Amazfit, comme son nom l’indique, est une marque spécialisée dans les accessoires et objets connectés dirigés vers la pratique sportive.
Avec la T-Rex Pro, Amazfit mise ce coup-ci sur la robustesse. Pour le prouver, le constructeur assure que la montre a passé 15 certificats militaires. C’est bien beau tout ça, mais si l’on souhaite en faire sa montre connectée pour la vie de tous les jours, que veut-elle ?
Pour aller plus loin
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Fiche technique
Modèle | Amazfit T-Rex Pro |
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Dimensions | 47,7 mm x 47,7 mm x 13,5 mm |
Technologie | Li-Po |
Définition de l’écran | 360 x 360 pixels |
Dalle | AMOLED |
Poids | 59,4 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Indice de protection | 10 ATM |
Prix | 169.90 |
Fiche produit |
Design
Durant mon test, il n’est pas rare que mes amis m’aient fait remarquer ce que je portais au poignet en me lançant des phrases du type : « on dirait une montre pour enfant ». Alors certes, Frandroid n’est pas un site de mode, et mes amis ont peut-être mauvais goût, mais il faut bien avouer que le design de la Amazfit T-Rex Pro ne m’a pas particulièrement flatté la rétine.
D’aucuns diront, et ils auront raison, que ce n’est pas ce qu’elle cherche à accomplir non plus. Cette Amazfit est une montre connectée essentiellement tournée vers deux dimensions : la robustesse et les activités sportives. On pourrait même imaginer en avoir un usage différent d’une montre connectée classique, où on ne la sortirait qu’à l’occasion d’une randonnée, d’un trek ou n’importe quelle sortie sportive.
Elle est d’ailleurs résistante à l’eau, et même à la plongée, jusqu’à 10 bar, environ 100 mètres selon le fabricant. Elle peut aussi, selon le constructeur, résister à des températures atteignant les 70 °C ou les -40 °C.
Si on entre plus dans le détail de pourquoi mes amis se sont permis de se moquer de l’appareil que je portais au poignet, cela vient probablement des matériaux qui la compose. Le corps est en polycarbonate, et le bracelet en caoutchouc de silicone. Chaque élément de la montre, que ce soit la lunette fixe et grisâtre, les finitions qui ne font pas très haut de gamme et la police d’écriture… l’ensemble donne un cachet un peu « jouet » à la montre. On est loin du classicisme offert par des bracelets en cuir par exemple, ou des corps comportant du métal.
Des proportions à revoir
Il n’empêche. Quand on en vient à la question fatidique du confort, j’ai porté la montre presque sans interruption (sauf la plupart des nuits) pendant deux semaines, et je n’ai jamais été gêné par sa matière. Les quatre boutons ont un touché finement granuleux pas désagréable qui offre une belle finition.
En revanche, ce qui a pu me gêner un brin parfois, c’est davantage ses dimensions assez dantesques. La montre mesure 47,7 x 47,7 x 13,5 mm et pèse 59,4 grammes. C’est beaucoup pour une montre, même si elle porte le nom d’un dinosaure. À l’usage, c’est tout de même quelque chose que l’on remarque. Notamment lorsque vient le moment crucial de choisir l’ajustage du bracelet. On a soit l’impression de ne plus laisser circuler le sang, mais d’avoir un bracelet bien ancré, soit on desserre le bracelet, et celui-ci flotte de trop. Après, toute proportion gardée, cela reste dans les limites du raisonnable, et je n’ai pas été gêné outre mesure par ce défaut.
Sur la partie basse, on trouve les traditionnels capteurs, ainsi que deux aimants destinés à la recharge. Le bracelet, en plus d’arborer un format standard de 22 m, est solidement attaché par quatre petites vis noires, qui laisse présager d’une réparation (si nécessaire) très facile à exécuter.
Écran
L’écran OLED est rond et mesure 1,3 pouce. Il affiche une définition HD, avec 360 pixels par 360. Cela donne une densité de pixels de 277 pixels par pouce. C’est amplement suffisant pour ne pas distinguer les pixels sur l’écran et c’est bien tout ce qu’on demande.
Il bénéficie en outre d’une fonction de gestion automatique de la luminosité. En cas de forte luminosité ambiante, la quantité de lumière délivrée par l’écran peut venir à manquer, mais globalement, la quantité de lumière m’a paru suffisante.
