Acer est fier de présenter le Chromebook 317 comme le premier portable sous Chrome OS à sortir avec une diagonale d’écran de 17,3 pouces. Dans les faits, la compétition se fait dans un mouchoir de poche, puisque son concurrent de toujours Asus a sorti un modèle similaire à peine un mois après lui. Qu’importe, puisque la question reste la même : est-ce qu’une dalle aussi grande a le moindre intérêt dans un secteur aussi spécifique que les Chromebook ? Nous allons voir tout cela.
Fiche technique de l’Acer Chromebook 317
Modèle | Acer Chromebook 317 2021 (CB317-1H) |
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Taille de l’écran | 17,3 pouces |
Définition | 1920 x 1080 pixels |
Technologie d’affichage | LCD |
Écran tactile | Oui |
Système d’exploitation (OS) | ChromeOS |
Prix | 139 € |
Fiche produit |
Design : c’est un ordinateur, oui
La première chose à savoir sur l’Acer Chromebook 317 est qu’il s’agit d’un gros bébé. Une diagonale aussi large et un ordinateur aussi grand rajoutent forcément du poids à la balance, mais il faut avouer qu’un tel poids se fait rarement voir sur le secteur des chromebook. Il pèse en effet pas moins de 2,2 kilogrammes. Et ça se ressent : en le prenant à une main, on se dit qu’on aurait peut-être dû écouter les conseils de Monsieur Mégot et soulever un peu de fonte plutôt que des manettes.
Chromebook oblige, nous sommes loin d’être dans le premium. La coque faite intégralement de plastique a au moins le mérite de garder un design sobre, dans la lignée de ce que l’on peut voir sur les ordinateurs modernes aujourd’hui. Bien sûr, le petit logo Chrome coloré au coin est tout de même là pour nous rappeler que nous ne sommes pas devant un PC portable classique. Autrement, il sort moins du lot qu’il est en vérité le lot : des coins arrondis, un coloris gris foncé, une charnière basique et en avant Guingamp !
Au moins, la construction est solide et pourra encaisser les aléas de la vie avec aise. La charnière elle-même tient bien le poids de l’écran, même si elle aura tout de même tendance à bouger quelque peu lorsque l’on déplace l’Acer Chromebook 317 avec l’écran ouvert. L’avantage est cependant que l’ordinateur est très facile à ouvrir d’une main lorsque posé à plat ; on a rien sans rien, comprenez.
Clavier et pavé tactile
Le format 17,3 pouces a l’extrême avantage de laisser de la place aux composants et à l’interface. Et c’est pourquoi c’est un véritable plaisir que de retrouver un clavier plein format aux touches bien espacées, qui en prime se permet d’intégrer un pavé numérique lui aussi plein format. Nous sommes cependant sur Chrome OS : n’oubliez pas que les touches Fn régulières sont ici remplacées par des touches de raccourcis multimédias ou web, et que la touche Verr. Maj. se transforme en touche de recherche. Il est cependant possible de configurer leur comportement dans les paramètres pour retrouver un usage classique.
Le clavier en lui-même est dans la moyenne de ce qu’il se fait sur les Chromebook. Les touches ont un rebond agréable, mais sont extrêmement légères. On entend et ressent l’habituelle la symphonie de plastique lorsque l’on tape dessus, ce qui ne l’empêche en rien d’être confortable. Avec autant d’espace, la frappe est terriblement naturelle et l’Acer Chromebook 317 ne réclame aucun temps d’adaptation.
Le pavé tactile, très large et bien situé au centre de la partie principale du clavier, est lui aussi un plaisir à utiliser. Certes, nous sommes loin des pavés en verre du haut de gamme, mais le plastique choisi par Acer ici est de bon aloi et offre une glisse satisfaisante. Pas de souci à voir du côté de sa précision ou des gestes qu’il permet d’exécuter : tout est bon.
Bonne chose : on peut également retrouver les haut-parleurs stéréo de chaque côté de ce clavier plein format. L’espace est donc parfaitement optimisé. Ces derniers sont loin d’être impressionnants : le volume a beau être suffisamment haut, les sons sont au mieux métallique et manque de corps et de chaleur. Sans compter l’absence totale de basse. Mais du même temps… Ce sont les sacrifices admis pour tenir les coûts resserrés des Chromebook, et l’Acer Chromebook 317 ne fait que s’inscrire dans la droite lignée. On apprécie donc au moins le bon placement, qui garantira de regarder ses films au lit sans boucher les sorties avec sa couette.
Connectique
Sur le côté gauche de l’ordinateur, on peut retrouver un port USB C 3.2 Gen. 1, un port USB A 3.2 Gen.1 plein format, un lecteur de cartes microSD ainsi qu’un port jack. A droite, c’est un second couple USB C et USB A aux mêmes spécifications que l’on peut retrouver.
