Voici les deux premières machines de Nvidia pour faire de l’IA à la maison : des PC qui sont des supercalculateurs personnels

 
Des ordinateurs ultra-puissants pour l’IA ? Nvidia l’a fait avec le DGX Spark et la Station.

Ce soir, Nvidia a dévoilé deux machines : DGX Spark (celle que l’on appelait Project Digits jusqu’à maintenant) et DGX Station. Deux machines complètement alimentées par du Nvidia.

Ce sont deux machines un peu spéciales : deux ordinateurs tellement puissants qu’ils peuvent faire tourner des modèles d’intelligence artificielle gigantesques, tout ça depuis votre bureau ou même votre salon.

Lors de la conférence GTC 2025, ce 18 mars 2025, Nvidia a annoncé ses « supercalculateurs personnels d’IA », ils promettent – tout simplement – de révolutionner la manière dont on travaille avec l’IA.

Des petites bêtes ultra-puissantes

Commençons par le DGX Spark. Ce petit appareil, pas plus grand qu’un Mac mini, est un concentré de puissance. Il embarque une puce appelée GB10 Grace Blackwell Superchip.

Cette puce permet au Spark de réaliser jusqu’à 1 000 billions d’opérations par seconde (ou 1 000 TOPS, pour les initiés). Ce n’est pas une surprise puisque cette minimachine, on la connaissait depuis l’annonce de Nvidia en janvier.

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Le Spark a 128 Go de mémoire unifiée – un espace où le processeur et le GPU peuvent piocher en même temps. Ajoutez à ça un stockage SSD NVMe qui peut grimper jusqu’à 4 To, et vous avez une machine compacte mais redoutable.

Et le meilleur ? Elle est déjà dispo en précommande sur le site de Nvidia, avec des livraisons prévues pour cet été. À 3 000 dollars, c’est un investissement, mais pour les pros ou les passionnés d’IA, c’est une petite révolution.

Ensuite, il y a le DGX Station, le grand frère du Spark. Plus imposant, c’est une tour de PC, il est équipé d’une puce encore plus balèze : la GB300 Grace Blackwell Ultra Desktop Superchip. Celle-ci offre 20 pétaflops de performance (soit 20 000 billions d’opérations par seconde) et 784 Go de mémoire.

Autant dire que c’est une bête de course, parfaite pour les développeurs, les chercheurs ou même les étudiants qui veulent travailler sur des projets d’IA massifs sans dépendre d’un data center lointain.

L’IA partout, tout le temps

Pourquoi Nvidia sort ces machines maintenant ? Parce que, selon Jensen Huang, le PDG de la boîte, « les agents IA vont être partout ». Traduction : l’intelligence artificielle ne va plus seulement vivre dans des serveurs géants au fin fond du cloud, mais aussi sur nos bureaux. Ces supercalculateurs personnels permettent de prototyper, ajuster et faire tourner des modèles d’IA directement chez soi ou au boulot. Fini les connexions ultra-puissantes à des centres de données – avec le Spark ou la Station, tout se passe en local, ou presque.

Dell Pro Max GB300

Et Nvidia ne fait pas ça tout seul. Des partenaires comme Asus, Dell, HP, Boxx, Lenovo ou encore Supermicro vont fabriquer leurs propres versions de ces machines. Le DGX Spark est déjà prêt à être réservé, tandis que le DGX Station arrivera plus tard dans l’année. Bref, il y en aura pour tous les goûts, que vous soyez un pro en solo ou une entreprise qui veut équiper ses équipes.

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Mais Nvidia n’est pas seul sur ce terrain. Des concurrents comme AMD, avec son Ryzen AI Max+ « Strix Halo », proposent aussi des solutions puissantes avec beaucoup de mémoire pour faire tourner des modèles d’IA locaux. HP et Framework, par exemple, intègrent des GPU avec jusqu’à 96 Go de VRAM (la mémoire dédiée au graphisme) dans des laptops ou des PC de bureau. La bataille pour l’IA à la maison est lancée.

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Une nouvelle ère pour les ordinateurs ?

Ce que Jensen Huang appelle « l’ordinateur de l’âge de l’IA » pourrait bien changer beaucoup de coses. Ces machines ne sont pas juste des PC boostés, pour jouer, elles sont pensées pour un futur où l’IA est au cœur de tout : des robots aux assistants virtuels en passant par des simulations ultra-complexes. Avec le DGX Spark et la Station, Nvidia veut démocratiser l’accès à cette puissance, que vous soyez un data scientist chevronné ou un étudiant curieux.

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