ChatGPT et ses concurrents vont continuer à « inventer » des informations selon le PDG de Nvidia

Nvidia continue sa fulgurante ascension sur le marché des semi-conducteurs. Jensen Huang, PDG de Nvidia s’est confié lors d’une interview à l’Université des sciences et technologies d’Hong Kong sur le développement de cette technologie et ses erreurs récurrentes.

Une histoire de calcul

Si l’intelligence artificielle permet de générer rapidement des réponses aux questions que peuvent se poser leurs utilisateurs, elle n’est pas exempte d’erreurs. En mai dernier, c’est l’intelligence artificielle de Google qui s’était illustrée en conseillant de mettre de la colle sur sa pizza. Ces erreurs ou « hallucinations » générée par l’IA sont souvent dues à un manque de données d’entraînement ou des informations biaisées.

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Si certaines entreprises comme OpenAI pensent pouvoir résoudre ce phénomène, Huang indique que celles-ci sont dues à la technologie actuelle et ses capacités de calcul. Pour le PDG de Nvidia, les « réponses que nous avons sont les meilleures que nous puissions fournir » ajoutant qu’il appartient aux utilisateurs de « décider si c’est une hallucination ou non, si cela a du sens, si c’est raisonnable ou non ».

Je pense que nous sommes encore à plusieurs années de pouvoir y parvenir, et en attendant, nous devons continuer à augmenter nos capacités de calcul.

Jensen Huang, PDG de Nvidia

Une technologie encore peu accessible

Si le PDG de Nvidia souligne dans l’interview que son entreprise a rendu l’IA accessible en réduisant son coût « d’un million de fois », elle n’en reste pas moins une technologie accessible qu’à une petite partie de la population. Dans un rapport publié par l’ONU en septembre, on apprenait, par exemple, que sur les 193 pays constituants les Nations Unies, seuls 7 sont en chefs de file sur la question de l’intelligence artificielle et 118 en sont absents.

Bien que la question démocratique n’était pas au cœur de cette partie de l’échange avec Huang, lorsqu’un membre du public l’a interrogé sur le prix élevé de ses produits, il a simplement répondu : « Je vous ai accordé une remise d’un million de fois au cours des dix dernières années. C’est pratiquement gratuit ! ».