Test de l’Amazon Echo Dot : la première pierre d’un système son et lumière

Enceintes Connectées • 2018

Le galet intelligent d'Amazon, l'Echo Dot, a fait un absolu carton aux États unis pour son accessibilité et ses fonctionnalités. Désormais disponible en France, le charme prend-il ? Nous avons testé cette enceinte intelligente pour vous.
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Ce test a été réalisé le 15 Novembre 2018 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Ce test a été réalisé à partir d’un produit fourni par la marque.

Design

Un galet. Que dire d’un objet dont le design est fait pour passer le plus inaperçu possible ? L’Echo Dot est bien un petit galet d’environ 9,9 cm de diamètre pour 4,3 cm de hauteur qui pourra passer inaperçu absolument partout. La surface en haut de l’appareil est faite d’un plastique assez léger qui ne prend heureusement pas facilement les traces de doigts.

C’est la surface du haut qui est évidemment la plus intéressante, puisqu’elle accueille les divers boutons vous permettant d’interagir avec l’objet. Il y a ici les boutons de volume classique, attendus. Pour éviter quelques soucis, un autre bouton vous permet de couper le micro restant constamment actif en attente du mot déclencheur « Alexa ». Et enfin, un dernier bouton « action » vous permet de lancer Alexa sans parler ou d’interagir avec l’objet de différentes manières selon le « Skill » lancé. Tout cela est toujours muni d’un grand rond de LED bleu, blanc ou orange cerclant la surface, et qui vous permet d’établir si l’objet a bien réagi à votre voix.

La surface inférieure n’a rien de très intéressant. Elle est fait d’un caoutchouc très souple qui permet à l’Echo Dot de bien accrocher la surface sur laquelle il est posé, faisant qu’il ne risque pas vraiment de glisser qu’importe l’endroit où vous le posez.

Ses contours, qui abritent les haut-parleurs, sont faits en tissu disponible en plusieurs coloris : anthracite, gris chiné ou sable. Nous testons ici la version gris chiné, plutôt discrète sans être désagréable à l’œil. Le tissu semble être de bonne qualité, et je n’ai aucune inquiétude quant à sa longévité. Seule une surface n’est pas couverte, laissant accessibles le port d’alimentation — l’Echo Dot doit être branché pour fonctionner, ce n’est pas une enceinte Bluetooth — et une sortie jack permettant de brancher l’appareil à des enceintes plus puissantes.

Classique, mais efficace ? Il est difficile d’avoir une opinion esthétique sur ce produit qui fait vraiment tout pour passer inaperçu. Puisqu’il s’agit de son but, on peut admettre que c’est réussi. L’Echo Dot est fourni directement avec sa prise d’alimentation de 15 watts. Aucun câble jack n’est fourni par défaut.

Son

L’Echo Dot dispose d’un simple haut-parleur de 41 millimètres, sans tweeter ni boomer supplémentaire pour renforcer la qualité du son. Rappelons tout de même qu’il ne s’agit pas d’un appareil stricto sensu dédié à l’audio, mais plus d’un appareil d’appoint : il n’a pas à être ultra performant sur ce terrain, tant qu’il est audible de loin.

Et c’est bien le cas. À plein volume, il vous sera difficile de ne pas entendre ce petit Echo Dot qui bien que petit sait hurler. Hurler est le mot, puisque l’Echo Dot est loin d’être très agréable à l’oreille à plein volume, le son ayant tendance à saturer une fois le niveau 10 atteint.

À volume moyen, on reconnaît très vite ses faiblesses. Sur de nombreux types de musique (pop, rock, rap, smooth electronic jazz lounge acoustique), l’expérience est incomplète. Les médiums s’en tirent bien, mais les aigus n’ont aucune présence dans le son et sont très étouffés. Les basses n’ont également aucun impact, ce qui est naturel vu le petit gabarit de l’objet.

Malgré cela, le son reste tout à fait audible. On n’utilisera pas un Echo Dot pour assurer la sono d’une soirée réussie, mais c’est un parfait petit outil d’appoint. À bas volume dans une chambre, il remplit parfaitement son office pour une petite berceuse avant d’aller se coucher. Une certification IP67/68 n’aurait cependant pas été de refus pour pouvoir l’apposer dans une salle de bain.

Notez que pour ce qui est des services de streaming, l’Echo Dot — comme tous les appareils Alexa — n’est compatible qu’avec Amazon Music, Deezer et Spotify. N’escomptez pas utiliser YouTube Music ou Google Play Music, les relations tendues entre Amazon et Google empêchant cela.

Pour le reste, vous pourrez profiter d’une connexion Bluetooth pour lancer la musique que vous souhaitez. La prise jack est uniquement utilisable en sortie, pour brancher des enceintes et ainsi rendre ces dernières intelligentes.

Installation et configuration

L’Echo Dot ne disposant pas d’un écran comme sur le Spot testé auparavant, il vous faudra obligatoirement passer par une application mobile pour pouvoir le configurer. Tout cela se fait très simplement : l’essentiel des informations importantes est contenu dans votre compte Amazon que vous possédez probablement déjà (et qui est gratuit à créer évidemment).

