Parler à des joueurs PC peut parfois donner l’impression qu’il faut absolument avoir une configuration ultra haut de gamme valant plusieurs mois de salaire pour s’en sortir. Ce n’est évidemment pas vrai, et le PC portable gamer est souvent la bonne option pour accéder à une configuration complète, périphériques compris, sans se ruiner. Le Predator Helios Neo 16 incarne la nouvelle game d’Acer pour récupérer les nouveaux processeurs et cartes graphiques de l’année 2023, sans trop se ruiner. Mais que vaut vraiment cette nouvelle config ?
Fiche technique
Modèle | Acer Predator Helios Neo 16 |
---|---|
Dimensions | 279,9 mm x 28,25 mm |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Technologie d’affichage | LCD |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Core i9-13900HX |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 4070 |
Mémoire vive (RAM) | 32 Go |
Mémoire interne | 2000 Go |
Version du Bluetooth | 5.1 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 2600 grammes |
Profondeur | 360,1 mm |
Fiche produit |
La machine est prêtée par Acer pour ce test.
Design
Lorsqu’une machine vise le rapport performances/prix, nous savons d’emblée que son design ne sera pas fait des matériaux les plus nobles qui soit. Mais bien que le Predator Helios Neo 16 soit définitivement fait de plastique, il ne manque pas pour autant d’atours, à commencer par les petites insignes de son capot. Nous ne sommes pas sur la tendance actuelle du milieu gaming qui va à plus de sobriété, mais plutôt à un équilibre entre les lignes d’antan et d’aujourd’hui, avec des symboles et chiffres rappelant l’aspect militaire, mais qui arrivent tout de même à se fondre dans la masse.
C’est surtout la partie arrière de l’appareil et ses accents bleus qui rappellent la marque Predator, dont c’est la couleur de prédilection désormais. Mais voilà : sans ça, nous sommes vraiment sur un « PC gamer » tel qu’on l’imagine, épais et avec de larges ventilations pour pouvoir faire chanter la configuration puissante qu’il intègre. Le Predator Helios Neo 16 est comme son nom l’indique un appareil d’une diagonale de 16 pouces, et il ne s’en cache pas. À 2,8 cm d’épaisseur pour un poids de 2,8 kilogrammes, il fait clairement partie des ordinateurs plus « transportables » que portables.
Clavier et pavé tactile
En ouvrant l’appareil, on retrouve le clavier familier de la gamme Predator. Celui-ci est toujours d’aussi bonne facture, avec des switchs classiques qui ont quand même une très bonne distance d’activation et un rebond plaisant. Nous sommes loin des claviers mécaniques, mais les gamers portables seront tout de même ravis. Nous avons aussi le droit à un pavé numérique complet, bien qu’un peu plus étroit, sur la droite de l’appareil.
Et comme presque toujours chez Acer, c’est du côté du pavé tactile que nous ne sommes pas particulièrement impressionnés. En plastique, ce dernier offre une diagonale satisfaisante, mais la glisse a une petite accroche pas particulièrement confortable à l’usage. Pour un PC destiné à accueillir une souris externe, ce n’est pas un grand mal ceci étant dit, et il sait remplir son office sans mal.
Connectique
À gauche du Predator Helios Neo 16, nous retrouvons un port Ethernet, un port USB A 3.2 Gen 1, un lecteur de cartes micro SD et un port combo jack. À droite, nous pouvons profiter de deux ports USB-A 3.2 Gen 2. Mais c’est évidemment à l’arrière que nous retrouvons l’essentiel de la connectique, avec le port d’alimentation, un port HDMI 2.1, et 2 ports USB-C 3.2 Gen 2.
On sent qu’ici, le constructeur y est allé à l’économie en faisant l’impasse sur le support du Thunderbolt 4, alors que sa configuration est naturellement compatible. On aurait également apprécié retrouver un lecteur de cartes SD plein format, mais ne soyons pas trop dur pour autant : la connectique intégrée est vaste et permettra d’interagir avec de nombreux périphériques modernes.
Webcam et audio
Nouvelle économie, qui est loin d’être choquante : la webcam intégrée n’est qu’en 720p, et offre évidemment des clichés très bruités qu’Acer ne vient même pas lisser un brin. Mais surtout, la webcam n’est pas compatible avec la reconnaissance faciale, et le Predator Helios Neo 16 n’intègre aucun autre moyen de vérification biométrique. La sécurité est à l’ancienne, comme c’est souvent le cas sur les configs gamers accessibles de 2023.
Rien de très attrayant à dire non plus sur les haut-parleurs intégrés à la machine. Le son prodigué par le Predator Helios Neo 16 n’est pas particulièrement haut, même à plein volume, mais a au moins le mérite de ne pas saturer. Tant mieux, puisqu’il n’est pas particulièrement bien défini, avec des aigus qui prennent largement le pas sur des mediums sans vie, sans compter bien sûr une basse inexistante. Là encore, rien de choquant pour cette catégorie.
Écran
Dans notre modèle de test, le Predator Helios Neo 16 profite d’une dalle IPS LCD de 16 pouces supportant une définition maximale de 2560 x 1600 pixels, soit un ratio 16:10. Cette dalle est traitée mat, et supporte un taux de rafraîchissement maximale de 165 Hz pour un temps de réponse gtg de 3ms.
Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous mesurons une couverture à 103,5% de l’espace sRGB pour 73,3% de l’espace DCI-P3. La luminosité maximale est relevée à 544 cd/m², pour un taux de contraste un brin faiblard de 1051:1. La température de couleurs est à 6247K, soit légèrement plus chaude que la norme NTSC à 6500K, pour un delta E00 moyen mesuré à 2,04.
