Qu’est-ce qu’on a aujourd’hui pour 160 euros ? Xiaomi répond à cette question avec le Redmi 14C, un modèle d’entrée de gamme à la proposition alléchante.
Oui, parce que si le marché à tendance à l’oublier en traitant majoritairement des smartphones à plus de 1000 euros, nous ne sommes pas tous enclins à dépenser autant dans un smartphone. Pas besoin, pas le budget, les raisons sont diverses, mais il faut les adresser.
Xiaomi sort donc de son escarcelle un smartphone de grande taille aux caractéristiques plutôt affutées pour le prix puisque l’on a un capteur photo principal de 50 mégapixels, une batterie de 5190 mAh et surtout 16 Go de RAM (enfin 8 Go + 8 Go virtuels en vrai) et 256 Go de stockage.
Ces dernières caractéristiques sont d’ailleurs inscrites en gros sur le packaging du téléphone, sous la mention « NEW ». Une politique marketing qui n’est pas sans rappeler le fameux « vu à la TV » des enseignes d’antan.
Fiche technique
Modèle | Xiaomi Redmi 14C |
---|---|
Dimensions | 77,8 mm x 171,88 mm x 8,22 mm |
Taille de l’écran | 6,88 pouces |
Définition | 1640 x 720 pixels |
Densité de pixels | 260 ppp |
Technologie | LCD |
SoC | Mediatek Helio G81-Ultra |
Puce graphique | Mali-G52 MC2 |
Stockage interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 50 Mp |
Capteur photo frontal | 13 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 1080p @ 30 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 5 (ac) |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Non |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | latéral |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5160 mAh |
Poids | 204 g |
Couleurs | Noir, Violet, Bleu, Vert |
Fiche produit |
Design
C’est fou comme Xiaomi a pu faire évoluer ses smartphones. Le Redmi 14C a vraiment une belle tenue. Certes, il est entièrement en plastique, mais ça ne l’empêche pas de mettre des paillettes sur son dos, ce qui apporte une petite touche d’originalité à la livrée noire de notre exemplaire de test.
Surtout, lorsque j’ai pris le téléphone à la rédaction, je savais qu’il s’agissait d’un modèle pas cher, mais pas aussi peu cher. La surprise n’en est que meilleure.
Le Redmi 14C est un grand smartphone, plus qu’un iPhone 16 Pro Max, en comparaison. C’est dû à son écran de 6,88 pouces et son encadrement noir assez épais, logique pour sa gamme. Il présente également un menton assez prononcé. Son capteur avant est quant à lui en goutte d’eau.
La prise en main est bonne, les boutons de tranches tombent bien sous la main. On retrouve une prise jack 3,5 mm sur le haut de l’appareil, comme ça se fait encore sur l’entrée de gamme. Sur le côté gauche se tient le slot de carte SIM. On peut y installer deux nanoSIM et une carte microSD pour étendre le stockage.
En bas, on trouve un haut-parleur et le port USB-C. On a un design plat sur toutes les face avec juste une petite déclivité entre l’écran et le châssis. Au dos s’impose à nous l’énorme module photo. Là, Xiaomi en fait un peu trop. Circulaire, il reprend le code du Xiaomi 14 Ultra, le fleuron de la gamme actuelle, mais sans embarquer toute sa technologie photo bien évidemment.
Aussi, ce gros cercle ne présente que deux objectif, un oeilleton avec le flash et un autre totalement factice et portant l’inscription « 50 MP AI Camera ». Ça fait penser aux boutons noirs des options que l’on n’a pas dans les voitures. Un peu cheap.
Autre côté très bas de gamme, le retour tactile. Sa vibration résonne. Particulièrement désagréable, on a tôt fait de le désactiver.
Écran
Le Xiaomi Redmi 14C accueille un écran de 6,88 pouces. Il s’agit d’un modèle LCD. À ce prix, on ne peut espérer de l’Oled. Néanmoins, Xiaomi annonce qu’il est 120 Hz.
Après vérification, c’est vrai dans l’app réglage, sur la calculatrice ou encore les messages, mais je ne parviens pas à monter au-delà de 60 Hz ailleurs, même en défilant comme un sagouin sur Google News ou X ou Facebook, et ce, tant en fréquence auto que manuelle bloquée à 120 Hz. Bref, promesse non tenue.
La définition est, quant à elle, légère : 1640 x 720 pixels. Oui, c’est un écran HD-ready. Pas une grande finesse du coup.
Comme d’habitude, nous avons soumis cette dalle à notre sonde Calibrite Display Pro HL accompagnée de notre protocole sur le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays.
Les résultats ne sont pas très bons, ce qui n’est pas étonnant sur cette gamme de prix. On est plutôt surpris lorsque c’est l’inverse, comme avec le CMF Phone 1 qui excelle en la matière.
