TV : comment bien choisir son téléviseur ?

 
Si vous hésitez entre plusieurs TV et que vous avez du mal à déchiffrer leurs fiches techniques, on vous aide à y voir plus clair. Retrouvez ici tous les critères importants lorsque vous achetez un nouveau téléviseur.
LG OLED55E9
LG OLED55E9

Acheter un téléviseur n’est pas une mince affaire. De très nombreux critères rentrent en jeu pour faire le meilleur choix possible, à commencer bien sûr par le prix maximal que vous êtes prêts à débourser. Si ce critère vous est personnel, nous pouvons néanmoins vous aider à mieux comprendre ce qui se cache derrière tous les détails techniques, et ainsi choisir judicieusement. On vous explique tout en détail dans les lignes qui suivent !

On dit « un » ou « une » TV ?

Un point clivant pour certains concerne le genre de l’acronyme « TV ». Regarde-t-on le ou la télé ? Achète-t-on une ou un TV ? Ce n’est certes pas un critère d’achat, mais il est toujours bon de bien connaître les mots qu’on utilise pour éviter les erreurs de vocabulaire. Si l’on se penche donc sur les définitions données par le Larousse on a donc :

  • Télévision : Transmission, par câble ou par ondes radioélectriques, d’images pouvant être reproduites sur un écran au fur et à mesure de leur réception, ou enregistrées en vue d’une reproduction ultérieure.
  • Téléviseur : Récepteur de télévision.

Vous l’aurez compris, la télévision est le programme hertzien ou TNT que vous regardez en zappant sur le téléviseur. L’objet en lui-même doit donc s’accorder au masculin : vous achetez un TV. L’usage, bien qu’erroné à la base, fait que le mot « télévision » s’est désormais substitué aux deux termes, ce qui rend le féminin tout à fait acceptable aujourd’hui.

Full HD, 4K UHD ou 8K UHD ?

Cette parenthèse fermée, penchons-nous sur le premier critère technique : la définition. Aujourd’hui trois d’entre elles peuvent être trouvées dans le commerce : le Full HD (1920 x 1080 pixels), la 4K UHD (3840 x 2160 pixels) et la 8K UHD (7680 x 4320 pixels). Le choix va dépendre de deux points en particulier : le type de contenus consommés et la durée durant laquelle vous souhaitez conserver votre téléviseur.

À l’heure actuelle, une grande partie des contenus que nous pouvons consommer, notamment à la télévision, sont en Full HD, voire en définition moindre. De plus en plus de contenus 4K sont néanmoins proposés, que ce soit sur certaines chaînes, mais aussi sur les services tiers comme Netflix, OCS Max, Amazon Prime Video, etc. On peut aussi trouver une telle finesse d’image sur les Blu-ray 4K (les Blu-ray normaux étant en Full HD), ainsi que sur les consoles de jeu (PS4 Pro et Xbox One X à l’heure actuelle, PS5 et Xbox Scarlett à venir).

À moins d’opter pour une très petite taille d’écran, où la différence sera moins notable, il est donc plutôt conseillé de se diriger aujourd’hui vers une dalle 4K UHD qui permettra de profiter de la meilleure qualité sur tous les contenus disponibles, d’autant qu’on trouve désormais des écrans 4K de bonne qualité à un prix très abordable.

Quelle différence entre 4K et 4K Ultra HD ?

Le terme 4K est à l’origine utilisé pour la définition cinéma, au format 17:9. Il représente un canevas de 4096 x 2160 pixels. Le terme 4K UHD a été imaginé pour différencier la définition « TV » en 16:9 qui est, elle, de 3840 x 2160 pixels.

L’upscaling

Si les contenus en 4K et 8K ne sont pas forcément ultra répandus, les téléviseurs proposent généralement de l’upscaling. Il s’agit d’un traitement logiciel capable de simuler une image 4K ou 8K à partir d’une image de définition inférieure. Le résultat n’est jamais aussi probant qu’un contenu proposé nativement en 4K ou en 8K, mais certains obtiennent de bons rendus.

Chaque marque possède son propre moteur permettant d’optimiser le rendu. Parmi les meilleurs, on peut notamment citer le P5 de Philips ou le X-Reality PRO de Sony (ou X1 Ultimate pour la 8K). Samsung (avec son Quantum Processor gonflé à l’IA) et LG avec son processeur alpha 9 mettent également beaucoup en avant leurs performances à ce niveau.

Quelle diagonale d’écran choisir ?

