On a vu le premier vélo électrique de Mini conçu avec Angell, qui mise sur le confort et la performance

 
La marque de vélos électriques connectés Angell et le constructeur automobile Mini ont noué un partenariat duquel découle le tout premier VAE estampillé Mini : l’E-Bike 1. Frandroid a été convié à sa présentation pour découvrir les tenants et les aboutissants de ce projet qui en appelle d’autres.

Angell Bike, depuis renommée Angell Mobility, est une jeune marque de vélos électriques fondée par l’entrepreneur Marc Simoncini. Après une première génération de VAE aux nombreuses défaillances, l’entreprise a su corriger le tir pour sortir une seconde génération bien plus fiable et aboutie.En cette année 2023, Angell a noué un tout nouveau partenariat avec Mini, célèbre marque automobile britannique passée sous le giron de BMW en 2000. « Ce partenariat a été signé il y a un an », indique John Mollanger, le PDG d’Angell Mobility. « Il sera stratégique et sur le long terme : 5 années au total, avec le déploiement de plusieurs produits ».

Un premier modèle qui en appelle d’autres

De cette alliance est né un tout premier modèle de cycle électrifié : l’E-Bike 1, présenté dans les locaux d’Angell et où Frandroid a été invité. Au premier abord, tout porte à croire qu’il s’agit d’un simple produit rebrandé. C’est-à-dire un produit déjà commercialisé dont on affuble juste un nouveau nom.

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De gauche à droite : John Mollanger (PDG d’Angell Mobility), Marc Simoncini (fondateur d’Angell Mobility) et Guillaume de Sazilly (directeur de Mini France) // Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Pas tout à fait. Le binôme dit avoir travaillé sur plusieurs aspects du vélo pour le faire évoluer. « La configuration du Mini E-Bike 1 est hybride entre nos deux modèles actuels : il a la position engagée du Rapide, mais les roues du Cruiser pour améliorer le confort [ndlr : les pneus sont de 27,5 pouces] », nous explique John Mollanger.

L’objectif de lancer un vélo électrique après un an de travail aux côtés d’Angell limite également les grands bouleversements techniques, par manque de temps principalement. « On a donc beaucoup travaillé sur le style, notamment avec Olivier Heiler, le chef du design chez Mini ».

Des évolutions techniques mineures

Et de poursuivre : « Nous avons donc travaillé sur la peinture, qui est de la peinture poudre ». Ce procédé revêt plusieurs avantages : il protège des rayures, ne contient peu ou pas de solvant et apporte une meilleure durabilité. « Nous avons aussi eu une réflexion graphique, avec des véhicules bitons inspirés de la palette de couleurs des Mini 2024 ». Il s’agit des coloris Ocean Wave Green et Vibrant Silver.

Ici, Angell cherche à mettre en place une parenté importante sur le style par rapport à Mini. Surtout, d’autres améliorations plus considérables ont été apportées au vélo. Déjà, la batterie jouit de nouvelles cellules censées améliorer sa fiabilité et l’autonomie. Angell promet 65 km en mode Eco, 50 km en mode Dry et 35 km en mode Fast.

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Source : Mini et Angell Mobility

« Nous avons aussi intégré un nouveau contrôleur, développé une version spécifique de l’application mobile et installé des nouveaux éléments de protection », énumère le PDG de l’entreprise. Les garde-boue sont ainsi bien enveloppants, la chaîne dispose d’un carter en guise de protection et la sellerie (selle et poignées) est fournie par Brooks.

« Notre partenariat avec Brooks vient rappeler les racines de Mini. Et il reflète un engagement responsable du groupe, car les selles et poignées ne sont ici pas faites de cuir », tient à rappeler John Mollanger. « Enfin, des pédales spécifiques ont été imaginées pour ce modèle : elles sont plus urbaines, plus plates, mais antidérapantes ».

Une édition limitée

Pour le reste des spécifications, il n’y a pas de grands changements par rapport à la gamme actuelle. Les clignotants et tout l’aspect connecté (alarme, géolocalisation, alertes vol) restent de mise, tout comme le cadre en aluminium sans aucune soudure – c’est beau -, la fourche en carbone et la batterie amovible de 2,1 kg.