Des trois modes proposés par Xiaomi, seul le standard répond au mieux à nos exigences avec un deltaE moyen mesuré à 4,54, soit bien au-delà du 3 visé. Idem en HDR avec 7,98 contre le 6 espéré.
La dérive colorimétrique est donc présente. Et il n’affiche pas un nombre excessif de couleurs, peinant à combler le sRGB et étant à 62% du DCI-P3.
En revanche, on a un bon point blanc. Le contraste aussi est convaincant avec 1177:1. Les noirs ne sont pas ceux d’un écran Amoled, mais on n’est pas non plus dans le grisâtre.
Enfin, la luminosité n’est clairement pas le fort du Redmi 14C. À peine 400 nits en SDR et péniblement 433 nits en HDR, ce n’est clairement pas le meilleur compagnon en plein soleil. Sous la grisaille actuelle il fait toutefois l’affaire.
Performances
Xiaomi l’écrit en gros sur son emballage. 256 Go de stockage pour notre exemplaire et 16 Go de RAM ! Oui, mais en fait on n’a que 8 Go + 8 Go virtualisés. Le tout accompagne un SoC bien modeste, le MediaTek Helio G81 Ultra. D’ultra, il n’a que le nom. Ne vous attendez pas à un foudre de guerre.
Il donne ce qu’il peut. Au quotidien, il gère le multitâche en arrière-plan, mais si on a une vidéo YouTube en trop haute qualité, il s’essoufle.
Quelques ralentissements dans l’interface, sans gravité. C’est plutôt les process d’installation des apps ou de traitement des images qui sont longs. Logique avec cette puce.
La partie graphique repose sur un Mali-G52 MC2. Ce processeur permet au Redmi 14C de faire tourner Genshin Impact. Une prouesse. Évidemment, c’est en qualité graphique très faible, mais on frôle les 30 fps, ce qui est suffisant pour jouer si l’on n’est pas trop regardant.
Nous avons voulu essayer Fortnite, mais l’application d’Epic bloque l’installation sur le Redmi 14C, le jugeant incompatible.
Enfin, sans surprise, même solicité à fond, le SoC du Redmi 14C ne perd pas de puissance. Logique, assez modeste il ne chauffe pas excessivement ce qui lui permet de fonctionner sans heurt. Ajoutons qu’après une grosse demi-heure de jeu dessus, sa température externe n’excède pas les 31°C au point le plus chaud.
Logiciel
Le Redmi 14C s’appuie sur Android 14 via Hyper OS, le logiciel de Xiaomi qui remplace MiUI depuis cette année.
Comme d’habitude chez Xiaomi, l’interface est très colorée. Elle n’est pas particulièrement développée ici. On se contente du minimum, sans fonction particulière mises à part une Radio FM qui fonctionne avec des écouteurs filaires, une app de vidéos récupérées sur TikTok (Mi Vidéo) et une boutique de thèmes, tous payants.
Et outre les applications de Xiaomi, (Notes, Sécurité, Navigateur Mi, etc.) ce sont surtout les pourriciels qui garnissent les écrans du Redmi 14C. La salve est garnie puisque l’on en dénombre une quinzaine !
Ajoutons que des applications comme Thèmes ou Mi Vidéo demandent le consentement pour partager des données personnelles à des fins publicitaires. Le Mi 14C est un modèle d’entrée de gamme et ça se sent clairement ici.
Côté mises à jour, comptez deux versions d’Android (soit Android 16 au maximum) et des mises à jour de sécurité jusqu’en 2028.
Photo
Dans l’immense module photo du Redmi 14C viennent se perdre deux objectifs :
- un grand-angle de 50 Mpx (f/1.8),
- un capteur de profondeur de 2 Mpx utilisé pour le mode portrait, notamment.
Une configuration bien chiche sur le papier, mais qui n’est pas pour autant inintéressante. Inutile de rappeler que Google a longtemps réussi à être au top en photo avec un unique capteur photo.
Grand-angle
Le capteur de 50 mégapixels fait un joli travail de jour. Bien entendu, on se gardera bien d’aller le comparer à celui d’un smartphone haut de gamme. Ce n’est pas l’objet ici.
Les clichés produits sont très largement utilisables sur les réseaux sociaux et on peut même les afficher sur un écran plus grand sans se décoller la rétine.
La colorimétrie tire sur le bleu. Les habitués des couleurs saturées seront déçus. Le rendu est neutre et peut paraître froid.
Si l’on regarde les images en taille réelle, on s’aperçoit vite qu’elles sont très bruitées. Néanmoins, on préfère ça à un lissage excessif qui viendrait gommer les détails.
