Depuis de nombres années, Google essaie de s’immiscer sur le marché gigantesque qu’est l’automobile. Ses premiers essais ont eu lieu dès les années 2000 avec l’intégration de Google Earth dans certains véhicules. L’étape suivante fut Android Auto, qui a permis d’utiliser son smartphone Android sur la console principale. Enfin le géant de Mountain View travaille depuis plusieurs années déjà sur le futur, à savoir : les véhicules autonomes par l’intermédiaire de la filiale Waymo.
Avant que ces véhicules ne puissent pleinement conquérir nos routes, Android a encore un long chemin à parcourir. En effet, Android Auto est une solution très largement utilisée, mais qui a une limite majeure : l’intégration au système. En effet, Android Auto agit comme un écran déporté (ou externe) du téléphone. Par conséquent, il est impossible d’interagir avec les éléments de la voiture (la température étant l’exemple le plus commun).
C’est ici qu’intervient Android Automotive : utiliser Android comme système d’exploitation pour l’intégralité de l’habitacle des véhicules : autant la console centrale, que le poste de pilotage. Les constructeurs mettent donc de côté leurs années de recherche pour laisser Google s’immiscer un peu plus dans le domaine.
Ce nouveau système est loin d’être nouveau, puisque cela fait deux éditions de la conférence pour les développeurs que l’entreprise nous montre ses essais : en 2017, puis en 2018. Mais en 2019, le projet passe la seconde, en devenant suffisamment mature pour devenir un système à part entière. C’est ainsi qu’en 2020, le premier véhicule disposant de cette technologie sortira sur le marché : la Polestar 2 (véhicule électrique, filiale de Volvo).
Lors de cette édition 2019 de la Google I/O, une Polestar 2 était en exposition et nous avons pu découvrir les principales composantes d’Android Automotive. Première chose, et non des moindres : Google ne va pas suivre la même idéologie que sur Wear OS ou Android TV. Il va en offrir une liberté quasi-totale aux constructeurs en matière de personnalisation de l’interface. Chaque constructeur automobile pourra donc faire oublier Android, un peu à la manière de Samsung sur ses smartphones.
Sur la Polestar 2, le conducteur a devant lui un grand écran (non tactile bien évidemment) qui lui affiche les diverses informations utiles (compteur kilométrique, vitesse courante…), mais aussi une large partie dédiée à Google Maps. Pour le moment, cet écran semble encore sujet à modifications, dans la mesure où les ingénieurs de Google et Polestar ont botté en touche face à toutes nos questions.
L’attention est portée sur la console centrale qui reprend les codes visuels de Volvo. On y retrouve quatre onglets : les caméras (non montré à la Google I/O), un launcher, le profil du conducteur et enfin divers contrôles du véhicule.
Le launcher est dans le cas de la Polestar 2, une grille composée de 2×2 éléments. On peut y glisser-déposer ses applications à sa guise. Elles auront soit été téléchargées sur le Google Play, soit été préinstallées par le constructeur. Nous avons eu la présentation des applications Spotify et Google Play Books (livres audio), qui ont, pour l’occasion, subi une profonde refonte pour s’adapter à l’écran de 12,3 pouces.
Afin de faciliter la vie des éditeurs, Google proposera un framework proche d’Android Auto pour que les applications puissent s’adapter facilement aux différentes tailles d’écran, modes d’interaction… Polestar propose d’ailleurs un site pour les développeurs afin que les premières expériences puissent être développées dès aujourd’hui.
La démonstration que nous avons eu à la Google I/O était à la fois intrigante et frustrante. En effet, à aucun moment nous n’avons pu tester le système par nous même et il était clair que tout était scripté dans la démonstration.
Il reste néanmoins qu’Android Automotive semble être un projet paré pour la production, mais qui ne connaîtra qu’un éventuel succès dans plusieurs années, le temps de laisser aux constructeurs concevoir de nouveaux modèles. Android Automotive s’appuie sur l’historique d’Android Auto, ce qui permettra d’éviter les errements dont Google fait parfois preuve sur ses nouveaux produits.
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Marrant le logo Polestar; On dirait les chevrons de citroen disposés comme la marque DS.
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