Le Netgear Nighthawk M1 m’a permis de contourner ma connexion moisie pour streamer

 
Je me suis lancé dans le streaming de jeux vidéo sur Twitch avec des amis, mais ma connexion ADSL Orange me l’interdit. Voici mon retour d’expérience du Netgear Nighthawk M1, un routeur 4G qui m’a permis de contrebalancer mes soucis.

De nos jours, l’idée de remplacer sa connexion filaire vétuste par une connexion mobile robuste gagne toujours plus en popularité. De là, de nombreux appareils naissent sur le marché pour fournir cette possibilité, comme le Netgear Nighthawk M1.

Il m’a été donné l’opportunité de tester le dernier routeur 4G ultra performant de Netgear, et ce pile à temps pour le lancement d’un projet personnel : une chaîne Twitch consacrée aux jeux de combat. Retour sur cette expérience.

La situation première

Je vais commencer par vous récapituler ma situation. Je vis actuellement en colocation à La Plaine Saint-Denis, dans un bâtiment relativement récent, mais qui ne dispose pas de la fibre optique. Bien au contraire : l’immeuble n’intègre que le câble (sans possibilité de profiter de la FTTla) et l’ADSL2+.

Notre connexion à la maison est une horreur : réussir à avoir 60 ms de latence, 12 Mbit/s en descendant et 2 Mbit/s en montant est un fait rare. Du même temps, les déconnexions sont permanentes et la connexion instable : le mercredi et les weekends, mieux vaut habituer ses yeux au 360p et ne pas espérer une seule seconde pouvoir jouer en ligne.

Orange n’a rien pu y faire. Aucun défaut de ligne n’a été constaté par un technicien de passage lors de cet été caniculaire où notre Livebox se déconnectait pour un oui ou pour un non. Le réparateur m’a expliqué que les baies réseau s’occupant du quartier étaient plongées dans une chaleur étouffante dont l’opérateur ne veut tout simplement pas s’occuper.

Bref, ma connexion est non seulement mauvaise, mais également instable, et aucune solution ne semble vouloir pointer le bout de son nez. Si Orange promet l’arrivée de la fibre « un jour » dans le quartier, il devrait aussi réparer la connexion actuellement établie… C’est tout simplement une horreur qui m’insupporte quotidiennement.

Un projet entre amis

Est venue par la suite l’idée de lancer notre chaîne Twitch avec deux de mes amis. Tous passionnés, sous des angles divers, de jeux de combat, nous avons également tous des personnalités différentes et nous voyons très régulièrement. Pourquoi ne pas tout simplement en faire quelque chose ? La pensée est extrêmement originale, je sais.

Voilà une nouvelle fois le problème : l’un est en colocation avec plusieurs personnes avec une connexion pire que la mienne, l’autre n’a pas un salon acceptable pour accueillir quatre personnes. De plus, je suis le seul à posséder le matériel nécessaire pour capturer les consoles, avoir une image décente et du son. Bref : mon appartement est la seule solution disponible.

Pour contrer mon problème de connexion, une seule solution : passer par la 4G. Du même temps, Netgear nous a proposé de tester le Nighthawk M1, son dernier routeur 4G ultra haut de gamme pensé pour ce type d’utilisation. Les astres s’alignent : il ne reste plus qu’à tout mettre en place.

Ma connexion ADSL difficile restera dédiée aux consoles, tandis que le flux de notre émission passera par la 4G sur mon forfait 50 Go. En cas de problème sur la connexion ADSL, il nous sera toujours possible de piquer un peu de bande passante sur le routeur 4G pour tenir 2 heures d’émission. Facile ?

