Xiaomi sur la liste noire des États-Unis à cause de son fondateur

Malgré lui

 
Selon le The Wall Street Journal, les États-Unis avait une bonne raison d’ajouter Xiaomi Corp. sur la fameuse liste noire.

À la mi-janvier, Xiaomi a été inscrit sur une liste noire par les États-Unis. C’était là l’une des dernières actions menées par l’administration de Donald Trump avant que ce dernier ne cède le pouvoir au nouveau président Joe Biden. Peu de temps après, Xiaomi a annoncé avoir saisi la justice pour annuler cette décision.

Les États-Unis estiment que Xiaomi comme les autres compagnies inscrites sur la même liste — TikTok en fait partie — sont des « sociétés militaires communistes chinoises ». En d’autres termes, elles entretiendraient des liens trop étroits avec le régime en place à Pékin. Cette décision « était incorrecte et a privé la société d’une procédure régulière », avait regretté Xiaomi début février.

Lei Jun est le coupable désigné

Selon The Wall Street Journal, Lei Jun est le fautif. Le PDG et fondateur de Xiaomi a reçu le prix de l’« Entrepreneur exceptionnel du système socialisme à caractéristiques chinoises » en 2019 de la part du ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information. Xiaomi évoque ce fameux prix — qui été décerné à 100 dirigeants chinois cette année-là — sur la page biographie de Lei Jun sur le site Web de l’entreprise.

Le prix serait associé aux plans d’investissement ambitieux de Xiaomi dans des technologies avancées telles que la 5G et l’intelligence artificielle, ce qui est pour le ministère de la Défense américain la raison qui l’a poussé à inscrire Xiaomi sur une liste d’entreprises qui soutiennent l’armée chinoise. Cette liste noire interdit aux Américains d’investir dans Xiaomi Corp. Cette justification a été explicitée lors du procès qui oppose Xiaomi et l’État fédéral américain devant le tribunal de Washington. C’est la première fois que le raisonnement du ministère américain est rendu public, la gestion de cette liste noire est généralement très floue d’un point de vue extérieur.

Xiaomi avait déjà nié toute affiliation avec l’armée chinoise, invoquant que ses produits étaient exclusivement dédiés au grand public et conçus à des fins civiles. Pour le moment, le groupe chinois n’a pas commenté ces dernières annonces. Depuis 2019, c’est pourtant Lu Weibing, en charge de la marque Redmi, qui a remplacé Lei Jun à la direction du groupe.


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