Nintendo change de politique : leurs jeux pourraient être moins présents sur YouTube et Twitch

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La firme japonaise n’est pas près d’améliorer sa réputation auprès des vidéastes sur internet. En effet, ses nouvelles directives restreignent encore davantage ce que les créateurs de contenu peuvent diffuser et monétiser, y compris les vidéos traitant d’émulateurs ou de hacking.
Source : Nintendo

Nintendo est un géant du divertissement vidéoludique depuis des décennies, et son empreinte et sa popularité dans ce domaine sont telles qu’il est difficile de l’ignorer lorsqu’on aborde le sujet. Ainsi, si vous parcourez les rubriques jeux vidéo de plateformes comme Twitch ou YouTube, vous trouverez certainement des contenus traitant des consoles et des jeux de la société mère de Mario et Luigi, qu’ils soient contemporains ou plus anciens.

Mais voilà, les vidéastes le savent bien : Nintendo n’a jamais été tendre avec eux. Le géant nippon souhaite maitriser, au mieux possible, son image et les contenus utilisant du matériel qui provient de ses jeux et de ses licences, au point de paraître parfois trop restrictif. Et, les choses ne vont pas s’améliorer, puisqu’une mise à jour des directives de l’entreprise resserre un peu plus l’étau.

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En effet, les contenus qui enfreindront ces nouvelles règles seront plus nombreux. Nintendo interdit désormais explicitement les vidéos traitant de l’utilisation d’émulateurs, de fuites, montrant des données cachées extraites de ses logiciels (jeux vidéo et autres), de jeux illégalement copiés ou modifiés, ou encore de hacking (qu’il s’agisse de multijoueur ou non).

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Sont également ajoutés toute création utilisant son image et celle de ses licences et diffusant des déclarations ou des actions qui peuvent être considérées comme offensantes, insultantes, obscènes ou autrement dérangeantes pour d’autres.

Enfin, Nintendo a élaboré tout un volet sur l’interdiction de la publication de contenus protégés par des droits d’auteur, tels que des bandes-annonces, des illustrations ou encore de la musique sans « votre apport créatif et commentaires ». Il reste toutefois toujours possible de « publier des vidéos de gameplay et des captures d’écran en utilisant les fonctionnalités des systèmes Nintendo, comme le bouton de capture de la Nintendo Switch, sans apport supplémentaire ou commentaire ».

De lourdes conséquences pour des règles qui pourraient encore faire l’objet de diverses interprétations

Il est encore difficile de savoir jusqu’où iront les interprétations de la firme japonaise de ses nouvelles règles. Pourrons-nous encore parler de speed running sur ses jeux, surtout ceux utilisant des logiciels tiers ? Les anciennes consoles seront-elles autant concernées que les nouvelles ? La raison voudrait que la firme soit particulièrement préoccupée par la Switch et sa successeure. Mais, nous ne sommes peut-être pas au bout de nos surprises alors même que Nintendo est tambour battant face aux émulateurs et à l’utilisation détournée, même ancienne, de ses licences.

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Les créateurs risquent de voir leurs vidéos devenues illégales retirées purement et simplement des médias sociaux sur lesquels elles sont hébergées, dans le meilleur des cas. Comme le précise Automaton, Nintendo fait évoluer son « droit d’objection » en « droit d’intenter une action en justice ». En plus de cela, la firme pourrait aussi être en mesure de faire bannir les contrevenants des plateformes de diffusion concernées. Là encore, il reste à voir ce qu’il en sera dans les faits dans les semaines et mois à venir.


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