
À l’heure où les constructeurs européens peinent à proposer des voitures électriques pas chers, MG poursuit sa mission de démocratisation avec son nouveau SUV compact, comme ils l’ont fait avec la MG4… et malgré les frais de douane qui touchent MG.
J’ai pu découvrir le nouveau SUV MG ES5 au salon de Shanghai, un modèle qui se positionne directement face aux récents Peugeot e-3008 et Renault Scenic E-Tech. Mais peut-il réellement rivaliser avec ces références du marché européen ?
Un design classique mais sans faute
Quand on s’approche de la MG ES5, on remarque immédiatement que le constructeur sino-britannique a fait évoluer son langage stylistique. Exit les lignes douces et consensuelles du ZS électrique, place à un design nettement plus affirmé. La face avant a un regard perçant surplombant des optiques principales astucieusement intégrées dans le bouclier. On peut dire qu’elle a un peu de personnalité cette ES5.

De profil, on apprécie les jantes au design aérodynamique travaillé, tandis que l’arrière arbore des feux en forme de boomerang reliés par un bandeau lumineux – une signature visuelle déjà aperçue sur la compacte MG4, qui n’est pas sans rappeler les dernières créations d’Audi. Il y a pire référence…

Ce SUV compact de 4,47 m est en fait le pendant 100 % électrique du récent MG ZS thermique, mais il s’en distingue par son design. MG a choisi de différencier nettement ses gammes thermiques et électriques, à l’avantage évident de ces dernières au niveau du style.

Un habitacle qui fait honneur à la catégorie premium
Là où le MG ES5 surprend véritablement, c’est dans son habitacle. Oubliez les idées préconçues sur les marques chinoises : la qualité de fabrication et le choix des matériaux atteignent de bons niveaux de finitions et de qualité perçue.

Le cockpit adopte un style épuré avec des aérateurs habilement dissimulés et une dalle tactile centrale de 12,8 pouces qui semble flotter sur la planche de bord. L’interface, compatible Android Auto et Apple CarPlay sans fil, se révèle intuitive et fluide avec un OS maison.
Contrairement à la tendance du « tout tactile », MG a eu le flaire de conserver des commandes physiques pour la climatisation – même si l’absence de réglage bi-zone est un point faible à ce niveau de gamme.
Ce qui frappe immédiatement, c’est l’utilisation généreuse de matériaux moussés sur la planche de bord, les contre-portes et autour de la console centrale, ainsi que des touches d’Alcantara et un volant en cuir perforé.
La visibilité est un autre point fort. Les montants avant (les « piliers A ») sont fins, et les rétroviseurs extérieurs sont bien placés, offrant une vue dégagée. La caméra de recul est claire et propose même une vue à 360°.
Les rangements ne sont pas en reste avec un espace généreux sous l’accoudoir central et une zone de dépôt bien pensée sous la console centrale. À l’arrière, les passagers sont particulièrement choyés : espace aux jambes XXL, garde au toit impressionnante, ventilation dédiée et accoudoir central.

Si les passagers sont bien traités, le volume de coffre fait figure de point faible avec « seulement » 453 litres – là où un Renault Scenic équivalent propose 545 litres. Contrairement à la majorité de ses concurrents équipés d’une traction avant, le MG ES5 a opté pour une propulsion, avec son moteur électrique implanté sur le train arrière.
Ce que j’ai aimé ? Le plancher est complètement plat, sans marche, ce qui facilite le chargement. Les parois sont recouvertes d’un matériau agréable, et il y a des petits détails pratiques : des crochets, des poches spacieuses, une lumière LED et même un double plancher. Sous ce dernier, on trouve un compartiment pour ranger le câble de recharge. Les dimensions du coffre ? 86 cm de long, 128 cm de large au maximum, 43 cm de haut jusqu’à l’étagère, et jusqu’à 150 cm si vous rabattez les sièges. Bref, vous pouvez y caser pas mal de choses malgré tout.
Des batteries bien pensées, mais une autonomie juste
Côté technique, le MG ES5 repose sur une architecture dérivée de celle de la berline MG4, avec un pack de batterie relativement fin grâce à des cellules disposées à l’horizontale.
Deux niveaux de batterie sont proposés :
- Une version d’entrée de gamme de 49 kWh en technologie LFP (Lithium Fer Phosphate), avec 340 km d’autonomie WLTP. Sa recharge de 10 à 80% s’effectue en 24 minutes en courant continu grâce à une puissance de 120 kW.
- Une version haut de gamme de 60 kWh en technologie NMC (Nickel Manganèse Cobalt), avec 480 km d’autonomie WLTP. Malgré une capacité supérieure, elle se recharge de 10 à 80% en seulement 28 minutes avec une puissance de 139 kW.
Sur la version haut de gamme, le moteur développe 231 chevaux. Néanmoins, l’autonomie reste légèrement en retrait par rapport à une concurrence qui dépasse souvent les 500 km WLTP. Un choix probablement dicté par la volonté d’afficher des tarifs attractifs, mais MG se garde la possibilité d’intégrer des batteries de plus grande capacité à l’avenir – la plateforme ayant été conçue pour cette éventualité.
La MG ES5 est équipée de modes de conduite variés (Normal, Sport, Confort, Neige, Personnalisé) et d’un système de freinage régénératif réglable. Ce dernier permet de récupérer de l’énergie en décélérant, et le mode « fort » est idéal pour une conduite en ville, presque sans toucher la pédale de frein. Côté recharge, la batterie accepte jusqu’à 120 kW en courant continu, ce qui permet de passer de 10 à 80 % en 24 à 28 minutes.
On attend les prix
Ce MG ES5 présente donc un bilan contrasté. D’un côté, il impressionne par la qualité de sa présentation intérieure et extérieure, l’espace généreux offert aux passagers et son architecture technique intéressante. De l’autre, son volume de coffre légèrement en retrait et son autonomie perfectible pourraient constituer des freins à l’achat.
Mais comme toujours avec MG, c’est sur le terrain du rapport qualité-prix que devrait se jouer la bataille. Si le constructeur maintient sa politique de tarification agressive, ce SUV électrique pourrait bien représenter une alternative sérieuse aux modèles européens traditionnellement plus onéreux. Le constructeur reste pour l’instant discret sur les prix, mais ils constitueront sans aucun doute l’argument décisif pour ce modèle.
La MG ES5 confirme en tout cas que les constructeurs chinois ont définitivement franchi le cap de la qualité perçue et de la finition. Plus qu’une simple alternative économique, ce SUV électrique s’impose comme une proposition mature et cohérente qui mérite toute l’attention des acheteurs potentiels.
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