WhatsApp : la version de bureau ouvrait une porte aux hackers

Une errance heureusement corrigée le mois dernier

 
La version de bureau de WhatsApp, le service de messagerie détenu par Facebook, permettait il y a encore quelques semaines à des hackers de consulter les fichiers personnels de votre ordinateur. Une faille comblée le mois dernier, mais dévoilée ce 4 février seulement par une agence spécialisée dans la sécurité informatique.

WhatsApp déployait le mois dernier une mise à jour visant à corriger un bug présent sur sa version de bureau. Ce bug permettait à des personnes malintentionnées de consulter les documents stockés sur les ordinateurs d’une partie des utilisateurs du service. Dévoilée ce 4 février par le cabinet PerimeterX, spécialisé dans la sécurité informatique, cette faille ne concernait toutefois que les personnes ayant préalablement appairé un iPhone à leur application WhatsApp sur Windows ou Mac. Elle semble aujourd’hui entièrement comblée.

Une faille qui permettait l’envoi de code malveillant

Cité par le site américain The Next Web, Gal Weizman, chercheur en sécurité pour PerimeterX, explique que la vulnérabilité découverte était rattachée à la Content Security Policy (CSP) de la plateforme. Elle pouvait être exploitée de façon à envoyer aux utilisateurs des messages et des liens en usant du XSS (Cross-Site Scripting, une faille qui permet d’ajouter du contenu extérieur dans une page web). Par ce biais, l’intéressé indique qu’il était possible d’injecter du code malveillant sur l’application, ou carrément de consulter des documents contenus localement sur les ordinateurs des personnes ciblées. Un problème d’ampleur pour les utilisateurs conservant des fichiers sensibles sur leur machine.

En exploitant la faille présente sur l’application de bureau de WhatsApp, Gal Weizman a par ailleurs prouvé qu’il était possible d’identifier et de manipuler le code à partir duquel les messages sont formés. De quoi ouvrir la porte à la création de faux messages comprenant des liens vérolés. En guise de preuve, le chercheur a publié une capture d’écran d’un message malveillant qu’il était parvenu à créer de toute pièce.

Crédit : Gal Weizman / PerimeterX via The Next Web

Pour limiter au maximum les risques d’être confronté au problème, Gal Weizman recommande aux utilisateurs de WhatsApp de ne pas utiliser d’anciennes versions d’un navigateur sous Chromium. Mettre à jour à la fois son application WhatsApp sur Mac ou Windows, mais aussi sur iPhone, est aussi plus que conseillé.

Rappelons que WhatsApp est fréquemment pointé du doigt pour ses problèmes de sécurité. Récemment, on apprenait par exemple que Jeff Bezos, patron d’Amazon, s’était fait pirater son iPhone X après l’enregistrement sur l’appareil d’un contenu vidéo véhiculé sur la plateforme de messagerie instantanée.


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