Le Nio Phone n’est pas un jouet. Il est le résultat du travail acharné d’une équipe de 500 personnes en interne chez Nio, et il sera fabriqué en quantités limitées : 50 000 exemplaires disponibles (selon les médias locaux) pour les clients de la marque mais aussi les autres via l’application Nio.
En termes de caractéristiques techniques, le téléphone tourne sous Android et dispose d’un processeur Qualcomm de dernière génération, d’une grande quantité de mémoire vive et de stockage, sans oublier plusieurs caméras. L’écran AMOLED LTPO E6, incurvé et d’une définition 2K, est fabriqué par Samsung et arbore un taux de rafraîchissement de 120 Hz. C’est du solide, en effet.
Le volet photographique du Nio Phone est tout aussi impressionnant, avec une panoplie de capteurs signés Sony, incluant un ultra-grand angle de 50 mégapixels, un grand angle également de 50 mégapixels avec stabilisation optique de l’image, et un téléobjectif de 50 mégapixels (x3).
Cette configuration robuste promet une bonne polyvalence.
Design et interface : une continuité élégante avec les voitures Nio
D’un point de vue esthétique, le Nio Phone reprend les codes visuels et matériels des voitures de la marque.
Il propose même une édition spéciale, l’« EPedition », avec un dos bleu nuit et un module de caméra en céramique séparé par une ligne rouge du reste de la coque en cuir végétal.
L’interface utilisateur, baptisée SkyUI (Android), est la véritable cerise sur le gâteau. Conçue pour interagir de manière transparente avec les véhicules Nio, elle propose une expérience utilisateur qui va au-delà de ce que propose actuellement le marché, notamment Tesla.
L’écosystème Nio : bien plus qu’un téléphone
Mais pourquoi un constructeur automobile voudrait-il fabriquer un smartphone ? La réponse est simple : la convergence. La stratégie de Nio consiste à créer un écosystème complet autour de ses produits, et le smartphone en est une composante essentielle.
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Des raccourcis bien pensés permettent d’accéder aux caméras de la voiture, aux réglages de climatisation et même à la gestion des sièges.
La technologie UWB (Ultra Wideband) personnalise l’expérience en fonction de votre position dans la voiture, tandis que la technologie maison « Nio Link » assure un couplage sans fil.
La technologie UWB est une technologie de communication sans fil qui utilise une bande de fréquences très large pour transmettre des données. Dans le cas du Nio Phone et de sa voiture associée, l’UWB sert à déterminer la position précise du téléphone par rapport au véhicule.
Cela permet d’ajuster automatiquement des fonctionnalités ou des réglages spécifiques en fonction de l’endroit où vous vous trouvez, que ce soit à l’extérieur de la voiture ou à un siège particulier à l’intérieur. Cette localisation ultra-précise crée une expérience utilisateur personnalisée et dynamique qui va bien au-delà des fonctionnalités standard de connectivité automobile.
La voiture sait donc où vous vous situez à l’extérieur, mais également à l’intérieur. Un passager arrière aura donc accès aux paramètres de sa place (paramètres du siège, aération, climatisation, chauffage et multimédia).
Une attention particulière a été accordée à Nomi, un assistant vocal très avancé intégré tant dans le véhicule que dans le smartphone. Nomi est capable d’analyser et d’exécuter de multiples commandes à la chaîne, dépassant ainsi les capacités actuelles d’Alexa, Siri et Google Assistant.
Dans la voiture Nio, Nomi se matérialise sous la forme d’un petit écran rond OLED, ce qui est assez surprenant. Il ne s’agit pas seulement d’une interface vocale, mais d’un véritable avatar qui vous « regarde » et interagit avec vous de manière plus personnelle. Cette représentation physique de l’assistant donne une toute nouvelle dimension à l’interaction entre l’humain et la machine.
Au début, je considérais cela comme un simple gadget. Cependant, après avoir observé son fonctionnement lors d’un trajet dans les rues de Shanghai, mon opinion a radicalement changé. C’est un élément si singulier et potentiellement disruptif que je compte bien lui consacrer un article pour explorer cette expérience utilisateur.
Et ce n’est pas tout. Imaginez pouvoir utiliser votre Nio Phone comme une manette de jeu lorsque vous jouez sur l’écran central du véhicule, ou envoyer des vidéos de votre voiture à votre smartphone en un instant. C’est la promesse d’une expérience utilisateur intégrée et personnalisée. Il y a plus de 30 fonctions dédiées, et certainement bien plus à l’avenir.
En tant que propriétaire d’une Tesla, je suis déjà habitué à une certaine intégration entre mon smartphone et ma voiture. Les fonctionnalités telles que la géolocalisation de la voiture, le contrôle à distance de la climatisation, ou encore le démarrage sans clé sont devenues des standards pour moi.
J’ai donc abordé le Nio Phone avec un certain scepticisme, me demandant ce qu’il pourrait apporter de plus à une expérience utilisateur qui me semblait déjà assez complète. L’enjeu avec le Nio Phone est précisément d’aller au-delà de cette première couche d’intégration.
En maîtrisant entièrement la couche logicielle, Nio promet une interaction plus fluide, plus directe et plus personnalisable entre le smartphone et la voiture. Cette maîtrise permet également d’accéder à des fonctions et composants techniques généralement inaccessibles via les écosystèmes d’Apple, Google, ou d’autres fabricants de smartphones chinois comme Xiaomi, Oppo et Huawei.
Par exemple, la technologie UWB du Nio Phone ou le couplage sans fil grâce à « Nio Link » offrent de nouvelles possibilités, comme la personnalisation de l’interface en fonction de votre position dans la voiture, qui ne sont tout simplement pas envisageables avec un smartphone « classique ».
C’est précisément dans ce contexte que la création de Survoltés au sein de Frandroid prend tout son sens. Le smartphone et la voiture électrique constituent sans doute les deux révolutions technologiques majeures du 21e siècle, et il devient de plus en plus évident qu’elles convergent l’une vers l’autre. Qu’il s’agisse de la gestion de l’énergie, de la connectivité ou de l’interaction utilisateur, ces deux domaines se croisent et se complètent pour créer une expérience plus intégrée et enrichissante.
Cela renforce également l’idée selon laquelle il serait tout à fait logique que Tesla se lance également dans la création d’un smartphone. Imaginer un « Tesla Phone » n’est plus du domaine de la science-fiction, surtout à la lumière des avancées de Nio en la matière. Un tel dispositif pourrait capitaliser sur l’écosystème déjà bien développé de Tesla pour offrir une expérience utilisateur encore plus cohésive et innovante. Cela serait en parfaite adéquation avec la tendance croissante de convergence entre la mobilité électrique et les technologies de l’information et de la communication.
Et c’est quand en France ?
Pour le moment, le Nio Phone reste une exclusivité du marché chinois, même si Nio a déjà établi une présence notable en Europe, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède et en Norvège. Cependant, à mon avis et selon les indications que j’ai pu recueillir, il est fort probable que ce smartphone soit ultérieurement distribué à l’international. Cela s’inscrit parfaitement dans la stratégie de Nio visant à offrir une expérience globale à ses clients sans être dépendant des géants technologiques comme Apple et Google pour des fonctionnalités avancées.
Pour rappel, Nio prévoit de s’implanter en France. La date exacte reste incertaine, mais la marque avait annoncé une expansion dans 25 pays d’ici à 2025, et la France en fait partie. Et pour la petite anecdote, nous avons eu l’opportunité d’échanger avec le responsable du marché français, Nicolas Vincelot, lors de notre visite à Shanghai.
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