L’année 2024 démarre sur les chapeaux de roues pour le secteur automobile, mais pas dans le bon sens. La mer Rouge, un point chaud géopolitique, a déclenché une crise qui touche de plein fouet les groupes automobiles, dont Tesla et Volvo (du groupe chinois Geely). Ils ont dû mettre sur pause une bonne partie de leur production en Europe. Le hic ? Ils manquent de composants à cause d’attaques contre des bateaux qui naviguaient par là.
Des tensions dans la région du Yémen
Effectivement, les tensions dans la région du Yémen, exacerbées par le soutien de l’Iran à la milice Houthi, ont contribué à une instabilité croissante. Cette situation est d’autant plus complexe qu’elle s’inscrit dans un contexte de conflit plus large impliquant Israël et le Hamas. Tout ça chamboule l’une des routes maritimes les plus importantes du monde. Cette route, c’est un peu l’autoroute du commerce pour l’industrie auto et électronique, avec 12 % du trafic de conteneurs mondial qui passe par là.
Récemment, les États-Unis et le Royaume-Uni ont réagi en menant des contre-attaques, pour stabiliser la région et sécuriser les routes maritimes essentielles à l’économie mondiale. En attendant, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution exigeant l’arrêt immédiat des attaques contre les navires marchands et commerciaux.
Dans ce contexte, plusieurs géants du transport maritime comme Maersk et Hapag-Lloyd ont opté pour des itinéraires alternatifs, contournant l’Afrique. Bien que ces trajets soient plus sûrs, ils rallongent la durée de transport de 10 jours et engendrent des coûts de carburant significativement plus élevés.
Réduction de la production dans les usines européennes
Face à ces défis, Tesla a annoncé à Reuters qu’elle allait réduire sa production à l’usine de Berlin du 29 janvier au 11 février, affectant la production du Model Y. De son côté, Volvo a arrêté son usine de Gand (Belgique) quelques jours, où sont assemblés les modèles C40 et XC40, mais également prochainement l’EX30.
Pour l’instant, d’autres constructeurs comme Stellantis, Volkswagen, BMW ou Renault ne sont pas touchés. Stellantis (qui possède notamment Peugeot, Citroën, Fiat et Jeep) a néanmoins dû se tourner vers le transport aérien pour pouvoir être livré.
Il est important de se rappeler que ces groupes automobiles s’appuient fortement sur l’Asie, en particulier la Chine, pour leurs composants de voitures électriques. D’ailleurs, la Chine représente 67 % des importations européennes de composants de batteries pour véhicules électriques, et une grande partie des batteries lithium-ion. Ces chiffres, de S&P Market Intelligence, montrent à quel point l’Europe est dépendante et pourrait rapidement ressentir les effets de ces perturbations. Volvo et Tesla sont donc sans doute les premiers à en parler, mais d’autres constructeurs automobiles sont touchés par la crise actuelle en mer Rouge.
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