Deux petites déceptions donc pour ce Predator Helios Neo 16 : le fait qu’il ne supporte pas l’espace DCI P3, et que son taux de contraste soit un poil trop bas à notre goût. Mais voilà : il faut aussi le voir dans le contexte de ses rivaux, qui font souvent eux aussi l’impasse sur le DCI P3 et se contente généralement d’une luminosité maximale aux alentours des 300 cd/m². À 544 cd/m² et avec son traitement mat, le Predator Helios Neo 16 restera lisible qu’importe les conditions d’utilisation, et ce même en plein soleil. C’est un vrai plus pour ce PC gamer dans sa catégorie.
Logiciel
Nous connaissons déjà bien la suite logicielle Acer, et celle-ci ne connaît pas vraiment de mise à jour pour le Predator Helios Neo 16. Nous retrouvons donc des logiciels d’un autre âge, qui font le taff sans être particulièrement plaisants ou faciles à utiliser, couplé au sempiternel McAfee préinstallé.
Mais surtout, la suite gamer Predator Sense qui, comme tous ses compères, permet de régler plus finement les performances de l’ordinateur. Tout ça sent un peu le robot des années 90, mais elle est fort heureusement compétente pour ce qu’elle fait et relativement simple à prendre en main. Le meilleur atout du Predator Helios Neo 16 est surtout de pouvoir changer ses modes à l’aide d’une touche dédiée sur l’appareil, quand celle servant à lancer directement Predator Sense ne sera que rarement utilisée.
Performances
Notre configuration de test est pourvue d’un Intel Core i7-13700HX, un SoC Intel de 13e génération à 16 cœurs — 8 performances et 8 efficients — et 24 threads, pouvant turbo jusqu’à 5 GHz. Il est couplé à 32 Go de RAM DDR5, mais surtout une NVIDIA GeForce RTX 4060 à 8 Go de VRAM, qui est bien à son TGP maximal de 140W dans cette configuration. Sur le stockage, nous retrouvons 1+1 To de stockage en PCIe 4.0, configurés en RAID 0.
Benchmarks
Qui a dit que l’i9 était obligatoire pour avoir un SoC puissant ? L’i7 13700HX intégré est clairement un très bon joueur, avec un score de 18713 points en multi core pour 1865 points en single core pour un score PCMark 10 global de 7182 points.
C’est peut-être du côté de la carte graphique qu’il mériterait d’avoir une dalle 1080p ou une RTX 4070. En 1440p, les scores de 2621 points sur Speed Way, 5853 points sur Port Royal et 5218 points sur Time Spy Extreme ne sont pas particulièrement impressionnants, même s’ils promettent tout de même de bonnes performances. Surtout, le score de 24,90 FPS sur le test DirectX Raytracing montre à quel point NVIDIA a fait évoluer ses puces dédiées au ray-tracing, qui sur une version 60 étaient loin d’atteindre un framerate jouable jusqu’à la génération 40. En prime, la stabilité du Predator Helios Neo 16 est impeccable.
En jeu
La définition native intégrée à notre modèle de test est loin d’être la plus optimisée pour la RTX 4060. Privilégiez une RTX 4070 ou un écran 1080p. Ceci étant dit, nous pouvons voir des scores plutôt bons sur les jeux en définition native, avec une moyenne aux alentours des 40 à 45 FPS sur des titres très récents.
Mais surtout, c’est dans ce cadre d’usage que le DLSS 3 montre tout son intérêt. Avec la frame generation, les expériences solo réussissent à fournir une image fluide même en poussant tous les paramètres à fond. Nous n’en sommes pas à vraiment profiter du 165 Hz, mais le cœur y est. Toujours est-il qu’en l’état, la dalle 1080p sera la plus optimisée pour ce GPU. Nos tests montrent surtout que cette configuration de test n’est pas la plus équilibrée du lot.
Refroidissement et bruit
Voilà la plus grande faiblesse du Predator Helios Neo 16. Nous retrouvons des températures cohérentes avec un PC gamer classique, avec un pic à 57°C en bas de la machine pour 43°C sur le haut de l’appareil, éloigné des doigts. Mais voilà : pour tenir ces températures, le PC envoie ses ventilateurs à fond, et ces derniers font énormément de bruit. Nous sommes dans la catégorie décollage d’hélicoptère ; pensez à brancher un casque pour jouer confortablement.
Autonomie
L’Acer Predator Helios Neo 16 embarque une large batterie de 90 Wh, presque à la limite des 99 Wh admis en avion. Pour profiter au maximum des capacités de l’ordinateur, il faudra obligatoirement le connecter à son large bloc d’alimentation de 330W.
Côté autonomie, il n’y a pas de surprise face à une telle configuration. Dans nos tests, il ne tient qu’entre 2 à 3 heures d’utilisation bureautique, ce qui le place en dessous de la moyenne de 3/4h retrouvées sur ses concurrents.
Rien de particulièrement étonnant ni dérangeant ceci étant, puisque ces configurations sont destinées à être transportées plus qu’à être utilisées loin d’une prise secteur. Mais si vous cherchiez un appareil plus polyvalent, le Predator Helios Neo 16 ne sera pas votre allié.
Prix et disponibilité
Le Predator Helios Neo 16 est d’ores et déjà disponible en France, au prix de départ de 1 999 euros pour la configuration à écran 1200p, Core i7 et RTX 4060. Notre configuration de test n’est pas disponible en France.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix