« On ne te fait pas bêtement recopier du code » : la méthode O’clock pour former des développeurs web

 
Il y a encore quelques années, Nicolas était persuadé que devenir développeur web lui serait à jamais impossible. Mais grâce à O’clock, cet ancien banquier a pu réaliser ses rêves et même les dépasser. Aujourd’hui, il est fier de ses nouvelles fonctions de Responsable technique.
Nicolas Mateos vit actuellement de sa passion, le développement web // Source : Nicolas Mateos

La crise sanitaire a bousculé le marché du travail et l’organisation interne des entreprises. Entre confinements successifs et télétravail, de nombreux Français ont décidé de revoir leur plan de carrière. Une tendance toujours d’actualité en 2023, près d’un actif sur deux préparant ou envisageant une reconversion professionnelle, selon le Centre Inffo.

En 2020, alors directeur d’agence bancaire, Nicolas a, lui aussi, choisi de changer de métier pour enfin vivre de sa passion : l’informatique. Il saisit l’opportunité de devenir développeur web en seulement 6 mois grâce à O’clock. Une décision qu’il n’a jamais regrettée. Il revient aujourd’hui sur son parcours atypique et inspirant.

Le choix de l’évidence

Nicolas n’a pas entamé une telle reconversion dans le développement web par hasard. Il aime à se rappeler :

À 14 ans, j’ai commencé à concevoir mes premiers sites internet, à apprendre le langage C et à compiler mes premiers programmes. Ils étaient très basiques, car j’étais jeune et encore en pleine découverte de cette discipline.

Mais alors en décrochage scolaire, Nicolas doit se reconcentrer sur l’essentiel et se voit contraint de choisir une voie plus réaliste que l’informatique. Il décide alors de suivre un cursus en comptabilité, et poursuit ainsi jusqu’au BTS avant d’entrer dans la banque en tant que Conseiller d’accueil. Au fil des années, il gravit les échelons jusqu’à atteindre le titre de directeur d’agence.

À l’aube de la pandémie, ce banquier accompli commence à se questionner sur son avenir professionnel :

Je ne voyais que très peu mon fils en raison de mes horaires de travail et du temps passé dans les transports en commun. C’est à ce moment que tout a commencé à germer, et que je me suis demandé ce que je pouvais faire, hormis la banque et la comptabilité.

Comme une révélation, Nicolas s’est rappelé ses premiers amours : l’informatique. Il prend conscience que désormais toutes les barrières sont levées et qu’il peut enfin accomplir son rêve :

Les métiers de l’informatique étaient autrefois réservés aux personnes diplômées d’écoles d’ingénieurs. Aujourd’hui, il est possible de devenir développeur en passant par d’autres formations comme celle d’O’clock, que j’ai d’ailleurs décidé de suivre en 2020. Sans ces nouveaux parcours non conventionnels, je n’aurais jamais pu travailler dans l’informatique.

Le jeune papa s’est longuement renseigné sur internet et a ainsi pu découvrir O’clock et son programme intensif en six mois. Décidé, il commença par vérifier qu’il disposait bien d’un compte CPF. L’aventure O’clock pouvait alors débuter.

Réfléchir à tous les financements possibles et ne rien précipiter

« J’ai tout fait dans le désordre », regrette toutefois Nicolas. Même s’il a « d’abord bien fait mûrir le projet, pour ne pas agir sur un coup de tête » et qu’il a attendu « le bon moment, celui où tous les voyants sont au vert », côté financement. Il aurait néanmoins pu obtenir davantage d’aides.

Si le CPF est le premier réflexe pour bon nombre de personnes en phase de reconversion, les formations délivrées par O’clock sont éligibles à bien d’autres sources de financement. Voici les principales aides auxquelles les étudiants peuvent prétendre :

  • le PTP ou Projet de Transition Professionnelle, pour les salariés qui veulent changer de métier sans démissionner et pouvoir s’absenter de leur poste sans perdre leur salaire ;
  • l’AGEFIPH ou Association de Gestion des Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées, qui comme son nom l’indique s’adresse aux demandeurs d’emploi en situation de handicap ;
  • la POEI ou Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle pour ceux qui ont déjà trouvé leur futur poste de développeur web.

Nicolas s’est quant à lui tourné exclusivement vers le CPF sans creuser les autres pistes, car il craignait que les formations ne soient surchargées à cause de la pandémie. Aujourd’hui, il recommande à toute personne désireuse d’intégrer O’clock « de faire appel à des conseillers Pôle Emploi et à des spécialistes en reconversion ». « Il ne faut vraiment pas agir dans la précipitation », insiste-t-il.

D’ailleurs, sur ce point, le service Admissions d’O’clock accompagne les futurs étudiants dans leur recherche de financements. Ces référents ne se contentent pas de dresser la liste de toutes les aides existantes, mais analysent la situation de chaque élève pour le conseiller ensuite sur les financements auxquels il pourra vraiment prétendre. Et parce que ces démarches administratives peuvent vite s’avérer complexes, les membres de ce pôle aident tous ceux qui le souhaitent à monter leurs dossiers.

Comme sur les bancs de l’école, mais chez soi et en chaussons !

La véritable force d’O’clock n’est pas tant son temps de formation express de 6 mois pour devenir développeur web, mais son fonctionnement et son organisation.

Bien que ses cours soient exclusivement en téléprésentiel, l’établissement parvient à recréer un environnement de travail semblable à celui d’une école en présentiel. Nicolas a été surpris par la convivialité, la facilité d’échanges avec les autres étudiants et la réactivité des enseignants.

O’clock a tout prévu pour créer un environnement de cours interactif // source : O’clock

Il se remémore avec le sourire : « Nous étions vraiment entre copains de classe. On se sent bien dans cette formation, les professeurs sont bienveillants et s’accordent même des touches d’humour ». Une légèreté toutefois nécessaire pour cet ancien étudiant qui avoue : « Je ne pensais pas avoir autant besoin des professeurs ».

Ce passionné a particulièrement apprécié la méthode pédagogique d’O’clock :

On ne te fait pas bêtement recopier du code. On t’apprend à apprendre, à lire de la documentation, à faire par toi-même. C’est ça qui permet ensuite d’aller seul vers d’autres technologies.

À l’issue des quatre premiers mois de formation, Nicolas a choisi de se spécialiser dans le back office. Comme prévu dans le cursus, il s’est ensuite consacré pendant un mois à son projet de fin d’études : créer une application de prise de rendez-vous à destination des barbiers.

Cette dernière étape fut intensive. Entre les réunions matinales quotidiennes avec les autres membres de l’équipe et les longues heures de développement, « on s’est donnés à fond », confie-t-il. « Nous avons même utilisé des frameworks que nous ne maîtrisions pas au départ. Nous avons donc continué à développer nos compétences, à apprendre et nous en sommes sortis satisfaits. C’était vraiment l’apothéose », s’exclame-t-il.

Ne jamais rien lâcher, car la « magie » opère toujours

Le quotidien d’un étudiant O’clock est assez bien rodé, se rappelle Nicolas :

À 8h50, je préparais mon café et avant 9h j’étais derrière mon ordinateur. On commençait la journée en revoyant les notions abordées la veille. Ensuite, le cours théorique commençait, avec des exemples concrets à la clé. L’après-midi, on préparait un exercice complet qu’on corrigeait le lendemain matin. C’était assez intense.

Nicolas aime à se remémorer ces quelques mois de formation intensive avec O’clock // Source : Nicolas Mateos

Malgré tout, Nicolas salue l’organisation mise en place par l’école et la grande disponibilité des enseignants tout au long de la journée, car c’est selon lui la clé pour éviter les décrochages scolaires. En effet, si tout semble avoir été facile pour Nicolas, en réalité, à l’instar de tous les étudiants d’O’clock, il n’en fut rien.

Parfois, on a l’impression de sauter sans parachute. C’était très déstabilisant. On nous répétait que la nuit porte conseil, et effectivement, le lendemain tout s’illuminait et se décantait.

Dormir et s’octroyer des temps de pause : voilà une belle leçon que Nicolas a retenue et applique désormais dans ses nouvelles fonctions de responsable technique.

Un accompagnement même après le diplôme

En seulement six mois, les étudiants d’O’clock acquièrent les connaissances et compétences essentielles au métier de développeur web. Mais en un temps si court, rares sont les élèves affichant à la sortie une totale confiance en eux et en leurs capacités.

Nicolas se souvient : « On se sent imposteur, surtout lorsqu’on se compare à des développeurs chevronnés ». C’est pourquoi, ce futur professionnel de l’informatique a d’abord décidé d’approfondir la spécialité qui lui manquait, celle qu’il n’avait pas choisie en fin de cursus : le front office.

En fin de formation et durant les mois qui ont suivi, Nicolas s’est fait la main sur de multiples projets, dont cette application Le Juste Compte // Source : Nicolas Mateos

Avant de postuler pour son premier emploi de développeur web, il a également voulu réaliser plusieurs projets, dont un majeur qui lui tenait à cœur : « Je voulais aider ma femme, qui est ostéopathe, et la soulager dans le suivi administratif de ses patients. J’ai alors développé un programme sur lequel elle pourrait rédiger ses comptes-rendus de séance, et au besoin les partager avec les praticiens qui la remplacent durant ses congés. Elle l’utilise désormais au quotidien ».

Cette dernière initiative fut un déclencheur pour Nicolas, alors fin prêt à chercher un poste de développeur web. Une étape charnière, durant laquelle le jeune informaticien ne s’est pas senti seul. Nicolas précise :

O’clock a créé un espace Slack sur lequel de nouvelles offres d’emploi sont publiées régulièrement, département par département. En plus, une formatrice nous a aussi donné toutes les astuces pour rechercher efficacement un poste, pour prospecter et pour se mettre en avant sur LinkedIn.

Même si cet accompagnement l’a grandement aidé, Nicolas a finalement reçu une proposition par un autre biais : « Un de mes anciens clients m’a contacté sur LinkedIn pour une question purement bancaire et s’apercevant que j’étais désormais développeur web, il m’a immédiatement proposé un poste dans son entreprise. Le lendemain, j’avais mon contrat ».

Nicolas est aujourd’hui responsable technique et a le privilège de mettre à profit autant ses compétences managériales qu’informatiques.

Mon métier est passionnant. Complexe, mais passionnant. C’est une belle reconversion.

S’il est fier de son parcours et recommande d’en faire de même à tous ceux qui souhaitent devenir développeurs web, c’est avec sagesse qu’il leur conseille « d’avoir une réelle appétence pour l’informatique et, avant de se lancer, de commencer par eux-mêmes à se plonger dans le HTML et le CSS pour vérifier leur véritable attrait pour la programmation ».

Pour conclure, Nicolas rappelle combien « c’est important de peser le pour et le contre avant de se reconvertir, voire de lâcher son emploi ».

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