Les progrès en matière d’intelligence artificielle peuvent parfois servir de mauvaises intentions. Si certains deepfakes sont créés pour servir un dessein politique, d’autres visent directement votre porte-monnaie en usant de visages de célébrités connues. Ces « Celeb-bait » sont dans le collimateur du groupe Meta, qui en profite pour relancer une technologie qui avait eu du mal à convaincre.
Protéger les utilisateurs
Il est facile d’éviter les arnaques où des célébrités prétendent être bloquées sur une île déserte tout en vous demandant de l’argent dans vos messages privés. Cependant, il peut être plus difficile de distinguer le vrai du faux face à une publicité mettant en scène des célébrités dans votre fil d’actualités. Avec les progrès de l’intelligence artificielle, facilitant la création de vidéos et de deepfake réalistes, il devient urgent pour les plateformes comme Meta de se saisir de la question.
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Dans une note de blog, le groupe indique avoir mis en place un système utilisant la reconnaissance faciale pour comparer les visages apparaissant dans ces annonces avec les photos de profil Facebook et Instagram des personnalités publiques. En cas d’escroquerie, l’entreprise bloque les annonces.
Une fois ces analyses faites, le groupe supprime « immédiatement toutes les données faciales générées par les publicités pour cette comparaison unique » et annonce ne pas les utiliser à d’autres fins.
Les premiers résultats sont prometteurs, le groupe indique pouvoir ainsi lutter sur ce problème avec rapidité et efficacité et souhaite continuer en s’attaquant aux comptes frauduleux utilisant des techniques similaires.
Le retour d’une technologie boudée
Il n’y a pas que les personnalités publiques qui seraient concernées par cette technologie. Meta souhaite tester également la reconnaissance facile en l’appliquant aux selfies vidéo pour permettre à des utilisateurs ayant perdu l’accès à leurs comptes de le retrouver plus facilement. L’entreprise indique que la méthode serait « similaire aux outils de vérification d’identité que vous utilisez peut-être déjà pour déverrouiller votre téléphone ou accéder à d’autres applications ».
En 2021, le groupe avait déjà tenté de mettre en place cette technologie, mais s’était heurté aux inquiétudes sur l’utilisation qui pouvait être faite de ces données, comme le rapportait Numerama. En 2024, Le selfie vidéo serait crypté, inaccessible sur le profil de la personne et serait par ailleurs supprimé après avoir servi pour le test.
Pour aller plus loin
L’AI Act est adopté : l’intelligence artificielle va changer dans l’Union européenne
Interrogé par Le Monde, le géant indique procédé à des tests dans de multiples pays, mais est encore en cours de discussions avec les régulateurs européens.
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