Qui se cache derrière Wiko ?

 

Wiko est une entreprise qui n’a même pas deux ans d’existence. Basée à Marseille, cette petite structure a rapidement été la star des distributeurs pures-players web. Cdiscount, LDLC, RueDuCommerce, Materiel.net… Les smartphones Wiko se sont très bien vendus et ont surtout réussi à convaincre jusqu’aux utilisateurs avancés. Nous observons Wiko depuis le début, et nous n’avons jamais vu une telle montée en puissance d’une marque de téléphonie. Qui se cache derrière Wiko ?

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Avec les grandes marques leaders telles que Samsung, LG, HTC, Sony présentes chez les opérateurs, les marques présentes chez distributeurs comme Acer, les nouveaux entrants comme ZTE et Huawei, les marques « distributeurs », le secteur laisse peu d’espace à une nouvelle marque. Malgré tout, Wiko a réussi à percer. Selon GFK, Wiko a réussi à se hisser à la troisième place des constructeurs en France plusieurs semaines depuis le début de l’année 2013, la moyenne de vente mensuelle serait d’environ 15 000 pièces vendues selon l’observatoire.

Pourtant, Wiko ne construit pas ses téléphones. Les produits Wiko sont construits par  Tinno. Longtemps connu comme une entreprise française basée à Marseille, Wiko ne serait pas seule. Cette petite entreprise d’une vingtaine de salariés serait la partie visible d’un énorme iceberg. On vous explique.

En France sous la marque Wiko, en Italie sous la marque NGM (New Generation Mobile), Mobistel en Allemagne, … Tinno est un constructeur chinois qui a déjà occupé tout le terrain en Europe. Fondée en 2005, l’entreprise Tinno s’est rapidement spécialisée dans la construction de smartphones Android. Tinno est le quatrième constructeur chinois, après ZTE, Huawei ou encore TCL Mobile (Alcatel One Touch).

L’effet Free Mobile à doubleSIM !

Pourquoi Wiko réussit ? Les téléphones Wiko ont toujours été décrit comme des téléphones « chinois » low-cost. Ce sont des smartphones sous Android, équipés d’un double slot SIM qui permet d’accueillir deux cartes SIM, des caractéristiques « mini » suffisantes pour faire tourner Android… et pas seulement. Wiko a réussi à référencer rapidement ses smartphones auprès de pure-players web tels que Materiel.net, LDLC, RueDuCommerce ou encore CDiscount. Wiko est également arrivé au bon moment. L’arrivée de Free Mobile en France a permis à Wiko se s’engouffrer dans la breche des forfaits « low-cost ». Ces forfaits entre 2 et 20 euros par mois sont vendus sans smartphone associé. Les abonnés B&YOU, Free Mobile, Sosh, RED SFR…. se tournent donc vers la distribution classique pour acquérir un smartphone. En 2012, on estime que 20% des téléphones se seraient vendus à travers ces canaux.

Wiko s’est associé à Swarovski

Wiko a également réussi à communiquer efficacement. En prêtant rapidement ses téléphones aux journalistes et blogueurs, Wiko a réussi à créer le bruit autour de sa marque. Wiko a également joué de son origine marseillaise. En cette période de crise où le « made in France » semble à la mode, Wiko s’est affiché comme une entreprise française « qui réussit ». La jeune marque a également réussit à créer le buzz sur les réseaux sociaux grâce à différentes collaborations avec des community managers et des agences. Aujourd’hui, ils n’hésitent pas à prêter des téléphones à des blogueurs modes. Il faut dire que Wiko s’est associé à Swarovski afin de fabriquer des téléphones équipés d’un Zirconium. Voilà encore un moyen « marketing » – le co-branding – pour permettre à Wiko d’augmenter rapidement sa notoriété en France.

Le nouvel actionnaire : Tinno (Grossi)

Mais Wiko n’est pas franco-français. Après son relatif succès sur le territoire français, Wiko a accueilli en 2012 un nouvel associé de taille : Tinno. En effet, le constructeur chinois a choisi d’investir dans cette petite marque française au grand potentiel. Ce partenariat a ainsi permis à Wiko d’accélérer son développement. Après la France, Wiko vise déjà la Belgique, l’Italie, l’Espagne et également l’Allemagne. Au MedPi 2013, Wiko a surpris les journalistes, les partenaires et les concurrents en dévoilant un smartphone phablette à moins de 300 euros avec une finition très correcte, Wiko a réalisé un bond en avant surprenant. Cette petite marque a dévoilé des smartphones capables de rivaliser avec des marques comme ZTE, Huawei ou encore Acer.

Une gamme complète

Sans oublier une gamme complète sous Android : du smartphone à 99 euros à la phablette à 300 euros.

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Huawei et ZTE étant dans le collimateur de l’Union européenne et des Etats-Unis, Wiko pourrait en profiter pour donner un coup d’accélérateur. Cette « petite » entreprise sino-marseillaise est en train de se positionner comme un acteur incontournable. Une marque séduisante, des partenariats distributeurs solides, des produits au rapport qualité-prix impressionnant… et un moteur chinois capable de suivre n’importe quelle augmentation des ventes. Wiko fait déjà trembler des marques comme Huawei, ZTE, Alcatel One Touch, Acer ou encore les opérateurs mobiles français, elle pourrait ensuite poser problème aux gros constructeurs en manque de reconnaissance comme HTC, LG ou encore Sony.

Malgré tout, tout n’est pas rose pour Wiko. Nous sommes un important carrefour pour les internautes à la recherche d’informations sur les produits Wiko. « Wiko » est le second terme le plus recherché après « Galaxy » dans notre moteur de recherche, une recherche qui génère plus de 300 000 pages vues par mois. Nous avons constaté que les appareils Wiko avaient un retour SAV bien plus important que les autres marques. Wiko assure sur ses supports de communication une garantie de 2 ans, il s’agit d’une durée obligatoire imposée par la loi française. Même si Wiko semble « assurer » l’après-vente, cela reste un critère à ne pas négliger lors de votre décision d’achat.

Alors qui se cache derrière Wiko ? Un dirigeant français ou un énorme groupe chinois ? Aujourd’hui, nos demandes d’interview ont toujours été « sans réponse » et le peu d’information disponible sur Internet ne nous permet pas d’affirmer quoi que ce soit. D’après les informations sur Societe.com, Wiko est une SAS au capital de 100 000 euros. Son dirigeant et président est M. Laurent DAHAN, un spécialiste de la distribution et de la logistique. Wiko n’a malheureusement déposé aucun compte depuis sa création, néanmoins les statuts ont été mis à jour en 2011 et 2012.


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