Vers une possible suspension des réseaux sociaux pendant les crises ? Emmanuel Macron a craqué

 
En plein milieu d’une crise nationale suite aux émeutes qui ont secoué la France après le décès tragique de Nahel à Nanterre, une déclaration du président Emmanuel Macron pourrait faire l’objet de vives discussions. Selon BFM, le président a suggéré, lors d’une réunion avec plusieurs maires, de bloquer l’accès à certains réseaux sociaux tels que Snapchat, TikTok et Instagram, en vue de limiter le partage d’informations et de prévenir les rassemblements.

Mise à jour du 5 juillet :

L’annonce du président Macron concernant une potentielle suspension des réseaux sociaux en cas de crise a incité la présidence à atténuer ses déclarations, niant toute intention de censurer internet. Selon un article de Libération, cette déclaration semble être l’une des nombreuses impulsions du Président, souvent faites sans avoir au préalable délibéré en profondeur sur toutes les conséquences potentielles avec son entourage. Ce dernier se retrouve alors dans la situation délicate de devoir concilier les différentes facettes de la question.

Article original du 4 juillet :

Dans le contexte tumultueux des émeutes qui ont touché la France à la suite du décès de Nahel à Nanterre, le président Emmanuel Macron aurait évoqué l’idée de bloquer certains réseaux sociaux comme Snapchat, TikTok et Instagram, lors d’une réunion avec des maires de différentes villes.

« Nous avons besoin d’avoir une réflexion sur l’usage des réseaux sociaux chez les plus jeunes. […] Sur les interdictions que l’on doit mettre. […] Et quand les choses s’emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper. Il ne faut surtout pas le faire à chaud, et je me félicite qu’on n’ait pas eu à le faire »

Ce propos est relayé par BFM. L’idée sous-jacente serait de bloquer le partage d’informations pour éviter les rassemblements.

Efficacité, censure et liberté d’expression

Cependant, cette proposition soulève plusieurs questions délicates. D’une part, l’efficacité réelle de cette mesure. Les réseaux sociaux sont certes des plateformes où l’information circule rapidement, mais ils sont loin d’être les seuls moyens de communication. De plus, cette approche pourrait potentiellement renforcer les tensions, en donnant l’impression d’une volonté de censure ou de contrôle de l’information.

D’autre part, il s’agit d’une question de liberté d’expression. La possibilité de partager librement des informations et des idées est un droit fondamental dans une démocratie. Même si cette liberté n’est pas absolue et peut être restreinte dans des situations extrêmes, comme la protection de la sécurité publique, la proposition de Macron pourrait être perçue comme une atteinte à ce droit.

Un regard critique sur les réseaux sociaux

Il est clair que le gouvernement français porte un regard critique sur les réseaux sociaux. Emmanuel Macron a déjà parlé de l’impact potentiellement néfaste des réseaux sociaux et des jeux vidéo. Il a évoqué un nombre incalculable de vidéos circulant sur TikTok et Snapchat en lien avec les émeutes, exacerbant ainsi les tensions.

En conséquence, Emmanuel Macron a réclamé une modération beaucoup plus ferme des réseaux sociaux, accusés de ne pas maîtriser la propagation de contenus violents. Il a averti que les utilisateurs qui incitent à la violence et au désordre seront identifiés. Snapchat et TikTok ont été sommés de ne plus laisser circuler des contenus violents en lien avec la mort de Nahel.

 

 


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