Comme vous n’êtes sûrement pas sans le savoir, la vente de voitures neuves thermiques (y compris les hybrides et les hybrides rechargeables) sera interdite dans l’Union européenne en 2035.
Une décision qui a évidemment entraîné l’inquiétude et le mécontentement de certains grands groupes automobiles, dont Stellantis et le groupe Renault, pour qui cette transition est, selon eux, beaucoup trop rapide. Même certains pays, comme l’Allemagne ou encore l’Italie, ne se sont pas montrés très satisfaits de cette décision.
Plusieurs pays européens, dont l’Italie, inquiets
Même si les ventes de voitures électriques progressent à vitesse grand V, les infrastructures de recharge se densifient, les modèles électriques sont de plus en plus aboutis et un équilibre des prix entre voitures thermiques et voitures électriques est, d’ici quelques années, fortement probable, il y a encore de nombreuses incertitudes vis-à-vis de cette loi, pas forcément du côté des voitures électriques, mais plutôt pour les voitures thermiques.
L’Europe a d’ailleurs déjà enterinné l’idée d’une clause de revoyure de cette obligation en 2026. L’objectif ? Laisser plus de temps aux constructeurs pour s’adapter et aux réseaux de bornes de s’étoffer. L’Italie vient de pousser en ce sens, dans un contexte économique compliqué pour le pays où les ventes de voitures neuves chutent contrairement au reste de l’Europe où la croissance est continue. La crainte de voir arriver uniquement des voitures électriques trop rapidement, avec des prix plus élevés et un réseau pas forcément au point, semble inquiéter l’Italie.
L’Italie est globalement l’un des pays les plus « actifs » concernant cette loi. On lui doit notamment le fameux amendement Ferrari, qui prévoit une dérogation pour les voitures de luxe produites à moins de 1 000 exemplaires par an.
Le ministre des Transports italien, Mattéo Salvini, le ministre des Transports italien, va plus loin en déclarant que « l’interdiction des voitures thermiques n’avait aucun sens, et que cette loi était basée sur un pseudo-fondamentalisme environnemental ». Ce dernier va même encore plus loin en menaçant l’Europe d’une crise sociale en prédisant des milliers de licenciements à travers l’Europe l’arrêt des ventes de voitures neuves avec un moteur thermique est maintenu.
Il est vrai que la production de voitures électriques nécessite moins de mains d’œuvre, mais les constructeurs ne comptent pas pour autant procéder à des licenciements. Il va falloir en effet ouvrir de nouvelles usines pour les batteries notamment.
La France moins pessimiste
En France, on semble un peu plus optimiste, même si le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué qu’il y aura « une clause de revoyure pour voir s’il y a d’autres technologies qui peuvent accompagner la technologie électrique. ».
« Pour aussi ne pas tuer notre industrie européenne, parce qu’il y a des continents qui vont un peu moins vite que nous », a-t-il ajouté. « Et on ne va pas arrêter d’exporter des véhicules hybrides ou thermiques à l’étranger en 2035, sinon ce sont les Chinois qui vont conquérir tous les marchés en développement », a insisté le ministre.
Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur avait déclaré auparavant dans une interview aux Echos, « insisté pour qu’une clause de revoyure soit adoptée pour 2026 ». La transition vers le tout électrique constitue « certainement la plus forte transformation industrielle qu’ait connue l’Union européenne », avait estimé Thierry Breton.
Quoi qu’il en soit, nous ne saurons pas certainement de si tôt si les voitures neuves thermiques seront interdites officiellement à la vente en Europe en 2035. En attendant, pour la première fois en France, ces derniers mois, il s’est vendu plus de voitures électriques neuves que des diesels. Signe que la transition à tout de même bel et bien lieu.
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