Trump s’attaque au spécialiste du semi-conducteur chinois SMIC

 
Après Huawei, TikTok et WeChat, les États-Unis s’en prennent officiellement à la société chinoise Semiconductor Manufacturing International Corporation.
SMIC
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Et une nouvelle entreprise chinoise dans le viseur de Washington ! Après Huawei, TikTok ou encore WeChat, les Etats-Unis ont visiblement jeté leur dévolu sur Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC).

Selon Reuters, les constructeurs de puces électroniques ont été prévenus vendredi dernier que tout partage de technologie avec SMIC renforcerait la division militaire de la République populaire de Chine, posant ainsi un problème de sécurité nationale.

Qui est SMIC ?

Basée à Shanghai, mais enregistrée aux îles Caïmans, la société SMIC a été créée en 2000. Elle fabrique des processeurs destinés à des appareils de communication. En 2014, SMIC s’est notamment rapprochée de Qualcomm, Huawei et IMEC International afin de lancer la plus grande plateforme de recherche et développement en Chine sur la gravure en 14 nm.

L’entreprise incriminée explique ne pas avoir été prévenue de cette mesure. « La société n’a aucune relation avec l’armée chinoise et ne fabrique aucun produit militaire », explique un porte-parole.

SMIC est cependant partiellement détenue par le gouvernement chinois, et c’est sans doute ce que les États-unis ne voient pas d’un très bon oeil. Au mois de mai dernier, le fonds d’investissements national de Chine, dédié à l’industrie des circuits intégrés, et le fonds d’investissements de Shanghai, spécialisé sur ce même secteur d’activité, ont conjointement investi l’équivalent de 2 milliards de dollars dans la société. Ces organisations gouvernementales détiennent désormais 23.08% et 11.54% de l’entreprise.

Notons au passage qu’en apprenant le blocage de Huawei par les États-Unis, SMIC a décidé de se retirer de la bourse américaine en mai 2019. Quatorze ans plus tôt, la société était entrée au New York Stock Exchange.

Une croisade contre la Chine

Après avoir augmenté les taxes douanières sur les produits importés de Chine et empêché le rachat de Qualcomm par Broadcom, le gouvernement américain multiplie les initiatives protectionnistes pour entraver le développement commercial de la Chine en dehors de ses frontières.

Le constructeur Huawei a ainsi été accusé de déployer volontairement des logiciels espions au sein de ses produits afin de mettre en place une surveillance pour le compte du gouvernent chinois. En imposant des conditions très strictes à TikTok, Trump expliquait que l’application récoltait une quantité énorme de données de jeunes utilisateurs américains pour la Chine. Le président américain s’évertue également à bannir l’application de messagerie WeChat du territoire des États-Unis.

Pas moins de 24 sociétés chinoises ont été bloquées par l’administration de Trump le mois dernier selon Reuters. En ajoutant SMIC à cette liste, les entreprises américaines souhaitant continuer leurs relations commerciales avec celle-ci devront désormais disposer d’une autorisation officielle.


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