Le Nighthawk M1 est parfait pour cela

Streamer en bonne qualité demande nécessairement une bonne connexion, mais tous les routeurs 4G ne sont pas égaux. Comme les smartphones, il faut faire attention à la catégorie LTE et aux bandes qu’est capable de capter l’appareil. Or, le Netgear Nighthawk M1 est parfait pour cela : supportant la LTE cat.16, il est compatible avec toutes les bandes importantes en France et en Europe : 700, 800, 1800, 2100 et 2600 MHz sont toutes supportées, en prime de toutes les technologies importantes des télécoms (4X4 MIMO, etc). Il supporte ainsi un débit théorique jusqu’à 1 Gb/s.

L’appareil est donc parfait pour nos besoins, mais ne s’arrête pas là. Intégrant un port Ethernet malgré son design portable, il me permet de brancher en filaire mon ordinateur de stream pour éviter la moindre instabilité. Conçu tout de même comme un appareil sans fil et communautaire en premier lieu, il intègre une batterie lui fournissant une autonomie confortable sur une après-midi et permet de connecter plusieurs appareils en WiFi 802,11 b/g/n 2,4 GHz et/ou a/n/ac 5 GHz. Bref, tout y est pour avoir la meilleure connexion.

Son interface de gestion, accessible en ligne ou par application, ne posera vraiment aucun problème, même pour un néophyte. Il suffit d’insérer sa SIM (format Micro SIM) sous la batterie, allumer l’appareil, se connecter à son réseau Wi-Fi et entrer son code PIN. Fini ! Vous pouvez évidemment modifier les identifiants de chaque réseau Wi-Fi, gérer les équipements connectés et même préciser les limites de votre forfait data pour qu’elles ne soient pas dépassées.

Sans même utiliser ces configurations précises, l’écran de contrôle au centre de l’appareil suffira pour bien des utilisateurs. Il vous permet de voir en un appui sur le bouton d’allumage vos barres réseau, votre opérateur, la qualité de votre connexion, le nombre d’appareils connectés et les données consommées. Deux jauges sur les côtés servent à voir efficacement la batterie restante, mais aussi le taux de transfert sur le réseau. Le tout chauffe très peu et est véritablement pratique et facile à utiliser. Son prix conseillé de 329,99 euros peut faire peur, mais quiconque a besoin d’une « box internet portable » très performante sera loin d’être déçu par celle-ci.

En théorie, tout roule

Que dire de plus ? Le problème trouve sa solution, le matériel est avec nous, tout doit forcément rouler. Nous voici donc dans le plan Très Haut Débit tel qu’imaginé par le gouvernement, où un ADSL vétuste n’est pas un barrage, mais une opportunité pour les opérateurs.

Me voilà même suréquipé pour une telle mission. Sans même parler du matériel de streaming, que je ne préciserai pas par simple fait qu’il n’est pas important pour cet article, nous avons ici une connexion ADSL2+ pour jouer en ligne, une connexion internet 4G+ pour diffuser notre flux vidéo et l’un des meilleurs routeurs 4G.

La configuration technique est prête. Transformer mon salon en studio le temps d’une soirée chaque semaine me prend 15 minutes : les flux vidéo de mes consoles, qui sont connectées en ligne par mon ADSL, passent par un dédoubleur qui envoie son signal vers la TV et vers une carte de capture branchée sur mon ordinateur.

Celui-ci se charge de transcoder tout cela et l’envoyer par ma connexion 4G à Twitch, animant ce faisant notre chaîne comme nous l’espérions. 15 minutes de setup le temps de mettre l’ordinateur à sa place et mettre des ampoules blanches dans mon salon, pas de quoi troubler mon rythme de sommeil et mes journées de travail. Elle est pas belle la vie ?

En pratique, c’est compliqué

Non, elle n’est pas belle la vie. Les opérateurs comme le gouvernement ont tendance à oublier à quel point la 4G n’est pas une alternative équivalente à une connexion filaire, au même titre que le Wi-Fi n’est pas une alternative à l’Ethernet dans un réseau local.

