Test de l’Alienware AW2725QF : un écran gaming 27 pouces polyvalent grâce à son « double mode »

Écrans PC • 2024

La marque Alienware revient avec un nouvel écran LCD IPS intégrant une double définition 4K / 1080p pour s'adapter à tout type de jeu, et ce, pour moins de 700 euros.
Source : Chloé Pertuis pour Frandroid
Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

En bref
Dell Alienware AW2725QF

9 /10
Points positifs du
  • Une image 4K de toute beauté
  • Bonne luminosité (y compris en plein écran)
  • Un mode 1080p / 360 Hz pas si anecdotique
  • Bonne calibration (surtout en mode sRGB)
  • Design minimaliste et passe-partout
Points négatifs du
  • Faible contraste
  • Blooming sur certains éléments lumineux
  • Scintillement en VRR dans certaines situations
 

Alienware se met aussi à Dual Mode, mais cette fois sur un écran LCD IPS de 27 pouces. La proposition est alléchante : proposer la polyvalence du Dual Mode sur une dalle IPS moins onéreuse, avec les bénéfices de la luminosité du LCD. Nous avons donc testé l’écran dans de nombreux jeux pour nous faire un avis.

Fiche technique

Modèle Dell Alienware AW2725QF
Dimensions 61,14 cm x 24,37 cm
Écran incurvé Non
Taille de l’écran 27 pouces
Facteur de forme 16:9
Définition 3840 x 2160 pixels
Fréquence d’affichage 180 Hz
Temps de réponse 0,5 ms
Luminosité maximale 600 cd/m²
Nombre de ports HDMI 2
Nombre de ports DisplayPort 1
Hauts-parleurs intégrés Non
USB Oui
Poids 7,15 kg
Fiche produit

Cet écran a été prêté par Alienware pour les besoins de ce test.

Design

Les écrans Alienware n’ont jamais fait dans les fioritures esthétiques. Nous sommes ici devant une dalle 27 pouces au revêtement mat avec des bordures relativement fines. Le châssis reste majoritairement fait de plastique, sans que cela lui donne un aspect bon marché.

À l’arrière, on retrouve les deux logos classiques illuminés par la fonctionnalité AlienFX : une tête d’alien et le chiffre 27, si jamais vous oubliez un jour la diagonale de votre écran. Dalle LCD oblige, l’écran affiche une certaine épaisseur, mais sait se faire discret avec ses courbes élégantes et sa sobriété générale. Bref, on reste en terrain connu chez Alienware.

Connectiques

L’écran offre un panel de connectique plutôt complet avec la présence de deux ports HDMI 2.1, dont un supportant l’eArc pour transférer un signal Dolby Atmos d’une console à une barre de son ou ampli. Un port DisplayPort 1.4 est aussi présent. Ces trois ports supportent le Dual Mode sur PC, notamment grâce au DSC (Display Strem Compression) qui permet d’atteindre les 360 Hz en 1080p, y compris en HDMI.

Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Pour le reste, l’écran intègre un hub USB-A 3.2 descendant, ainsi qu’un port USB-C 3.2 descendant et un port USB-B 3.2 montant, tous en 5 Gbit/s. Des solutions d’appoint pour recharger ses différents appareils mobiles si besoin.

Pied / support

Alienware continue dans sa tradition des supports hexagonaux plutôt élégants, mais qui ont le désavantage de ne pas être plat. Peu pratique pour gagner de la place sur son bureau en y placer des objets.

Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Le pied en lui-même propose un passe câble désormais classique sur ce type de produit, et permet un large éventail de réglages et d’inclinaison. Il peut aussi être monté sur un bras grâce à un kit de fixation Vesa 100×100.

Qualité d’image

Après une première série d’écrans Oled, Alienware revient à la technologie LCD avec ce AW2725QF. Il s’agit d’une dalle IPS 27 pouces offrant deux modes d’affichages : un mode 4K natif (3840 sur 2160 pixels) avec fréquence de 180 Hz et un second mode en 1080p (1920 sur 1080 pixels) montant à 360 Hz.

Il est assez rare de voir de la 4K sur une diagonale de 27 pouces, on y retrouve généralement des dalles QHD (2560 sur 1440 pixels). La densité de pixels supérieure apporte une finesse des contours supérieure sur un tel gabarit, au prix d’une puissance de calcul forcément plus couteuse (sauf si vous utilisez une technologie d’upscaling bien sûr).

Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Niveau qualité d’image, nous avons utilisé notre sonde Calibrite Display Pro Plus HL avec le logiciel Calman Ultimate afin de mesurer tout d’abord le contraste de l’écran. Avec une valeur à 1158:1, il reste dans la moyenne des LCD IPS et n’offrira pas de contrastes et noirs profonds selon les scènes.

La luminosité de la dalle est cependant excellente avec un pic lumineux à 521 cd/m² en SDR et 695 cd/m² en HDR. Sur ce niveau la technologie a encore un temps d’avance sachant qu’elle peut maintenir ces valeurs y compris en plein écran, alors que les dalles Oled descendent proche des 200 cd/m² dans ce scénario.

Sur la couverture des espaces colorimétriques, cet Alienware atteint les 88% en DCI-P3, satisfaisant, mais un peu décevant quand d’autres LCD se rapprochent davantage des 100%. Il ne peut donc pas afficher autant de couleurs en HDR que certains de ses concurrents, notamment les Oled.

La température des couleurs d’usine est très acceptable avec une valeur de 6406 assez proche du point blanc D65 à 6500K. À 100% de luminosité, elle est même encore plus précise à 6525. C’est un point sur lequel les écrans Dell sont quasiment toujours satisfaisant, y compris sur les modèles gaming.

Enfin, nous avons calculé un Delta-E en SDR à hauteur de 2,79 sur les réglages d’usine, avec de sérieuses déviations sur les tons bleu et cyan. Au-delà de 3, ces déviations sont perceptibles, on reste donc dans les clous. Il existe aussi un mode sRGB avec une précision à 1,07 qui conviendra parfaitement aux créatifs amateurs, une bonne chose. En HDR, ce Delta-E est de seulement 1,77 sur le profil de base, vos couleurs seront donc précises dans les contenus et jeux HDR que vous pourriez visionner sur cet écran (et on vous le conseille).

Cependant, la précision des niveaux de gris laisse à désirer avec une courbe gamma non respectée et des courbes EOTF globalement imprécises. En HDR, les zones sombres seront notamment trop claires, peu importe le mode. Les deux modes à privilégier pour la précision de la luminance sont Dolby Vision Dark et SmartHDR Desktop / HDR600.

Malheureusement, les limites de la technologie LCD IPS se fait ressentir alors que nous observons des effets de blooming assez disgracieux autour des textes de couleurs claires. À ce niveau, les dalles Mini-Led ont encore une longueur d’avance alors qu’elles sont divisées en plusieurs centaines de zones de rétroéclairage à éteindre ou allumer selon le contenu affiché à l’écran.

En jeu

Le jeu en 4K est généralement proposé sur des dalles 32 pouces de nos jours. Pouvoir jouer en une telle définition en 27 pouces est un véritable avantage sur la finesse de l’image comme nous le remarquions en introduction. Le piqué de l’image est très agréable et l’aliasing est bien moins prononcé qu’en QHD grâce à cette densité de pixels supplémentaire.

Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

L’expérience en jeu est donc très satisfaisante, surtout avec la luminosité du HDR dans les titres que nous avons pu lancer comme Cyberpunk 2077, Star Wars Outlaws et Alan Wake 2. Il nous manque certes des détails très lumineux au-dessus des 1000 cd/m2 qu’on peut retrouver sur les écrans Oled, mais ici la scène est dans son ensemble est plus lumineuse. C’est donc un bon compromis.

Les scènes les plus sombres pâtissent cependant de ce piètre contraste, avec des noirs peu profonds comme on le voit sur d’autres modèles IPS.

Un mode compétitif à 360 Hz

Grâce à deux pressions du bouton principal situé sous la dalle, l’écran passe dans son second mode en définition 1080p et 360 Hz, un quart de la définition pour le double de la fréquence. Dans ce mode, ce sont les jeux compétitifs et nerveux qui sont privilégiés (Valorant, CS 2, Overwatch 2, Rocket League). Il faudra cependant vous assurer que votre machine puisse atteindre une telle fréquence d’images à tout moment. C’est notamment votre processeur qui sera mis à rude épreuve à cette définition et sur ce type de jeux.

