Il se sera fait attendre. Alors qu’Amazon avait annoncé l’arrivée d’une Alexa 2.0 en 2023 (soit un an après l’arrivée de ChatGPT), il aura fallu attendre février 2025 pour voir ce sur quoi le géant du e-commerce travaillait depuis tout ce temps. Lors d’une grande conférence organisée à New York, la firme de Jeff Bezos a présenté sa « réarchitecture totale » du célèbre assistant vocal.
Très éloigné de l’assistant vocal qui squattait jusqu’ici les enceintes connectées Amazon, Alexa+ souhaite faire de l’ombre à Gemini, ChatGPT, Deepseek et à tous les autres grands noms du secteur, synthétise Techchrunch.
Alexa pioche dans vos données
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En apparence, Alexa+ est un chatbot comme il en existe déjà des centaines. Sous le capot, Amazon fait les choses un peu différemment. Alexa+ est en quelque sorte un « meta » chatbot qui va aller utiliser les « meilleurs » modèles de langage pour chaque tâche.
Mais là où Amazon veut vraiment frapper fort, c’est sur l’aspect assistant personnel. Dans une déclaration à la fois enthousiaste et glaçante, le responsable produit d’Amazon a expliqué que « la nouvelle Alexa connaît presque tout de votre vie : votre agenda, le fonctionnement de votre maison connectée, vos préférences, les modèles d’appareils que vous utilisez, les gens qui vous sont chers et les divertissements que vous aimez le plus ».
Pour offrir une telle « qualité » de service, Alexa+ va aller piocher dans votre historique d’achat Amazon, les flux vidéos enregistrés par les sonnettes Ring, vos séries préférées sur Prime et tous les autres points de données que l’entreprise a sur vous (Amazon Music, appareils Fire TV etc). Amazon promet même que le robot est capable de « comprendre » les émotions dans la voix pour s’adapter au contexte. Une certaine vision de la modernité qui hérissera sans doute toutes celles et ceux qui défendent le droit à la vie privée.
En Europe d’ici à la fin de l’année
Si l‘’’on pouvait croire que de telles fonctionnalités se heurteraient aux réglementations européennes sur la protection des données personnelles et sur les abus anticoncurrentielles, il semble qu’il n’en est rien.
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Si, pour le moment, la bêta d’Alexa+ sera déployée uniquement sur le territoire étasunien, on devrait voir arriver le chatbot en Europe « d‘’’ici la fin de l’année », affirme BFM Business. Ce délai ne serait pas dû au DMA, DSA ou RGPD. Amazon veut simplement prendre son temps avant de déployer Alexa+ partout dans le monde. Reste à savoir si le robot aura autant de talents chez nous qu’outre-Atlantique.
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