Chez les géants des technologies, les licenciements ne touchent pas que les réseaux sociaux. Alors que Twitter et Facebook ont connu des vagues de licenciement massives ces dernières semaines, après le rachat du premier par Elon Musk et la suppression de 13 % des effectifs du second, Amazon pourrait être le prochain groupe américain à devoir se séparer de plusieurs milliers de ses salariés.
Dans un article mis en ligne ce lundi, le New York Times indique que la firme de Seattle pourrait se séparer de près de 10 000 de ses employés dans les prochains jours.
Contrairement à Facebook, cette vague de licenciement serait cependant relativement contenue et ne représenterait que 3 % de la masse salariale d’Amazon aux États-Unis et moins de 1 % de ses 1,5 million d’employés dans le monde entier. Toujours est-il qu’il s’agirait là de la plus grosse vague de licenciement jamais lancée par le groupe américain.
Des licenciements sur la vente aux particuliers, dans les RH et chez les ingénieurs
Concrètement, d’après les informations du quotidien new-yorkais, Amazon souhaiterait réduire sa masse salariale dans plusieurs secteurs, qu’il s’agisse de son assistant vocal Amazon Alexa, dans sa division de vente aux particuliers et dans les ressources humaines. Les licenciements devraient être communiqués dans le courant de la semaine, à une période pourtant stratégiquement primordiale pour Amazon, à une semaine du Black Friday et alors que les sites de e-commerce font l’essentiel de leur chiffre d’affaires annuel dans les derniers mois de l’année, avant la période des fêtes.
Selon le New York Times, les licenciements prévus seraient justifiés par une augmentation significative du nombre d’employés d’Amazon après le confinement, avec un doublement de ses effectifs en deux ans. Or, à l’instar de Facebook, le groupe d’e-commerce a subi la crise économique de plein fouet depuis le début de l’année : « L’entreprise a dû faire face à des coûts élevés suite à sa décision de surinvestir et de s’étendre rapidement, alors que les changements d’habitude d’achat et la haute inflation ont réduit les ventes ».
En somme, à l’instar de Facebook, Amazon a fortement recruté pendant et après les différentes phases de confinement, croyant à un changement sur le long terme des habitudes de consommation. Or, la crise économique actuelle a dû pousser l’entreprise de Seattle à revoir ses plans. La valorisation boursière du groupe a également chuté en quelques années, passant de 1888 milliards de dollars en juillet 2021 à 917 milliards de dollars en novembre 2022, revenant ainsi à sa capitalisation pré-pandémie.
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