Deux versions ont été pensées pour l’occasion : le Mini E-Bike 1 S en cadre ouvert et décliné dans les deux coloris susmentionnés, et le Mini E-Bike 1 M en cadre haut, lui aussi lancé avec les deux coloris. Le premier pèse 17 kg et s’adresse aux personnes mesurant entre 160 et 180 cm, le second grimpe à 17,5 kg pour les cyclistes de 170 à 190 cm.

Attention en revanche, cette version n’est pas produite en série illimitée, mais bien en édition limitée : 1959 exemplaires de chaque version sortiront de l’usine de SEB, le partenaire industriel d’Angell Mobility. En référence à l’année à laquelle a été créée la toute première voiture Mini.

« Ce sont des vélos numérotés, d’ores et déjà disponibles à la précommande sur un site web exclusif [ndlr : disponible sur ce lien). Il sera aussi disponible chez plusieurs vélocistes premium d’Europe triés sur le volet ainsi que chez les partenaires de Mini Europe », nous déballe John Mollanger.

Premières livraisons en janvier 2024

Et d’enchaîner : « Il y a trois grandes dates à retenir : celle d’aujourd’hui (mardi 19 septembre 2023), en novembre où les vélos seront disposés dans les showrooms et disponibles à l’essai dans les concessions, et en janvier pour les premières livraisons auprès des clients ».

Combien coûte le Mini E-Bike 1 ? La bagatelle de 3490 euros, contre 2990 euros pour le Cruiser et 2490 euros pour le Rapide.

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Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Lors de l’événement, Marc Simoncini a également pris la parole pour annoncer un tour de table bouclé avec succès, où 20 millions d’euros ont déjà été rassemblés. « En réalité, la levée a été bouclée le 29 juillet. Ce nouveau tour de table rassemble des investisseurs existants et nouveaux », indique-t-il. BMW n’a pas participé à ce tour de table.

À quoi servira la levée de fonds ?

« Le leader de cette levée est BPI France », accompagné de l’investisseur privé CMA CGM, qui rejoint lui aussi le capital de l’entreprise. « Les fonds vont servir à étoffer les équipes, notamment chez Seb. On parle ici de fonderie, d’assemblage, d’électronique », qui nécessite une main-d’œuvre humaine, estime Marc Simoncini.

« L’investissement servira beaucoup pour la recherche et le développement, afin de financer les futurs projets. Ainsi qu’à se préparer à l’international et à se lancer dans d’autres pays », ambitionne l’entrepreneur français.

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Source : Mini et Angell Moblility

L’accord entre Angell Mobility et Mini n’est pas qu’un simple one shot dont le but est de faire le buzz. Le duo sera amené à travailler sur d’autres vélos électriques dans les cinq prochaines années. « Petit à petit, les vélos Mini prendront un départ plus marqué par rapport à Angell. Il y aura même des vélos qui n’auront rien à voir avec Angell », nous promet John Mollanger.

Des ambitions fortes en Europe

Quant aux modèles actuels, ils bénéficieront au passage du réseau d’entretien et de réparation d’Angell, au travers de trois canaux principaux :

  • L’atelier Angell situé en région parisienne et composé d’employés qualifiés et de stocks de pièces nécessaires ;
  • Les Flying Guardians, soit un réseau de réparateur capable d’intervenir chez vous et composé d’une personne par région pour la France ;
  • Une flotte de réparateurs multimarques, encore en cours de développement.
Mini Angell Bike

Les ambitions des deux marques sont forcément grandes. « Les objectifs de ventes sont non divulguables, mais l’ordre de grandeur est de 5 gros chiffres pour l’Europe au cours des cinq prochaines années. Sinon, ce serait un échec », admet John Mollanger.

« Notre partenariat est certes mondial, mais il paraît prudent de d’abord se concentrer sur l’Europe jusqu’à 2025. L’Asie et les États-Unis peuvent suivre, mais plutôt après cette échéance », conclut-on. Il n’y a maintenant plus qu’à.


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