Vient ensuite un critère de taille : pour quelle diagonale d’écran opter ? Précisons qu’à l’heure actuelle, les dimensions les plus souvent proposées sont 43 pouces (109 cm), 50 pouces (127 cm), 55 pouces (140 cm), 65 pouces (165 cm) et même désormais 75 pouces (190 cm) et 85 pouces (216 cm). Les formats 55″ et 65″ restent aujourd’hui les plus populaires. Ce détail n’est pas anodin, car la production de masse permet aux constructeurs de baisser leurs coûts de production et il n’est pas rare de voir un modèle de 55 pouces proposé à meilleur prix que son homologue plus petit.

Le premier point à prendre en compte est donc l’espace dont vous disposez pour entreposer votre écran. S’il est exigu, pensez à bien en prendre les mesures et à prévoir un peu de marge pour vous laisser un accès aux connectiques.

Reste maintenant la question du recul. L’adage dit qu’il faut prévoir un recul de 2 à 3 fois la diagonale de l’écran pour éviter la fatigue oculaire et ne pas discerner les pixels de l’image. Cette mesure dépend de plusieurs éléments, à commencer par la définition et la technologie utilisée (tubes cathodiques, LCD…). Aujourd’hui, ces restrictions sont donc bien moindres qu’à l’époque et Sony conseille par exemple de multiplier la diagonale de son écran par 1,6 pour avoir une approximation de la distance de visionnage idéale sur un écran Full HD.

En réalité, ces calculs sont des approximations établies sur l’angle de vision de l’œil humain. Si la vision s’étend sur environ 120°, la parfaite assimilation des couleurs se fait dans un angle de 60° devant nous. Les contenus sont néanmoins rarement pensés pour que nous assimilions la totalité de l’écran et tendent à diriger le regard vers un point en particulier. On prend donc généralement comme bases les recommandations de la SMPTE (la Society of Motion Picture and Television Engineers) ou de THX qui préconisent respectivement un angle de vision de 30° — pour un usage « normal » et 40° — pour un usage « cinéma », plus immersif.

Schéma par THX

On retrouve donc plus ou moins le résultat fourni par Sony puisque pour connaître la distance idéale entre l’écran et l’œil, il faut multiplier la diagonale de l’écran par 1,2 à 1,6. Ce qui donne pour chaque taille d’écran énoncée plus tôt :

Distance minimale « cinéma »Distance minimale « normal »
43″1,30 m1,75 m
48″1,45 m1,9 m
50″1,50 m2 m
55″1,70 m2,20 m
65″2 m2,65 m
75″2,30 m3,05 m
85″2,60 m3,45 m

Bien sûr, il s’agit ici de calculs théoriques et tout le monde n’aura pas les mêmes préférences. Ne vous forcez pas à respecter à la lettre cette règle si vous trouvez que c’est inconfortable.

Quelles différences entre OLED, QLED et LCD ?

Il existe plusieurs technologies d’écran. À l’heure actuelle, les plus courantes sont le LCD, l’OLED (à ne pas confondre avec le « LED » qui est une dalle LCD éclairée par des LED) et le QLED de Samsung.

  • LCD (LED) : une dalle à cristaux liquides généralement rétroéclairée par des LED disposées sur les bords ou derrière la dalle.
  • QLED (ou quantum dot) : une dalle LCD avec une couche de nanocristaux liquides la séparant de l’éclairage LED.
  • OLED : des diodes électroluminescentes organiques produisant leur propre lumière

Le LCD est la technologie de base aujourd’hui et tend à disparaître au profit des deux autres qui apportent davantage de contraste à l’image grâce à la possibilité de gérer l’éclairage de manière bien plus localisée, et donc d’offrir des noirs vraiment profonds — voire des noirs absolus sur l’OLED. Les écrans OLED et QLED recouvrent également un spectre colorimétrique plus large, ce qui promet une plus grande justesse de l’affichage.

Sur le LCD, on peut néanmoins séparer deux types d’écrans : ceux éclairés sur le côté (edge LED) ou ceux éclairés par-derrière (direct LED). Ces derniers sont plus épais, mais les zones d’éclairage sont mieux gérées, ce qui permet d’obtenir un meilleur contraste et éviter les fuites de lumière sur les bords de l’image.

Le LCD appartient donc clairement au passé et ceux qui veulent le meilleur de la technologie actuelle devront plutôt s’orienter vers l’OLED ou le QLED. L’OLED propose de meilleurs contrastes, de meilleurs angles de vision, un temps de réponse généralement inférieur en plus d’être plus fin et moins gourmand en énergie. Le QLED de son côté est — un peu — plus abordable et plus lumineux.

