Starbucks Corp. pourraient continuer à vendre du café et accepter des paiements via l’application en Chine.

Certains observateurs s’inquiétaient déjà des conséquences de l’interdiction de WeChat sur les entreprises américaines. Dans un sondage publié sur Weibo (premier réseau social chinois), les utilisateurs déclaraient à 95% qu’ils abandonneraient leur iPhone plutôt que WeChat si l’appli n’était plus disponible sur l’App Store. Par ailleurs, l’ambassade de Chine a clairement menacé les États-Unis de représailles commerciales sur les entreprises américaines si Donald Trump persistait.

Sur son propre sol, les décisions du Président américain ne font pas l’unanimité. Donald Trump est attaqué en justice par des utilisateurs de WeChat estimant que le décret viole leurs droits constitutionnels. Ce week-end, ByteDance, éditeur de TikTok, a également annoncé qu’il se préparait à porter l’affaire devant les tribunaux.


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