Nouvelle journée, nouvelle décision : c’est ce à quoi semble ressembler la routine de gestion d’Elon Musk de X (anciennement Twitter), son réseau social, qu’il a racheté il y a un an. Cette fois-ci, la décision paraît tout à fait louable : empêcher ceux qui diffusent des fake news de profiter du partage des revenus publicitaires de la plateforme.
Pas d’argent pour les menteurs sur Twitter
C’est dans une publication sur X qu’Elon Musk a annoncé la nouvelle : « toutes les publications corrigées par Community Notes deviennent inéligibles au partage des revenus ». Selon lui, « l’idée est de maximiser l’incitation à l’exactitude plutôt qu’au sensationnalisme. » Et c’est plein de sens : on sait depuis longtemps que les fausses informations circulent plus viralement et rapidement que les vraies.
De quoi éviter d’encourager les comptes frauduleux à tenter de gagner de l’argent en diffusant volontairement de fausses informations. En effet, avec un abonnement Premium+ (qu’on connaissait aussi sous le nom de Twitter Blue), les utilisateurs peuvent prétendre à un partage des revenus publicitaires générés par Twitter.
Mis en place depuis le début de l’année, ce système rémunère les créateurs en fonction du nombre de leurs impressions. Des critères supplémentaires sont de mise : avoir au moins 500 abonnés et générer au moins 5 millions d’impressions sur les trois derniers mois sur l’ensemble de ses publications.
Le souci, c’est que ce blocage porte sur des publications et non sur des comptes. Pourtant, tous les tweets d’un compte ne sont pas nécessairement véridiques ou complètement faux. Certains peuvent mélanger les deux : s’ils ne gagnent pas d’argent sur les fake news, ils peuvent gagner en visibilité pour pousser les tweets véridiques, et ainsi gagner de l’argent. Si cette décision peut les décourager, il se peut que cela ne soit pas complètement le cas.
Le problème avec les Community Notes sur X
L’autre souci que l’on peut voir dans cette décision, c’est le recours au Community Notes, ou Notes de la Communauté en français. Intégrées depuis 2021 sur X, mais arrivées en France cet été, elles permettent à des internautes d’ajouter du contexte à une publication, afin de dénoncer une fausse information. Cet outil communautaire n’est pas exempt de limites, loin de là. Une enquête du Monde en juin dernier expliquait comment elles apparaissent sur le réseau social.
Elles sont ajoutées par les internautes et pour s’inscrire à ce programme, il faut être actif sur X depuis au moins six mois, ne pas avoir été sanctionné durant les six mois précédents et avoir un numéro de téléphone valide. Chacun des utilisateurs du programme peut proposer une Community Notes en dessous d’un tweet. Puis, les autres membres votent pour savoir s’il est utile ou non.
Le problème, c’est que certaines des Community Notes sont… fausses. En août dernier, la journaliste Marion Mariani racontait sur France Inter le cas d’une Community Notes à propos de Peta, arguant que l’association tuait des animaux, s’appuyant sur… un site de désinformation.
Les Community Notes peuvent ainsi représenter un outil de désinformation, voire de harcèlement. Certaines personnalités, notamment politiques, voient presque systématiquement leurs publications avec des Community Notes, parfois sans fondement. Et la décision d’Elon Musk pourrait bien affecter les créateurs subissant du cyberharcèlement, et leurs haters auraient de cette façon un moyen de leur couper certains revenus issus de X.
Pour Elon Musk, toute « tentative de militer » avec les Community Notes ne peut exister, puisque « tout le code et toutes les données sont open source. »
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