Les différences entre OLED et QLED tendent néanmoins à se réduire. D’un côté l’OLED devient plus lumineux, tandis que le prix du QLED augmente avec son contraste. Les deux formats cohabitent aujourd’hui en proposant peu ou prou les mêmes caractéristiques. Vous trouverez sur Numerama un comparatif détaillé de ces deux technologies en fonction des usages (sport, séries, jeu vidéo…).

Quelles différences entre HDR, HDR10+, Dolby Vision…. ?

Aujourd’hui, la plupart des téléviseurs sont « HDR ». Cela signifie qu’ils sont compatibles avec une technologie de High Dynamic Range pour un rendu final plus détaillé, notamment dans les zones très lumineuses et les zones très sombres. Néanmoins, il existe plusieurs technologies de HDR : HDR10, HDR10+, HLG et Dolby Vision. Or, tous les téléviseurs ne sont pas compatibles avec toutes ces technologies, de même que les différentes sources qui alimenteront votre écran.

Aujourd’hui, deux standards s’opposent réellement : le HDR10/HDR10+ et le Dolby Vision. Netflix supporte aussi bien le HDR10 que le Dolby Vision par exemple (l’un ou l’autre généralement, en fonction des programmes), tandis qu’Amazon Prime Video propose du HDR10+ et du Dolby Vision. Si de nombreux constructeurs choisissaient l’un ou l’autre, la pluralité de l’offre les incitent à adopter les deux conjointement sur leurs produits.

Si vous optez pour un téléviseur haut de gamme, il est donc de bon ton de vérifier s’il est compatible avec ces deux standards.

Android TV, Tizen, WebOS…. des systèmes d’exploitation différents

Samsung, LG et Panasonic proposent tous trois leur propre système d’exploitation sur leurs téléviseurs : Tizen pour le premier, WebOS pour le second et My HomeScreen pour le troisième. Les autres (Philips, Sony, TCL…) embarquent habituellement Android TV. À ce niveau, il y a plusieurs écoles en fonction des préférences.

Si vous êtes déjà un utilisateur de l’écosystème de Google, avec notamment un téléphone Android et un Google Home, opter pour un téléviseur Android TV pourrait faciliter la gestion domotique. « OK Google, baisse les lumières du salon et allume la télé » pourrait devenir votre commande vocale préférée. Maintenant, la plupart des avantages d’Android TV — notamment le Google Play Store pour trouver de nombreuses applications — peut se retrouver en ajoutant un boitier externe comme l’Apple TV, la Mi Box ou la Shield TV.

Interface Android TV
Interface Android TV

À côté de cela, Tizen OS est une excellente interface, très fluide, simple d’accès et plutôt complète. Ce peut être une excellente alternative, surtout avec une box Android TV. Web OS et My HomeScreen sont moins homogènes et présentent quelques petites frustrations, que ce soit au niveau de la lisibilité ou de l’ergonomie. Si vous utilisez principalement des sources externes (consoles, box, etc.), cela fera néanmoins grandement l’affaire.

L’importance de la connectique

Le téléviseur ne se contente plus aujourd’hui de servir simplement à afficher les chaînes de télévision. On y branche des consoles de jeu, plus ou moins récentes, des box, qu’elles soient dédiées à la télévision ou aux contenus multimédias à la demande, des lecteurs Blu-ray, etc. Il se peut donc que vous ayez des besoins bien particuliers concernant la connectique.

Sur les TV récents, on trouve généralement un port Ethernet, des ports HDMI, une sortie audio optique, etc. C’est surtout sur le nombre d’entrées HDMI que se joue réellement la différence et ceux qui possèdent plusieurs appareils à brancher risquent parfois de se retrouver limités, surtout sur les appareils les plus designs, qui décident parfois pour des contraintes techniques et esthétiques de réduire la connectique. D’autres encore, comme le The Frame de Samsung, ont choisi de déporter toute la connectique dans un boitier à part. Une solution qui permet ainsi de garder un design minimaliste au niveau de l’écran et de profiter d’une connectique complète que l’on peut camoufler dans un meuble.

Notez par ailleurs que pour profiter de contenu 4K à 60 FPS, il faut au minimum du HDMI au standard 2.0, et du HDMI 2.1 pour transporter un flux 8K ou pour profiter de toutes les fonctionnalités des la PlayStation 5 ou la Xbox Series X.

Fort heureusement, si l’écran de vos rêves ne possède pas assez de ports HDMI, il est toujours possible d’acheter un switch HDMI.

Quel téléviseur acheter ?

Maintenant que vous avez toutes les cartes en main pour bien choisir votre téléviseur, vous pouvez désormais jeter un œil aux meilleurs modèles de téléviseurs sélectionnés par nos soins dans nos guides d’achat :


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.


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