L’écran propose un mode Always on display très efficace qui s’adapte aux différents cadrans. Sur un cadran avec des aiguilles par exemple, il ne laisse que les aiguilles et tout le reste est éteint. Également, signalons que les traces de doigt n’impriment pas du tout sur l’écran.
Parmi mes petits regrets sur cet écran, je pourrais citer le fait qu’en le tapotant deux fois, il ne se rallume pas, geste qui me parait pourtant assez naturel. En dehors de ça, il remplit très bien son rôle.
Fonctionnalités de santé
L’Amazfit T-Rex Pro embarque une bardée de capteurs, parmi lesquels on compte un capteur optique de suivi biologique PPG, un capteur d’accélération 3 axes, un gyroscope 3 axes, un capteur géomagnétique, un capteur de lumière ambiante et un baromètre.
Avec cette montre au poignet, on peut donc mesurer son nombre de pas, sa fréquence cardiaque (il n’y a pas d’électrocardiogramme), sa SpO2, mais pas son VO2Max.
Il y a également un suivi du stress qui reste très limité, ou encore un suivi du sommeil un peu plus bavard. En effet, celui-ci vous indique vos différentes phases du sommeil, découpées en trois types : sommeil léger, sommeil paradoxal et sommeil profond.
En revanche, j’ai trouvé le suivi logiciel sur l’application assez navrant. Un score vous est donné chaque nuit. Et ce score est associé à un smiley. C’est bien simple, je l’ai toujours vu fâché. Quels que soient mes progrès d’une nuit sur l’autre, je n’ai jamais réussi à sentir où je pouvais porter mes efforts pour m’améliorer.
Pour une montre centrée sur l’activité sportive, Amazfit a mis le paquet en proposant plus d’une centaine d’activités différentes. On peut ainsi piocher dans une liste comportant le vélo elliptique, le Tai-Chi ou encore le Biathlon.
Footing et GPS
Je l’ai personnellement utilisée pour quelques petites séances de footing. J’ai pu choisir un objectif de course basé sur une distance, mais j’aurais bien sûr pu décider de viser un temps donné. Ensuite la course se lance et tous les kilomètres, je recevais une alerte sonore m’indiquant mon temps de parcours dans mes écouteurs, couplés à mon smartphone.
Pour ceux qui préfèrent courir sans écouteurs, signalons qu’une belle vibration de la montre viendra souligner une borne dans un objectif, et qu’à tout moment, l’interface de la montre permet de savoir où l’on en est.
J’ai en revanche été un peu déçu par le suivi GPS. Quand il n’est pas aidé d’un smartphone, il a tendance à se désactiver sans cesse lors d’une activité, même dans des lieux très dégagés. Autre souci, on ne peut pas gérer le défilement de sa musique tout en courant par exemple. C’est tout de même bien dommage. Autre rendez-vous manqué, il n’est pas possible d’ajouter davantage d’applications, en dehors d’une petite poignée, toutes tournées vers le sport.
Tous ces petits défauts sont bien regrettables, puisque l’essentiel est là pour faire une belle montre destinée aux sportifs. On apprécie par exemple que lors d’une activité, la fréquence cardiaque soit sans cesse mesurée, pour donner à la fin un bilan très complet sur l’effort fourni.
En fonction des données de santé rentrées préalablement et des mesures effectuées, la montre indique en pourcentage à quel point l’effort fourni a été important ou non.
Elle indique aussi le temps estimé nécessaire pour récupérer, ou encore la charge qu’a représentée cet entrainement par rapport à un autre.
Toutes les données récoltées amènent d’ailleurs la montre à fournir des points PAI (pour Personal Activity intelligence), qui viennent évaluer la qualité des efforts fournis. Un retour d’information bienvenu.
Usage et application
L’Amazfit T-Rex Pro utilise le système RTOS en guise de système d’exploitation.
Pour trouver les différents menus, on peut utiliser soit les boutons, soit des gestes. Voici ce à quoi servent les boutons (écrits en anglais) :
- Up, situé en haut à gauche, ouvre un volet de raccourcis qui permet par exemple de passer en mode nuit, en mode cinéma. Il offre aussi un mode lampe torche assez faiblard ou bien la possibilité de verrouiller la montre.
