D’ordinaire plutôt tolérante à l’égard des GAFAM, l’Irlande prend pourtant des airs de caillou dans la chaussure de Facebook. Dans une ordonnance préliminaire déposée le mois dernier, la DPC (Commission irlandaise de protection des données) somme en effet Facebook de mettre un terme aux transferts outre-Atlantique des données collectées auprès de ses clients européens, et ce en raison de préoccupations irlandaises quant à une possible surveillance de masse opérée par le gouvernement américain. Dans un document transmis le 10 septembre aux tribunaux irlandais, Facebook contre-attaque.
Le groupe menace à demi-mot de mettre un terme à ses activités en Europe si l’ordonnance de la DPC est adoptée. En tout, 410 millions d’utilisateurs seraient impactés, puisque cette mesure radicale concernerait Facebook, mais aussi sa filiale Instagram, explicitement mentionnée par le groupe. Messenger, WhatsApp ou encore Oculus pourraient potentiellement être eux aussi concernés… tout du moins si Facebook met ses menaces à exécution.
Facebook estime ne pas être traité équitablement
« [Nous ne savons pas] comment, dans ces circonstances, nous pourrions continuer à fournir les services Facebook et Instagram dans l’UE », estime notamment Yvonne Cunnane, responsable de la protection des données de Facebook Irlande, dans une déclaration sous serment. Facebook accuse notamment la DPC d’iniquité et de parti pris dans les mesures qu’elle préconise. Yvonne Cunnane, indique par exemple que seulement trois semaines ont été données à Facebook pour répondre à l’ordonnance préliminaire. Une période « clairement insuffisante », juge la représentante du groupe, qui critique aussi la gestion du dossier par une seule et même personne : Helen Dixon, commissaire irlandaise à la protection des données.
« Le fait qu’une seule personne soit responsable de l’ensemble du processus est préoccupant (…) en ce qui concerne l’inadéquation du processus d’enquête engagé et l’indépendance du processus décisionnel final », lit-on plus loin dans la déclaration. Yvonne Cunnane reproche enfin à la DPC de ne cibler que Facebook dans son ordonnance, alors que d’autres firmes américaines pratiquent pourtant elles-aussi des transferts de données entre l’Europe et les Etats-Unis. « Cela fait craindre que [Facebook] ne soit pas traité sur un même pied d’égalité », explique-t-elle. « Si [Facebook] fait l’objet d’une enquête et d’une suspension des transferts de données vers les États-Unis, cela pourrait créer une grave distorsion en matière de concurrence », ajoute-t-elle.
Les transferts de données à travers le globe : un flux d’informations vital pour Facebook
Contacté par Vice News, la DPC n’a pas souhaité donner de commentaires. Également contacté par le média, Facebook s’est défendu de vouloir faire pression sur les institutions. « Facebook ne menace pas de se retirer de l’Europe », s’est défendu un porte-parole du groupe, en dépit des déclarations sous serment d’Yvonne Cunnane, ajoutant que le document met simplement en exergue que « Facebook, ainsi que de nombreuses autres entreprises, organisations et services, dépendent des transferts de données entre l’UE et les États-Unis pour exploiter leurs services ».
Comme le rappelle Vice, les transferts de données représentent en effet une part cruciale du modèle économique de Facebook. Le groupe utilise ces transferts pour mieux cibler la publicité sur ses services. En les entravant, les régulateurs irlandais pourraient sérieusement compromettre les revenus du réseau social. Reste que les menaces de Facebook auprès des régulateurs semblent surtout dissuasives. D’après Michael Veale, chercheur en politique technologique à l’University College de Londres, contacté par Vice, « l’idée que Facebook se retire du marché européen est une absurdité que personne ne croit vraiment ». Voilà qui paraît clair.
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Occulus appartient à Facebook.
Trop cool, dommage que ce soit faux mdr
Bof c'est très large le sens de "suivre". Je suis quelqu'un sir twitter c'est pas non plus le suivre xomme un gentil chien chien
Facebook ne lâchera rien dû tout mdr 😅😂
Heureusement il reste twitter 😌
C'est vrai avec "suivre" dans le sens "agir à la suite de". C'est faux dans le sens "obéir comme un gentil chien". En général, les commentaires évoquant simultanément nos dirigeants et n'importe quel autre dirigeant de n'importe quel autre pays penchent très sérieusement vers la deuxième interprétation. En fait, je n'ai personnellement jamais rencontré de remarque utilisant un terme ambigu comme "suivre" autrement que dans la seconde interprétation.
Quoi ? Si Facebook disparait en Europe, où est-ce que je vais lire les news des platistes et des anti vaccin ? Ce serait assurément un grand manque
Bah au final ils suivent bien l'idiot trump ^^ Indirectement mais au final c'est ca ^^
Ca ne serait pas un mal mais faut pas rèver ^^
Ca ne serait pas un mal mais faut pas rèver ^^
Lol la menace en l'air. Ils en ont besoin de l'Europe.
Facebook c'est de l'espionnage économique et vous voyez Facebook quitter l'Europe et perdre 410 millions de comptes il doit ce plier aux exigences de l'Europe les données personnelles doivent rester en Europe et non transféré au USA point barre regarder Huawei exclu de l'Europe pour un soi disant espionnage mais les USA n'ont apportée aucune preuve parce qu'on croit ce cinglé de Trump
Bien sûr que je ne vois pas Facebook quitter l'Europe mais ça me mettrait TRÈS TRÈS bien si c'était le cas. Les dirigeants européens sont loins d'être idiots, ils sont conscients que rejeter Huawei sert les intérêts de l'Europe. Ils ne suivent pas l'idiot Trump, ils profitent du soutient de la première puissance mondiale.
J'ai précommandél l'oculus quest 2. Ce serait ballot si dans six mois ils le désactivaient!
L'avantage de voir Facebook disparaître, un réseau internet plus fluide et vu ce qu'ils paient en impôts on verra juste une vie meilleure
3 semaines, j'ai du mal à y croire. Par contre, imposer ça d'ici un an (ou deux ans, 'fin le minimum réalisable quoi) pour toutes les entreprises américaines qui font leur business sur les données d'utilisateurs, ça serait pertinent. Quant aux soupçons évoqués, soyons sérieux, ce sont des certitudes. Et c'est grave. Et il est largement temps que toute l'Europe agisse dans ce sens. Facebook qui cesse en Europe, ce serait pas très crédible. Par contre ce serait très drôle, vu toutes les personnes qui ont mis tous leurs œufs dans le même panier et reposent presques toutes leurs conversations perso sur les services de Facebook
National sécurity dirait notre ami Trump
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