Freebox v7 : Free peut-il refaire la révolution ?

 
Xavier Niel a donc lâché le morceau sur la Freebox v7. Enfin, comme d’habitude avec Xavier Niel, il a tout dit sans le dire : une nouvelle Freebox est devenue inéluctable, et elle sera évidemment « disruptive », mot derrière lequel on peut mettre tout et son contraire. Essayons d’y voir plus clair sur ce qu’on en attend, et comment – et avec qui – Free peut arriver à ses fins.

 

Freebox v6 : une révolution qui a fait son temps

Selon l’angle sous lequel on la regarde, la Freebox Revolution peut être vue comme un modèle de longévité dans un monde high tech où tout évolue à vitesse grand V, ou comme un appareil d’un autre âge. Quand elle est sortie, début 2010, sa partie TV intégrait un processeur Atom, qu’on utilisait encore dans des netbooks. Un de ses arguments de vente était un lecteur de Blu-ray. L’iPad n’existait pas encore. Windows Phone 7 n’existait pas encore. Android était en version 2.1. Samsung n’avait pas encore sorti le premier Galaxy S. Netflix était encore un service de location de DVD aux États-Unis qui se lançait à peine dans le streaming.

Donc, oui, il est grand temps de lancer une nouvelle Freebox, la question étant de savoir ce qu’on en attend. Qu’est ce qu’une box peut apporter en 2017 ? Revenir à l’idée directrice de la Freebox Revolution peut aider à y répondre. L’ambition de Free était de créer la box (enfin la paire de box) qui remplaçait toutes les autres. Le boitier Server faisait office de NAS, et la partie Player se disait capable d’être la seule à brancher à votre TV.

Console de jeu, disque dur multimédia (oui vous vous rappelez de ces choses ?) , lecteur DVD et même Blu-ray au placard. Bon, avouons que pour la console de jeux, on a bien ri. Pour le reste, à moins d’avoir des usages spécifiques, on peut tout de même admettre que Free a su proposer une offre unique qui répond assez bien à ces besoins… de 2010.

Freebox v7 : une box doublée d’un assistant ?

La Freebox v7 pourrait reprendre cette ambition et la ramener à l’écosystème de 2017, celui qui s’est greffé, depuis, autour de la box, qui ne fait finalement plus que fournir une connexion internet à des services qui la dépassent.

Pourquoi acheter un Google Home ou un Amazon Echo si la box qui occupe déjà la place centrale dans la maison intègre un assistant vocal ? C’est sans doute la fonctionnalité que l’on attend sur une Freebox v7, notamment pour ses ponts avec la domotique. Les informations qui commencent à filtrer vont dans ce sens, et parlent d’une compatibilité avec le standard 802.15.4 et les protocoles ZigBee et Thread.

Le Google Home

La partie NAS, indéniablement une des réussites de Free, gagnerait forcément à évoluer en s’ouvrant au cloud personnel qui permettrait de dépasser le maigre disque dur interne, sans même à lui coller du stockage externe. Côté TV, la 4K et la HDR semblent couler de source. Une intégration au top avec les principaux services de streaming vidéo, avec du contenu 4K, aussi.

Free et Android TV : stop ou encore ?

Et la question qui se pose alors, est de savoir si Free peut continuer à faire tout cela sans s’appuyer sur de puissants partenaires pour concevoir cette box, et notamment un, Google, qui offrirait une solution à toutes ces problématiques. Une question ouverte : Free a évidemment déjà fait appel à Google pour sa Freebox Mini 4K. Est-ce que cette expérience les a incités à continuer dans cette direction, ou à revenir sur leurs positions ?

L’alliance Free et Google a pu être vue par certains comme contre nature. Free a toujours misé sur son indépendance et son savoir-faire interne. Et il faut bien admettre que, vue de l’extérieur, l’expérience assez chaotique de la Freebox Mini 4K pourrait appuyer cette thèse. Mais justement, une Freebox v7 « haut de gamme » comme l’annonce Xavier Niel, associée à la plateforme Android TV pourrait être la solution la plus simple pour fournir à l’utilisateur un écosystème déjà développé, dans de bonnes conditions cette fois, et d’y associer ses propres services TV, VOD, Cloud sous forme d’applications.

Quoi qu’il en soit, une idée pour finir : ne pas en confier le design à Philippe Starck serait peut-être une bonne chose.


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