Faut-il en terminer avec le Twitter d’Elon Musk ? Depuis le rachat du réseau social, devenu X.com, la plateforme a largement réduit la place laissée aux médias, au point de les ralentir volontairement, et s’est totalement désengagée de ses devoirs de modération.
C’est ce dernier point qui pose désormais un véritable problème. Twitter est accusé depuis plusieurs jours d’avoir délibérément laissé se propager des vidéos de propagande et des images d’horreur suite aux attaques terroristes survenues en Israël le 7 octobre 2023.
Après le rappel à l’ordre de l’Europe de la part de Thierry Breton (Commissaire européen au marché intérieur) contre Elon Musk, c’est au tour de la France de mettre en garde la plateforme.
Bloquer totalement X en France ?
C’est à Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé du numérique, que l’on doit ce nouveau rappel concernant la réglementation mise en place en Europe et en France. À l’Assemblée nationale, lors d’une session de questions au gouvernement, le ministre a fait la déclaration suivante à Elon Musk : « Je veux lui dire que c’est le peuple européen souverain qui a décidé d’adopter ce règlement sur les services numériques, qui a prévu des amendes extrêmement lourdes, qui a prévu que le bannissement du territoire de l’Union européenne était possible. Et cela s’appliquera même à une plateforme comme X, anciennement Twitter, si elle ne respecte pas nos règles. »
La menace est donc claire, si X ne veut pas être banni de la France, et plus largement de l’Union européenne, la plateforme doit absolument se mettre en conformité avec le DSA. Ce dernier comprend tout un volet sur l’obligation de modération de la part des plateformes en ligne.
Le Figaro rapporte que le gouvernement devrait réunir des représentants de X en France, ainsi que d’autres plateformes comme Facebook, TikTok ou Snapchat pour discuter de la situation. « L’objectif est de rappeler fermement les attentes du gouvernement vis-à-vis des réseaux sociaux. Ces derniers ont des obligations de modération des contenus illicites et violents », indique-t-on au journal du côté de Bercy.
La réponse de X
La direction de X a publié sur la plateforme une réponse générale adressée à Thierry Breton. La plateforme explique être « engagée pour servir le débat public » et qu’il « n’y a pas la place sur X pour des organisations violentes ou terroristes ». La plateforme estime avoir modéré « des dizaines de milliers de publications » notamment par l’ajout des fameuses « community notes qui sont visibles sous des milliers de publications et ont généré des millions d’impressions ».
Sur le réseau social Blue Sky, qui connait une forte croissance depuis quelques jours, Thierry Breton accuse réception de cette réponse et indique que l’équipe en charge du DSA va désormais l’analyser et décider des prochaines étapes à suivre pour la plateforme d’Elon Musk.
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