Commençons par l’évidence : si mon quartier n’est pas fibré, il y a peu de chance pour que je profite de la dernière technologie 4G en date. C’est bien le cas : la 4G+ d’Orange a beau être déployée sur la Plaine Saint Denis, il ne s’agit pas de la 4G+ à 300 Mb/s. Par chez moi, le meilleur débit 4G+ que j’ai pu capter avec l’un des plus puissants routeurs 4G sur le marché est à 37 Mbit/s descendant et 16 Mbit/s montant, avec 22 ms de latence.

Cela est dû à deux autres difficultés. La première d’entre elles, la plus agaçante, mais aussi la plus facile à régler, est à voir du côté des bâtiments eux-mêmes. Qu’il s’agisse d’une maison de campagne ou d’un immeuble parisien, les murs et toits vont contre le fait de capter efficacement le réseau.

Trouver le petit coin où poser cette box chez moi pour avoir un signal suffisant pour streamer représente 45 minutes de l’heure dont j’ai besoin pour préparer l’émission chaque jeudi soir. C’est parfois l’affaire de quelques millimètres jusqu’à trouver ce logo 4G+ à deux barres, à grands coups de tests de débit grignotant petit à petit mon forfait.

Et puis, le second aspect : la congestion du réseau. L’instabilité des débits observés est aussi due à cela : selon que beaucoup d’utilisateurs soient sur la même antenne, il vous sera bien impossible d’avoir une connexion stable. C’est tout bête : faire mes tests de débits avant 20 heures est impossible, pour la simple et bonne raison que le réseau est bien trop instable. Passé 20 heures, je peux trouver ce qu’il me faut et le garder jusqu’à 23 heures… quand je ne me fais pas surprendre en pleine émission par une chute spontanée contre laquelle je ne peux rien.

Deux mois, et toujours de l’amertume

Voilà deux mois maintenant (le temps passe bien trop vite) que ma chaîne Sac à Dose existe sur Twitch, basée intégralement sur ce setup. Et en deux mois, j’ai pu tirer plusieurs conclusions. La première et la plus simple est que le Netgear Nighthawk M1 est un excellent routeur 4G que je recommanderai à quiconque veut le meilleur du meilleur, sans considération de prix.

La seconde est que nous ne sommes toujours pas prêts à suivre la « révolution numérique ». J’ai naïvement pensé au début de cette aventure que mon forfait de 50 Go risquait d’être le principal problème, mais notre stream de deux heures en 540p@60 à 2000 de bitrate ne m’a jamais fait consommer qu’environ 2 Go par session. Je n’ai encore jamais réussi à dépasser les 25 Go de données consommées par mois, soit la moitié de mon forfait.

Par contre, tous les usages imaginés par les opérateurs pour le présent comme l’avenir m’apparaissent bien théoriques. Aujourd’hui, lancer un stream lorsque l’on est un joueur est monnaie courante, mais tout cela reste encore très compliqué… même en région parisienne, souvent pointée du doigt comme privilégiée. Avoir le meilleur matériel disponible ne suffit pas : le réseau n’est tout simplement pas là.

Le filaire est vétuste, les investissements pour la fibre optique prennent du retard, et la solution envisagée est un réseau 4G qui n’est pas capable d’avoir les mêmes apports que le fixe. Sur ces deux mois et malgré avoir réussi à dompter mon setup de fortune au mieux, il ne s’est pas passé un instant où je n’ai pas pesté contre la simple absence de fibre optique dans mon foyer.

La « révolution numérique » ne pourra se faire que si l’on cesse d’appliquer des rustines sur des problèmes profonds. Le Netgear Nighthawk M1 sera hélas rendu, mes streams continueront sur un autre routeur 4G, mais ce ne sera pas par conviction : seulement par obligation. Tout le savoir du monde et le meilleur matériel possible n’ont pas pu m’aider à contrebalancer une faiblesse sur laquelle je n’ai aucune maîtrise : celle du réseau et de son déploiement.

Pour aller plus loin
Mon expérience avec l’internet garanti de Bouygues Telecom : découverte, problèmes et choses à savoir


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