- Down, situé en bas à gauche, propose le suivi d’activité en temps réel et la météo.
- Select, situé en haut à droite, permet de lancer des activités préenregistrées assez rapidement.
- Back, situé en bas à droite, ouvre les paramètres et le gros de l’interface.
Voici les gestes à notre disposition :
- Balayer depuis la gauche : notifications
- Balayer depuis le haut : on retrouve le volet des raccourcis du bout Up.
- Balayer depuis la droite : on retrouve les paramètres du bouton Back.
- Balayer depuis le bas : on retrouve le suivi d’activité du bouton Down.
À l’usage, c’est presque trop et on en ressort presque perdu, tant l’ensemble apparaît assez mal arrangé.
Cependant, une fois entré dans un menu, on profite d’une interface généralement assez claire et qui sait aller droit au but sans blabla inutile.
J’ai aussi apprécié que le mode cinéma ou le mode « couper les notifications » soit disponible aussi rapidement (dans le volet des raccourcis).
L’expérience globale de l’interface de la T-Rex Pro est donc plutôt bonne, même si on manque cruellement de détails sur son activité
Application Zepp
En réalité, le gros des retours statistiques passe par l’application compagnon Zepp, qu’une notice glissée dans la boîte nous suggère d’installer dès nos premiers instants avec l’engin.
Certains n’apprécieront pas ne pas pouvoir tout faire depuis leur montre. J’ai pour ma part aimé avoir le choix, si je le souhaitais, de plonger un peu plus dans son utilisation en ouvrant l’application, ou bien de me contenter d’une utilisation moins intense en restant juste sur les données visibles sur la montre.
Pour détailler encore un peu plus ce point : les données sur le sommeil, le stress, mais aussi les historiques d’exercice détaillé… tous ces éléments sont uniquement disponibles sur l’app Zepp.
Celle-ci permet aussi d’entrer un peu plus dans les détails de la configuration de la montre. On a par exemple accès à un store avec une ribambelle de cadrans supplémentaires. Notons tout de même que les thèmes restent souvent assez masculins et énormément portés sur les chiffres.
Afin de la configurer efficacement, il faudra jouer un peu sur les autorisations et la gestion de notifications sur son téléphone.
Autonomie
L’Amazfit T-Rex Pro possède une batterie de 390 mAh. En allumant absolument tous les capteurs pour qu’ils tournent en boucle, elle est parvenue à tenir quatre jours entiers. Avec une utilisation plus sobre, j’ai atteint les 10 jours d’utilisation très tranquillement. C’est donc une autonomie vraiment bonne comparée à des modèles haut de gamme qui tiennent pour certains un ou deux jours maximum.
Pour remplir cette cuve sans fond, une charge magnétique à deux broches est proposée. Au vu de l’autonomie proposée, le temps de chargement est plus qu’honnête.
Voici les résultats que j’ai pu mesurer en partant de 10 % d’autonomie :
- 5 minutes : 18 % ;
- 10 minutes : 26 % ;
- 15 minutes : 34 % ;
- 30 minutes : 59 % ;
- 45 minutes : 83 %.
Communication
L’Amazfit T-Rex Pro est compatible Bluetooth 5.0 et ne permet pas de passer des appels. Elle n’est donc pas compatible avec une e-SIM et ne peut pas être connectée au Wi-Fi. De même pour les paiements NFC.
En revanche, sur le plan de la géolocalisation, on peut compter sur une compatibilité GPS, Galielo, Glonass et Beidou.
Prix et date de sortie
L’Amazfit T-Rex Pro est disponible au prix de 169,90 euros. Trois coloris sont disponibles : noir, gris et bleu.
Amazfit reste très avantageuse pour son autonomie. Cependant, le suivi GPS laisse à désirer. Sur ce modèle, le suivi ne semble pas amélioré. On sort à 2 pour courir avec 2 modèles Amazfit différents. On a toujours 20% d'écarts sur la distance parcourue, alors qu'on ne s'est pas quitté d'une semelle. Ca serait rigolo qu'une personne de la rédac puisse porter 10 montres GPS (5 dans chaque bras) et nous faire des comparaisons sur la précisions de ces gadgets.
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