Pour les yeux aguerris, il faut avouer que le gain en fluidité est bien là : la clarté du mouvement des cibles, des différents débris et étincelles, est bien supérieure pour peu que vous soyez habitué à 120, 144 ou même 165 Hz. Nous l’avons testé dans tous les jeux cités et c’est un vrai plaisir. De plus, le 1080p est parfaitement à l’échelle avec la 4K (4 pixels n’en deviennent qu’un seul). Vous pouvez appliquer un antialiasing pour affiner les bords ou même une fonctionnalité comme le DLDSR de Nvidia pour regagner en netteté.

À noter qu’il est possible de synchroniser ou non les réglages entre les deux modes (4K et 1080p). Vous pourriez ainsi vouloir une certaine colorimétrie ou luminosité selon le profil, ou appliquer systématiquement les mêmes réglages. Plutôt pratique. Il n’existe cependant pas de mode pour simuler une diagonale 24 pouces comme c’est le cas chez LG.

Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

L’écran offre trois réglages d’overdrive, qui permet d’améliorer son temps de réponse. Pour rappel, il s’agit du temps que met chaque pixel afin de changer de luminosité. Nous calculons ainsi le temps de transition entre différentes valeurs de gris, du noir au blanc. En mode 4K / 180 Hz, l’écran affiche de base un temps de réponse très acceptable de 3,5 ms, l’overdrive permettant de baisser cette valeur à 2,8 avec l’inclusion de quelques artefacts de ghosting inversé.

Dans le mode 360 Hz, nous descendons ainsi à 2,2 ms en réglage « Rapide » et à 1,5 ms en réglage « Extreme », mais ce dernier engendre bien trop de trainées et d’artefacts disgracieux pour être utilisable. « Rapide » nous semble être le meilleur réglage pour les deux modes.

Un scintillement prononcé selon les scènes

On a noté un scintillement (flicker) relativement prononcé quand le jeu est en dessous la plage du rafraîchissement variable (48 FPS). Dans des jeux comme Cyberpunk 2077, Black Myth Wukong, Alan Wake 2, il est variable selon les jeux et les scènes représentées, mais bien présent pour les utilisateurs qui y sont sensibles. On vous conseillera d’appliquer des paramètres graphiques et/ou upscaling afin d’avoir un niveau de performance au-dessus des 48 FPS.

C’est un phénomène qu’on observe sur beaucoup d’écrans VRR, y compris Oled, mais pour ces derniers, nos tests étaient cependant plus concluants. Les jeux restent relativement fluides en dessous de cette valeur, mais l’écran peut se mettre à scintiller, notamment lors des scènes sombres ou fortement contrastées.

Prix et disponibilité

Cet écran Alienware AW2725QF se trouve uniquement sur le site de Dell au tarif de 614 euros à l’heure où nous écrivons ces lignes. Nous sommes ici au tarif des écrans gaming 27 pouces 4K du marché, certains atteignant les 700 euros.

Sauf que cet Alienware bénéficie d’un mode 360 Hz plutôt satisfaisant ainsi que d’un mode HDR très solide. Il s’agit là donc d’un très bon prix sur ce segment, notamment pour la polyvalence qu’il apporte.

Note finale du test
9 /10
Honnêtement, le seul défaut qu'à cet écran est d'utiliser la technologie LCD et non l'Oled. On peut donc lui reprocher son contraste bien trop contenu et un blooming relativement prononcé selon les contenus ainsi qu'un scintillement dans les jeux à faible taux d'images par seconde lorsque le VRR est activé. Cependant, il a pour lui une bonne luminosité globale en plein écran, une image 4K très appréciable en 27 pouces et un mode 360 Hz le rendant ultra polyvalent.

Surtout, il a pour lui son tarif, en dessous des 700 euros pour un écran 2-en-1. C'est donc un excellent gaming pour s'adapter à toutes les typologies de jeu.

Points positifs du

  • Une image 4K de toute beauté

  • Bonne luminosité (y compris en plein écran)

  • Un mode 1080p / 360 Hz pas si anecdotique

  • Bonne calibration (surtout en mode sRGB)

  • Design minimaliste et passe-partout

Points négatifs du

  • Faible contraste

  • Blooming sur certains éléments lumineux

  • Scintillement en VRR dans certaines situations

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