La connectique est très bonne pour ce positionnement tarifaire, mais on ne peut s’empêcher de se demander si un lecteur de cartes SD plein format n’aurait pas pu être intégré. De même pour un port HDMI, qui pourrait être très utile pour cette diagonale généralement dédiée aux professionnels.
Écran : c’est pas la taille qui compte
La star du show, n’est-il pas ? Du moins dans sa diagonale. Car oui, un écran IPS LCD de 17,3 pouces en définition 1920×1080 pixels et au ratio 16:9 est bien intégré à ce châssis… Bien qu’un peu à l’ancienne, les bordures supérieures et inférieures nous rappelant un temps où l’on disait encore Hewlett Packard plutôt que HP, faute de ce plastique gris et ce logo bien centré.
Cependant, c’est encore une fois à cocher dans la liste des sacrifices admis. Ceux qui le sont moins, a contrario, sont à voir du côté des spécificités de l’écran. Ici, on a tout de même une dalle qui ne couvre que 57.4% de l’espace sRGB, 40.8% de l’Adobe RGB et 42% du DCI P3. Certes, c’est dans la moyenne des entrées de gamme des Chromebook qui se situent plus ou moins tous aux alentours des 60% du sRGB, mais on était en droit d’attendre un peu mieux avec un écran si grand.
Sans surprise donc, les couleurs ne sont pas fameuses. Le Delta E20 moyen est de 6.4 sur l’espace DCI P3, loin du 3 attendu pour des couleurs fidèles, et la température de couleurs s’élève à 6916K. Mais surtout, c’est sa luminosité maximale à 260 cd/m² qui pique. Avec celle-ci, vous êtes garantis de ne pas pouvoir utiliser l’ordinateur au soleil, et de devoir chercher des coins d’ombre en intérieur en été. Au moins, la dalle est bien tactile pour pouvoir profiter des applications mobiles disponibles sur le système.
Logiciel : stabilité et rapidité
Non, nous ne sommes pas en présence d’un ordinateur sous Windows. L’Acer Chromebook 317 est comme son nom l’indique un « Chromebook », une machine qui tourne donc sous Chrome OS. Le système d’exploitation imaginé par Google sur la base de son navigateur web a plusieurs avantages pour lui : il est rapide même sur des ordinateurs à la configuration limitée, très sécurisé, consomme peu de ressources, offre une excellente autonomie, une sortie de veille instantanée, intègre Google Assistant, est très simple à utiliser et toutes ses configurations sont synchronisées avec une adresse Gmail. Sa faiblesse ? Un univers applicatif limité.
Cependant, il est à noter que de nos jours, les Chromebook sont compatibles avec les applications Android (le Play Store est installé) et les applications Linux (il suffit d’activer l’option dans les paramètres). Un argument de taille pour qui veut utiliser principalement son ordinateur pour du multimédia, mais qui ne tiendra pas pour la productivité au-delà de tâches plus simples comme l’édition d’un document Excel ou la création de documents Word. D’autant que pour garantir la sécurité du système, ces applications sont lancées dans des conteneurs qui peuvent empêcher l’accès à certaines parties du système (notamment la partie graphique) et brider les performances selon la fiche technique. C’est pourquoi tester la puissance brute d’un Chromebook est complexe : une mise à jour du système peut tout changer du jour au lendemain sur ces applications qu’on qualifiera d’externes.
L’Acer Chromebook 317 étant sorti en 2021, il sera supporté par Google jusqu’en juin 2030. Car c’est là tout le concept de la gamme : les constructeurs produisent les appareils, mais Google s’occupe de l’intégralité de l’aspect logiciel. Ce jusqu’aux drivers. Aussi, vous avez le droit à des mises à jour du système toutes les semaines pour garantir sa sécurité et vous offrir de nouvelles fonctionnalités. Mais lorsque le suivi est terminé… Il est terminé.
Si le potentiel de Chrome OS est vaste, on recommandera en priorité cet Acer Chromebook 317 à des personnes qui ne sont pas nécessairement à l’aise avec l’outil informatique et sont surtout intéressées par le fait de naviguer sur internet. Dans ce cadre d’usage, le système d’exploitation est parfait puisqu’il garantit qu’aucune erreur ne sera si terrible. Il est impossible de flinguer un Chromebook par méconnaissance. Si vous êtes le geek de votre famille : pensez à un Chromebook pour vos grand-parents. Si vous imaginez pouvoir utiliser un Chromebook comme un ordinateur Windows : consultez notre guide sur Chrome OS avant achat.
