Lorsque Apple a introduit le tout premier iPhone en 2007, le monde du smartphone s’en est retrouvé changé à jamais. Cet élan de nouveauté incroyable pour l’époque était pourtant dépourvu de quelques fonctionnalités des plus élémentaires.
Bien des années après, l’ancien ingénieur d’Apple, Ken Kocienda, explique pourquoi le smartphone originel d’Apple n’intégrait pas d’option pour copier-coller du texte. Alors qu’on attend cette année l’iPhone 14, les choses étaient bien différentes à l’époque.
Un projet qui allait à toute allure
Ken Kocienda, qui a rejoint Apple en 2001, était l’un des principaux ingénieurs derrière le premier iPhone. Il raconte tout simplement que l’entreprise n’a jamais eu le temps de penser à intégrer une fonction aussi basique.
Au-delà de la raison invoquée, son équipe était déjà accaparée par la création d’un clavier virtuel avec un système de correction automatique qui avait pris plusieurs essais et valu quelques nuits blanches aux ingénieurs d’Apple pour être réalisé correctement.
L’équipe de Kocienda a dû appliquer une zone de toucher virtuelle plus grande que les boutons eux-mêmes pour rendre ce clavier possible. L’iPhone reconnaissait donc les touches que vous vouliez taper même si votre saisie ne touchait pas précisément le bouton à l’écran.
Des problèmes à résoudre et des outils nécessaires à développer en amont
Après le lancement du téléphone, son équipe s’est finalement penchée sur la question, il a ensuite fallu un certain temps pour que la fonctionnalité fasse son chemin jusqu’à l’utilisateur final.
L’ancien ingénieur d’Apple explique également qu’avant d’avoir droit à l’option copier-coller, il a fallu tout d’abord inventer d’autres outils nécessaires comme la loupe de texte grossissante permettant aux utilisateurs de savoir exactement où pointer le curseur dans le texte.
Notre doigt ne touche jamais réellement la zone voulue à cause de la perception des utilisateurs et le système devait prendre ce biais en compte.
Un « Touch History Log » (Historique des mouvements du doigt sur l’écran) a aussi dû être implémenté pour compenser la latence du système qui finissait par détecter le doigt de l’utilisateur avec un décalage qui rendait la saisie imprécise.
Cet historique permettait ainsi de détecter automatiquement la position du doigt de l’utilisateur quelques millisecondes après la dernière saisie de manière à ce que le curseur reste au bon endroit.
Un autre problème que l’équipe d’Apple a dû résoudre était celui des polices stylisées utilisées dans les applications qui étaient basées sur le moteur de rendu WebKit de Safari. Chaque fois qu’une application utilisait une police personnalisée, elle affichait alors une petite page web pour le texte.
Quand le texte n’était pas en train d’être édité, le téléphone affichait alors une image statique du contenu, probablement pour économiser le processeur, la RAM et la batterie. L’option copier-coller a finalement vu le jour avec la version 3.0 d’iPhone OS (aujourd’hui renommé iOS) qui est arrivé sur l’iPhone 3GS. La fonctionnalité avait même eu droit à son propre spot TV.
Selon Kocienda, le copier-coller n’était pas le seul manquement du premier iPhone. Celui-ci manquait également d’un mode multitâche à cause de l’absence de RAM et de mémoire virtuelle.
Les ingénieurs ont alors dû créer un système du nom de « jetsam » qui forcerait l’iPhone à n’utiliser qu’une seule application à la fois et à mettre fin à toute autre tâche d’arrière-plan pour empêcher des problèmes de performances.
Les équipes d’Apple avaient donc dû mettre quelques fonctionnalités de côté pendant un temps pour se concentrer sur l’essentiel et livrer cet iPhone en temps et en heure.
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