L’histoire se répète, prouvant une nouvelle fois, si c’était encore nécessaire de le prouver, que les monopoles sont nocifs pour les utilisateurs. Dans le petit monde du streaming — qui grossit exponentiellement ces dernières années –, c’est un nouveau coup de tonnerre qui rugit aujourd’hui au travers des nouvelles révélations du média américain Bloomberg sur Twitch. Explications.
Amazon toujours plus gourmand sur Twitch
Lorsque l’on parle de diffusion de vidéos en live, la première plateforme qui vient en tête est évidemment Twitch. Construite sur les ruines de Justin.tv, la plateforme s’est pendant longtemps spécialisée sur les contenus dédiés aux jeux vidéo avant de s’élargir à tous types de shows. Aujourd’hui, on trouve de nombreuses émissions très variées et vous pourrez même y retrouver des débats, quiz et autres discussions autour des nouvelles technologies sur la chaîne de Frandroid.
Mais voilà, le spécialiste du streaming est détenu par Amazon et il semblerait que les récentes discussions à Seattle pointent vers une augmentation des profits générés par la plateforme. Pour cela, plusieurs pistes sont envisagées.
Fâcher les streamers… ou les viewers ?
L’un des premiers leviers disponibles est bien sûr la publicité. Depuis peu, Twitch tente d’augmenter le volume de pubs diffusées sur sa plateforme en incitant les streamers à en intégrer davantage sur leur chaîne. Celles-ci sont néanmoins très mal vues par le public qui vient parfois assister à des exploits en live et ne veut pas rater LE moment d’anthologie parce qu’une publicité s’est lancée 10 secondes avant.
Selon Bloomberg, Twitch penserait donc à revoir la monétisation des streameurs et streameuses. À l’heure actuelle, il est possible de s’abonner au contenu d’une chaîne ou de faire des dons à ses streamers préférés. Sur tout cela, Twitch récupère 30 % des bénéfices et laisse donc 70 % aux créateurs et créatrices de contenus.
Or, pour les plus gros streamers, cette part pourrait passer à… 50 %. Plusieurs tiers pourraient ainsi être créés, baissant progressivement la part des revenus des streamers au fur et à mesure que leurs gains augmentent, à l’instar des tranches d’imposition. Évidemment, certains streamers d’envergure n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement — ou tout du moins leur dépit — sur les réseaux sociaux.
En contrepartie, ce contrat Twitch Partner moins intéressant financièrement laisserait plus de libertés aux créateurs et créatrices en levant la clause d’exclusivité de la plateforme. Il deviendrait alors possible de diffuser également ce contenu sur YouTube ou Facebook par exemple.
Précisons qu’il s’agit là selon Bloomberg de discussions en interne qui ne seraient pas encore finalisées. Les réactions à ce bruit de couloir pourraient donc bien permettre à Twitch de mesurer la température et aviser en fonction.
Une idée dangereuse
Il faut évidemment voir quelle forme cela pourrait prendre, mais s’attaquer aux revenus des principaux moteurs de la plateforme est un jeu très dangereux. Quand bien même les alternatives ne sont pas particulièrement convaincantes, Twitch pourrait voir un exode de ses créateurs et créatrices vers des concurrents comme YouTube. Certains en viennent même à regretter Mixer, l’équivalent détenu à l’époque par Microsoft…
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