Depuis maintenant des années, Apple s’est positionné comme une entreprise respectueuse de la vie privée et des données personnelles. Mais si l’argument fait mouche auprès du grand public habitué au pistage à tout va, pour Amar Bhakta, la situation est très différente.
Employé par Apple aux États-Unis, ce responsable de la publicité en ligne a déposé une plainte contre sa propre entreprise, révèle le média Semafor. Dans l’exposé des motifs, on peut lire que Amar Bhakta reproche à la firme « d’employer des moyens de surveillance physique et électronique » à l’égard de ses employés, même au-delà des heures de bureau ou après avoir rompu leur contrat de travail avec la pomme.
Une « prison » pommée ?
D’après le plaignant, Apple encourage fortement ses employés à utiliser leur propre iPhone pour fluidifier les communications au sein de l’entreprise. Mais, pour des raisons de sécurité des données, la firme demande aussi à ces mêmes employés de lier leur compte iCloud au système de traitement de flotte de la société. Un système qui permet à Apple de « consulter toutes les données stockées sur l’appareil », même celle dépassant du cadre professionnel.
Pire, la plainte avance même le fait qu’Apple aurait le droit de fouiller dans « les appareils Apple et non Apple » de ses employés, tant que ces derniers sont « sur leurs lieux de travail ». Lieux de travail qui incluent même leur espace de télétravail dans certains cas. « Pour les employés, l’écosystème Apple n’est pas un simple univers clos, c’est une prison. Un schéma panoptique où les collaborateurs et collaboratrices sont soumis au regard omnipotent d’Apple, que ce soit lors de leurs horaires de travail ou en dehors », dénonce Amar Bhakta.
Un moment délicat pour Apple
Apple n’est pas la première entreprise américaine à faire face à ce genre d’accusations. En 2016 et en 2019, c’était Google qui était pointé du doigt pour le même genre de pratiques, qui servait tout à la fois à éviter que des informations sensibles ne fuitent dans la presse et à empêcher la formation d’antennes syndicales au sein de l’entreprise. Un culte du secret et une manie du contrôle partagé par Apple, semblerait-il.
Pour aller plus loin
Apple Store : c’est la grève dans plusieurs magasins à l’approche des iPhone 15
Mais cette nouvelle plainte arrive à un moment critique pour la firme à la pomme. En octobre 2024, l’entreprise était déjà épinglée pour violation de droit du travail par le gouvernement fédéral américain. Sur la question de l’espionnage de ses salariés, Apple se défend en arguant que « chaque employé a le droit de discuter de son salaire, de ses horaires et de ses conditions de travail » et affirme ne « pas être en accord avec ces affirmations infondées ».
Rejoignez-nous de 17 à 19h, un jeudi sur deux, pour l’émission UNLOCK produite par Frandroid et Numerama ! Actus tech, interviews, astuces et analyses… On se retrouve en direct sur Twitch ou en rediffusion sur YouTube !
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix