Ça s’en va et ça revient. Le malware Mandrake, qui semait la zizanie sur Android en 2020, est de retour. Ou plutôt était de retour. Comme le raconte le site Bleeping Computer, plusieurs applications infectées par ce malware ont réussi à se frayer un chemin jusque sur les étagères virtuelles du Google Play Store et auraient fait au moins 32 000 victimes, selon les décomptes de Kaspersky.
Quelles applications sont concernées ?
La firme spécialisée dans la cybersécurité explique que 5 applications ont été identifiées comme étant malveillantes. Ces dernières seraient restées entre un et deux ans sur la boutique officielle de Google avant d’être supprimé par l’entreprise. La liste des applications est comme suit, si l’une d’entre elles est installée sur votre téléphone, supprimez la au plus vite.
- AirFS de it9042
- Astro Explorer de shevabad
- Amber de kodaslda
- Crypto Pulsing de shevabad
- Brain Matrix de kodaslda
AirFS représenterait à elle seule l’immense majorité des infections avec un peu plus de 30 000 téléchargements depuis sa mise en ligne sur le Store. Le malware Mandrake dissimulé dans ces apps est particulièrement vicieux pour plein de raisons, mais premièrement parce qu’il peut s’arroger tout un tas de privilèges comme collecter des données personnelles, enregistrer l’écran, exécuter des commandes arbitraires ou installer d’autres applications. Pour le dire vite, il est capable de vous pourrir la vie.
Comment rester protégé ?
Interrogé par Bleeping Computer, Google s’est voulu rassurant en expliquant que « les utilisateurs et utilisatrices d’Android sont automatiquement protégés contre cette menace grâce à Google Play Protect ». Cela signifie qu’Android devrait vous protéger contre les risques d’infection sans que vous n’ayez rien à faire. Reste tout de même la question gênante de comment ces applications ont réussi à rester si longtemps sur la boutique officielle de Google.
Pour aller plus loin
Les vieux smartphones Android victimes d’un malware particulièrement vicieux
Côté développeur, ces applications opéraient comme souvent en plusieurs temps, cachant le code malveillant dans un paquet téléchargé après l’installation du logiciel en lui même. Mais surtout, ces applications pouvaient rester parfaitement bénignes si elles devinaient la présence de logiciel de détection de menaces, passant ainsi sous les radars de nombreuses entreprises (et donc de Google). Côté internaute, l’appli pouvait travailler en tâche de fond et faire apparaître des faux messages du Play Store pour lancer l’installation de logiciels vérolés. Ces logiciels étaient ensuite masqués du tiroir d’application pour ne pas faire naître de soupçons.
Comme toujours donc, la meilleure approche à avoir pour éviter les soucis cyber et de limiter le nombre d’applications installées, de ne faire idéalement confiance qu’aux entreprises réputées et d’être très pointilleux quant aux autorisations accordées à chaque application. Le retour de Mandrake prouve qu’aucun système n’est inviolable et qu’il faut donc faire preuve de prudence pour éviter les mauvaises surprises.
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