Apple se justifie face aux critiques sur la politique de son App Store

La patron de l'AppStore en Europe défend son bout de gras

 
Fortement critiqué, notamment pour la politique de commissions en place sur son AppStore, Apple argumente. Dans le cadre d’une conférence, le responsable de l’App Store européen détaille le point de vue du groupe, surveillé de près par la Commission européenne.
Apple veut expliquer à quoi servent les commissions qu’il impose à certaines applications sur l’AppStore // Source : Frandroid

Seule une minorité de développeurs paye une commission sur l’App Store, et Apple doit de toute façon amortir ses investissements. Voilà en substance les deux principaux arguments de Daniel Matray, responsable de l’App Store en Europe.

Dans le cadre d’une conférence virtuelle tenue la semaine dernière, l’intéressé défend la position d’Apple tout en se livrant à un micro exercice de pédagogie alors que la Commission européenne épluche les pratiques du géant de Cupertino sur son marché d’application… et sous le prisme, notamment, d’une éventuelle concurrence déloyale.

Apple plaide l’impartialité et la libre concurrence, tout en défendant ses commissions

« Nos efforts pour aider les développeurs à réussir sont vastes, profonds et continus, et ils s’étendent aux applications, à la musique, au courrier électronique — et à une variété d’autres catégories — qui sont en concurrence avec certains aspects de notre activité », assure par exemple Daniel Matray, tout en ajoutant plus tard que 85 % des applications disponibles sur l’App Store (gratuites ou utilisant des moyens de paiement in-app autres que celui d’Apple) ne tombent pas sous le coup d’une quelconque commission.

Sur la question des 15 à 30 % de frais imposés aux éditeurs et développeurs d’applications qui utilisent pour leur part le paiement in-app d’Apple, le patron de l’App Store européen compare sa boutique à un « grand magasin de qualité ». Ces importantes commissions perçues par le groupe sont indispensables, selon lui, pour amortir les investissements mis en œuvre pour l’App Store et le coût de l’innovation nécessaire à sa pérennité, explique Daniel Matray.

Ces déclarations interviennent alors qu’au-delà de la Commission européenne, les autorités américaines analysent elles aussi les pratiques d’Apple sur l’App Store. Récemment, le président de la Commission antitrust américaine comparait d’ailleurs les pratiques du groupe à celles d’un « bandit de grand chemin ».

Entre temps, Apple a néanmoins revu sa politique en partie, autorisant par exemple les développeurs à soumettre des propositions pour modifier ou assouplir certaines règles spécifiques de la politique en place sur l’App Store.


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