Pour la première configuration, il s’agira seulement de brancher l’appareil, télécharger l’application, et simplement la laisser vous guider. Elle fait un excellent travail sur ces premières étapes, et vous montre également toutes les possibilités qui s’offrent à vous sous forme de vidéos traduites dans votre langue. C’est excellent.

Si vous changez de réseau Wi-Fi, c’est une autre paire de manches. Il vous faudra rester appuyé sur le bouton action pendant 6 secondes, ouvrir l’application, vous connecter directement en Wi-Fi à l’Echo Dot, revenir sur l’application à la bonne étape, et parfois croiser les doigts pour que l’application comprenne qu’elle peut se mettre à jour. Les smartphones n’aiment pas se connecter à du Wi-Fi sans internet, ce qui complexifie la démarche sans pour autant la rendre plus compliquée ; seulement plus frustrante.

À l’utilisation

Les petites configurations, type fuseau horaire, son de l’alarme, localisation pour la météo, se font également sur l’application elle-même. Alexa ne semble pas être capable de le comprendre vocalement, ce qui est bien dommage : au premier démarrage, elle me donnait la météo de mon petit village d’enfance. Lorsque je lui ai simplement dit « Alexa, j’habite à Paris », rien ne s’est passé. Il m’a fallu forcément passer par l’application mobile dédiée.

J’ai dû bien m’y reprendre à 6 fois

Vous pouvez aussi personnaliser le mot-clef déclencheur parmi trois : « Alexa », « Echo » ou « Amazon ». La reconnaissance est plutôt bonne, mais l’assistant vocal a toujours du mal avec les phrases mélangeant plusieurs langues, ce qui pose un petit problème pour lancer de la musique. J’ai dû bien m’y reprendre à 6 fois avant que la phrase « Alexa, lance People Say de Wu-Tang Clan » ne soit comprise, même en forçant un accent bien français à base de « Pipeul sait » du « Wou tangue clan ».

Pour le reste, la base de la plateforme Alexa est bien là, avec la possibilité de lancer facilement des alarmes et autres minuteurs ou d’entendre les dernières nouvelles le matin. L’Echo Dot est bien évidemment compatible avec les « Skills », ces sortes d’applications à rajouter à l’expérience vous permettant de lui offrir toujours plus de fonctionnalités (notamment retrouver vos journaux préférés).

Il est aussi compatible avec une galerie d’objets connectés certifiés Amazon Alexa, notamment les ampoules Philips Hue, afin de les contrôler avec votre voix. Ces objets représentent un sacré budget pour un ménage, et je n’en ai tout simplement pas chez moi. Sans ces objets, l’intérêt de l’Echo Dot en soi est finalement assez limité à moins de vouloir se faire plaisir en possédant une petite enceinte d’appoint intelligente pour une pièce de petite taille : la cuisine ou la chambre par exemple.

Il vous est également possible d’appeler un autre appareil de la gamme Echo ou un smartphone ayant installé l’application Amazon Echo. Ces appels fonctionnent plutôt bien, mais il vous faudra vraiment forcer vos amis pour l’installer : elle manque d’intérêt sans un appareil lié, et Google Assistant installé d’office sur les smartphones Android s’en sort bien mieux avec le français à l’heure actuelle.

Pour aller plus loin
Alexa : que peut-on demander à l’IA d’Amazon Echo ?

En somme, il vous faudra un projet pour véritablement voir l’intérêt de cet Echo Dot. Vous êtes un utilisateur de Spotify, avez un bon système de son et souhaitez le contrôler à la voix ? L’Echo Dot peut être une solution. Vous voulez convertir votre simple foyer en maison connecté ? L’Echo Dot est une bonne base sur laquelle construire petit à petit facture après facture. Vous êtes juste curieux de l’intelligence artificielle d’Amazon et pensez prendre ce petit Echo Dot pour en tester les capacités ? Ça n’en vaut pas vraiment la peine : sans une galaxie d’objets connectés, son intérêt limité vous lassera au bout d’une semaine.

Galerie photo

Prix et date de sortie

L’Amazon Echo Dot est d’ores et déjà disponible en trois coloris : anthracite, gris chiné ou sable. Il est vendu à 59,99 euros par Amazon directement.

Note finale du test
7 /10
L'Amazon Echo Dot est l'appareil le plus accessible financièrement pour profiter de l'intelligence artificielle développé par le grand magasin. Et à ce titre, il en est extrêmement dépendant. Indépendamment, l'Echo Dot n'a ainsi pas énormément d'intérêt : sa qualité sonore n'est pas horrible, mais ne saura pas subvenir à d'autres besoins qu'une petite berceuse dans une chambre calme.

Ses capacités sont intéressantes, mais ne viennent pas chambouler le quotidien au point de le faire devenir indispensable. Aussi, c'est un bon appareil... à réserver à des gens ayant un plus grand projet que simplement l'utiliser de manière autonome. Avec une galaxie d'objets connectés, il trouvera très vite sa place. Sans, il ne s'agit que d'un produit amusant mais vite lassant.

Points positifs de l'Echo Dot

  • Discret mais puissant

  • Configuration facile

  • Reconnaissance rapide

Points négatifs de l'Echo Dot

  • Très limité seul

  • Qualité sonore discutable

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