Prise en main de l’Acer Predator 8 : un Intel Atom X7 aux lourdes responsabilités

 
L’Acer Predator 8, présentée une première fois à New York, était l’attraction principale de la conférence de presse qu’a tenu le constructeur taiwanais, aujourd’hui, à Berlin. Il faut dire que l’objet est totalement différent de ce que l’on a l’habitude de voir chez le constructeur en matière de tablettes. Mais est-ce pour autant un gage de qualité ?
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Design et construction

Que cela concerne les ordinateurs portables, les tours centrales, ou d’autres produits, l’estampillage Predator chez Acer va toujours de paire avec un look agressif et original. On sort ainsi des formats habituels, pleins de lignes droites et de légères courbures, et on fait place à des formes plus anguleuses. La tablette Acer Predator 8 est évidemment dans la veine des autres produits de la marque. On l’avait quittée à New York, sous forme de mockup à fignoler, et elle est désormais prête à s’attaquer au marché des tablettes, puisqu’elle est présentée à Berlin dans un état à peu près final.
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Face à un tel objet, orienté gamers et se voulant très qualitatif, on est en droit d’espérer une tablette à la construction irréprochable. Si côté look, elle fait son petit effet, on s’avoue par contre un peu déçu de la qualité de fabrication. Entièrement faite de plastique, elle ne se distingue aucunement de ses consœurs en matière de qualité des matériaux utilisés, certaines Iconia Tab étant d’ailleurs passées au métal. On a, face à nous, un produit qui craque un peu sous la main (parce qu’on le torture aussi, c’est vrai). On aurait aimé que la tablette se compose d’aluminium et qu’un toucher froid nous amène immédiatement à la conclusion qu’on à affaire à un beau produit. Économies obligent, ce n’est pas tout à fait le cas.
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Heureusement pour elle, la Predator 8 a d’autres arguments à faire valoir, à commencer par la présence de quatre haut-parleurs en façade, qui font effectivement leur petit effet, même dans une atmosphère comme l’IFA, où le niveau de décibels au mètre carré bat des records. Le modèle que nous avons essayé vibrait même sur les vidéos de démonstration, et on a bien failli croire qu’il s’agissait d’un problème hardware. Fausse alerte.

On voit les démarcations du plastique
On voit les démarcations du plastique
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Autrement, et malgré des coins au format peu conventionnel, la tablette se prendre plutôt bien en main. Gageons toutefois que ceux qui possèdent de grandes paluches (comme Gaël) auront sûrement des difficultés à utiliser le produit sur une longue session de jeu, par exemple, l’expérience risquant de vite devenir désagréable.

 

Un écran sans grandes surprises

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L’écran de cette Predator 8 ne nous fait ni chaud, ni froid. Acer a opté pour un affichage Full HD (1200 × 1980 pixels) sur son format de 8 pouces, et c’est très suffisant pour une expérience multimédia correcte. Malgré tout, certains trouveront sûrement que la firme aurait pu voir un peu plus grand pour un objet qu’il présente comme sa tablette dernier cri. L’appellation de « tablette gaming » est un poids bien lourd à porter, et fait immédiatement référence à des performances excellentes dans tous les domaines.

L’écran semble néanmoins qualitatif, avec une dalle assez proche de la vitre de protection. L’interface du constructeur étant très colorée, il est difficile d’émettre un premier avis sur la fidélité des couleurs. Dalle IPS oblige, les angles de visions sont bons.

 

Une fiche technique séduisante

On le sait, la Predator 8 est propulsée par un SoC Intel Atom x7-Z8700 combiné à un GPU Intel HD de 8e génération. Un couple va devoir prouver qu’il est de taille à lutter avec les plus grands. Si Intel est réputé dans le domaine des CPU, il l’est bien moins côté GPU, et on voit mal la tablette lutter contre ce que sait faire Nvidia ou Qualcomm.

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Néanmoins, on y trouve 3 Go RAM, et ce devrait être suffisant pour ne pas manquer de mémoire vive en pleine partie. Les modèles présentés ne sont pas des versions commerciales, et on doit bien dire qu’on a connu plus rapide et réactif niveau tablettes, celle-ci ayant parfois besoin d’un laps de temps pour quitter une application. Nul besoin de préciser que le produit sera optimisé avant sa commercialisation. Cela fait en tout cas du bien de voir Android 5.1 Lollipop sur un produit du constructeur taïwanais, lui qui n’est pas en avance sur ce sujet.

On aurait bien voulu faire tourner quelques benchmarks sur l’appareil, mais malheureusement le Wi-Fi semble y avoir été bloqué, et impossible d’établir une connexion avec notre smartphone en mode modem. Il faudra donc attendre d’avoir la tablette en test pour pouvoir émettre de premiers avis sur les performances réelles de la Predator 8. Sur les quelques usages multimédias effectués avec la bête, nous n’avons pas noté de chauffe particulière ni de bugs inquiétants. C’est déjà une bonne chose.

 

Un pari risqué ?

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Après cette première prise en main, on a comme l’impression qu’Acer prend quelques risques avec ce produit. À vouloir faire des économies et à ne pas avoir poussé l’aspect « performance » et « qualité » plus haut, le constructeur prend le risque que sa tablette ne sorte pas du lot. C’est dommage, d’autant qu’elle est franchement séduisante de loin. Une fois entre nos mains, elle charme moins, d’autant qu’elle sera facturée 349 euros.

Ce n’est qu’en passant la tablette sous notre protocole de tests, et en épluchant ainsi les performances de l’Atom X7, qu’on pourra se faire un avis définitif sur la Predator 8. Sortir une tablette gaming est ambitieux, mais laisse difficilement la place aux compromis. Si le grand public a des attentes diverses et variées, les joueurs sont moins conciliants.


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