Pourquoi les voitures électriques Volkswagen chinoises vont devenir très intéressantes

Article actualisé avec l’ajout du lien vers l’article plus récent « Comment les voitures électriques Volkswagen chinoises pourraient se recharger en un temps record« .

Que le temps où les marques chinoises se contentaient de copier des voitures vendues chez nous est loin ! En effet, l’Empire du Milieu est considérablement monté en puissance au cours des dernières années. À tel point qu’il est devenu le premier exportateur mondial devant l’Allemagne et le Japon. Et ce n’est pas fini.

Une prise de capital

Car on le sait, les constructeurs chinois sont désormais nombreux à vouloir envahir notre marché, au grand dam des spécialistes et de l’Union européenne, qui a récemment dévoilé une série de mesures pour sauvegarder son industrie. Ce qui n’empêche pas CATL ou encore BYD et MG de vouloir installer des usines chez nous, afin notamment de profiter du bonus écologique qui devrait être durci dans les prochaines années.

Et cette accélération des constructeurs chinois intéresse fortement nos marques européennes. Il y a quelques jours, Audi annonçait en effet s’associer à SAIC (MG) afin de concevoir ses futures voitures électriques, en reprenant la plateforme développée par son partenaire chinois. Mais la firme aux anneaux n’est désormais plus la seule à avoir adopté cette étonnante stratégie. En effet, c’est maintenant aussi le cas de Volkswagen.

C’est sur Twitter (ou plutôt X), que le constructeur allemand a annoncé la nouvelle, également détaillée dans un communiqué sur son site. Celui-ci annonce que Volkswagen s’est associé à la startup locale Xpeng. Mais la firme de Wolfsburg ne va pas se contenter de demander un peu d’aide à son partenaire chinois. En effet, elle aurait investi pas moins de 700 millions de dollars dans l’entreprise et en posséderait désormais 4,99 %.

Une stratégie qui peut étonner au premier abord, mais qui n’est en fait pas si surprenante, quand on sait à quel point les marques chinoises ont accéléré partout dans le monde au cours des années précédentes. Cependant, si BYD a fortement progressé, devenant le numéro 2 mondial de l’électrique, Xpeng reste à la traine, avec des ventes en baisse de 59,2 % entre janvier 2022 et 2023. Et la chute des prix ne semble pas avoir beaucoup aidé la marque

Un partenariat stratégique

Plus concrètement, en quoi va consister ce nouveau partenariat entre les deux constructeurs ? En premier lieu, celui-ci va permettre à Volkswagen de produire deux nouveaux modèles visant le marché de milieu de gamme. Ces derniers arboreront le logo de la marque allemande, mais reposeront sur une plateforme conçue par Xpeng.

Ce sera également le cas de la partie logicielle, et notamment du système de conduite autonome. Ce dernier pourrait alors atteindre le niveau 3. Ces deux voitures devraient voir le jour dans le courant de l’année 2026, mais rien n’a encore été dévoilé à leur sujet. Nul doute que leur autonomie devrait être assez élevée, tandis qu’elles pourraient profiter d’une charge ultra-rapide, comme c’est par exemple le cas du nouveau Xpeng G6 dévoilé au mois d’avril.

Avec cette nouvelle stratégie, Volkswagen entend « tirera parti du potentiel du marché chinois de l’e-mobilité en pleine croissance« .  Actuellement, ce dernier représente pas moins de 40 % des ventes de la marque, tandis que 62 400 voitures électriques y ont été vendues depuis le début de l’année selon un autre communiqué. Un chiffre en légère baisse, mais que la marque aimerait voir remonter avec ce nouveau partenariat.

Ce dernier pourrait aider le constructeur à gagner de nouvelles parts de marché, puisqu’il est encore très à la traîne derrière Tesla et BYD. En parallèle, il prévoit d’opérer une refonte de sa gamme, en faisant notamment évoluer le design de ses voitures électriques afin d’accroître les ventes. Celles-ci sont en effet largement inférieures aux prévisions, alors que la situation est difficile pour la marque.

On ne sait pas encore si les nouveaux modèles « chinois » d’Audi et Volkswagen seront commercialisés en Europe, ou si certaines technologies de SAIC et Xpeng feront leur apparition sur des voitures électriques vendues chez nous.