Attention aux clichés en mouvement, le Redmi 14C n’est pas un foudre et verse vite dans le flou. On note aussi un petit souci avec les lumières. En cherchant la lumière, l’appareil de Xiaomi peut griller des zones, comme sur ces escalators du métro de Lille.
Le mode nuit est fonctionnel, mais montre vite ses limitations. Les défauts observés de jour sont accentués. Flou, lumières grillées. Ça reste exploitable sur petit écran pour des scènes plutôt fixes.
Zoom
Le zoom numérique monte jusqu’en x10. Point d’optique ici, c’est donc une découpe sur le cliché de 50 Mpx qui est effectuée.
Contrairement à Google que l’on citait plus haut, Xiaomi ne pousse pas le traitement IA ici, le SoC limitant aussi le processus.
Le rendu est utilisable jusqu’en x4, au-delà le bruit s’invite trop et ça manque trop de netteté.
Portrait
Le mode portrait a tendance à être un poil trop froid. Aussi, comme sur le mode photo classique, il est préférable de ne pas bouger pour éviter tout flou.
De nuit, on a trop de bruit et on voit quelques abbérations apparaître au niveau du bokeh. Ce dernier est aussi un peu violent sur son détourage, coupant net certaines parties, comme les cheveux fous d’Omar, ici.
Selfie
Étonnament, le capteur avant produit des clichés plutôt bons. On a toujours cette teinte froide, mais la précision est élevée dans les détails reproduits.
Le bokeh est correct en photo classique, ne gommant pas les poils de la barbe ni les fils de laine de la casquette, par exemple. Le mode portrait est aussi bourrin qu’avec le capteur arrière, en revanche.
De nuit, tout s’effondre. Flou, lissage, perte de tous les détails ou presque.
Vidéo
Le Xiaomi Redmi 14C est capable de filmer en 720p et 1080p à 30 images par seconde. On apprécie d’avoir quelques fonctions de tracage comme une grille, un niveau et une croix de centrage.
Il est possible de zoomer jusqu’en x6, mais au-delà de x2 on perd vraiment trop en qualité. Le mieux est de rester sur la focale d’origine.
Autonomie
Avec une batterie de 5160 mAh, le Redmi 14C est plutôt bien lotti. D’autant que son SoC n’est pas le plus énergivore du secteur, loin de là. Aussi observe-t-on une bonne autonomie sur ce smartphone.
Comptez une journée et demi en usage modéré. Si on l’utilise plus avec du streaming et beaucoup de photos, il franchit tout de même la journée.
Pas de charge sans fil et une charge filaire à 18 Watts. Pas du tout rapide comme système puisqu’il nécessite près de 2 heures pour une charge complète. En 10 minutes, on ne récupère que 10 % d’autonomie.
Xiaomi prend de l’avance sur la législation et ne fournit pas de chargeur dans sa boîte. Rien qu’un câble USB-A vers USB-C.
Audio
Classiquement, le Redmi 14C est équipé de deux haut-parleurs. En revanche, aucun travail n’a été effectué sur ce plan. Le haut-parleur du bas est seul à la manoeuvre, celui du haut n’émettant qu’un son très faible que l’on entend qu’en collant l’appareil à son oreille.
La qualité globale n’est pas de haute volée. Tout est porté sur les médiums et surtout sur les aigus. Aucune basses, même en poussant les réglages de l’équaliseur manuel dans les réglages.
Et impossible de se passer du « son Xiaomi », seul disponible. Pas de traitement Dolby sur le Redmi 14C contrairement à ses concurrents, Galaxy A05S en tête.
Clairement, c’est un smartphone qui s’appréciera avec des écouteurs (codecs Bluetooth SBC et AAC). À noter qu’avec un modèle filaire on peut profiter de l’application radio, les écouteurs faisant office d’antenne. Une vieille fonctionnalité qui est toujours opérante aujourd’hui.
Réseau et communication
Il faut le savoir d’entrée de jeu, le Xiaomi 14C n’est pas compatible 5G. Il se limite à la 4G.
Pour avoir de la 5G à ce tarif, il faut se tourner vers Motorola et son G35 5G.
La qualité des appels est correcte, mais ne filtre pas tous les bruits. Une compression se laisse aussi entendre. Rien d’anormal non plus à ce tarif.
Autrement, le Redmi 14C est compatible Bluetooth 5.4, NFC et Wi-Fi 5.
Prix et disponibilité
Le Redmi 14C est disponible depuis le 24 septembre 2024. Il se décline en trois coloris : noir, bleu et vert.
Deux versions sont commercialisées :
- 4 Go de RAM et 128 Go de stockage à 161,90 euros,
- 8 Go de RAM et 256 Go de stockage à 181,90 euros.
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