Performances : le Silver Age
On ne fait pas de miracles avec un Intel Pentium Silver N6000, un processeur qui dispose de 4 cœurs et 4 threads et est cadencé de base à 1.4 GHz avec un turbo max de 3.3 GHz. Mais du même temps, il s’agit tout de même d’un des SoC les plus récents que l’on peut trouver sur les Chromebook d’entrée de gamme ; il y a eu un petit effort de fait. Il est couplé dans notre configuration à 8 Go de RAM LPDDR4X. Sur la partie graphique, il faut compter sur le très vieillissant Intel HD intégré à 350 MHz, qui a au moins le mérite de supporter une définition 4K 60Hz en sortie, si tant est que vous souhaitiez connecter cet ordinateur a un téléviseur moderne. Côté stockage, on retrouve 128 Go dans notre configuration de test (c’est bien !) avec une mémoire flash en eMMC 5.1 (c’est pas bien !).
Résultats de benchmark
- Basemark Web 3.0 : 615.96
- MotionMark : 265.18
- Speedometer 2.0 : 71
- CrXPRT 2 : 98
Les performances d’un Chromebook se voient surtout à l’usage. Malgré cette configuration limitée sur le papier, l’ordinateur s’allume et s’éteint en un rien de temps, et ne montre jamais de signe de faiblesse ou d’accrochage persistent. On est loin du temps où il fallait regarder sa souris se transformer en un petit rond de chargement à chaque clic. Si l’eMMC est toujours un brin décevant, la majorité des Chromebook d’entrée de gamme continue de profiter de l’ancienne technologie de mémoire flash et l’OS est bien optimisé pour celle-ci.
Dans les faits, on est avant tout ici pour dévorer des onglets Chrome : n’espérez donc pas forcément jouer nativement sur l’appareil. Si les jeux Android 2D comme Hearthstone offrent exactement ce que l’on attend d’eux, les jeux 3D auront du mal à tourner. Genshin Impact s’installe, mais bug dès le téléchargement des assets. Quant à Call of Duty Mobile, il n’est même pas disponible sur le Play Store pour les Chromebook. Google travaille à améliorer cette situation, notamment avec des accès plus étendus vers la carte graphique pour l’arrivée de Steam sur la plateforme ou encore la possibilité de créer des touches virtuelles reliées à un clavier ou une manette, mais nous n’y sommes pas encore.
Cependant, tout n’est pas dit, puisque le cloud gaming est un allié de taille pour Chrome OS. Vous pouvez facilement retrouver vos jeux Stadia, GeForce Now et Game Pass Ultimate sur n’importe quel Chromebook et profiter des derniers jeux modernes… pour peu que vous profitiez d’une bonne connexion internet. La diagonale immense de cet Acer Chromebook 317 devient alors un avantage conséquent… ce qui rend son manque de calibration encore plus difficile à accepter. Notez que Shadow est un brin plus complexe : les applications Android et Linux peuvent être installées, mais ont chacune des avantages et des inconvénients qui rendent l’expérience moins naturelle qu’elle ne devrait l’être, notamment dans la reconnaissance du pavé tactile. On attendra donc le client web pour recommander la plateforme sur Chrome OS.
Refroidissement et bruit
Qui dit Chromebook dit refroidissement passif. Ce n’est pas avec son TDP de 6W que l’Intel Pentium Silver va faire chauffer la machine, loin de là. C’est là encore un avantage des Chromebook : pas de chauffe, et pas de bruit.
Autonomie : all day every day
Là encore, l’Acer Chromebook 317 reste un représentant d’un des plus grands arguments de Chrome OS : l’autonomie des machines. Le constructeur annonce 14 heures d’usage, et c’est bien vrai. Dans un usage mixte simulé par notre outil de test crXPRT 2, le Chromebook 317 a tenu 12 heures avant de devoir s’éteindre. D’ordre général, les Chromebook ne mentent jamais sur leur autonomie. Ajoutez à cela une veille incroyablement bien optimisée : vous pouvez laisser votre ordinateur fermé pendant toute une semaine et le retrouver avec autant de batterie que vous l’avez laissé.
L’Acer Chromebook 317 est fourni avec un chargeur USB type C Power Delivery de 45W. Puisque la norme PD est utilisée, vous pouvez librement utiliser n’importe quel autre chargeur USB C du même acabit.
Prix et disponibilité
L’Acer Chromebook 317 est d’ores et déjà disponible et peut se trouver aux alentours de 320 euros pour sa configuration de départ avec un Intel Pentium N4500 et 4 Go de RAM. Notre configuration de test affichait un prix de lancement de 549 euros, mais est aujourd’hui disponible aux alentours de 450 euros.
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