La Watch Ultra est certainement l’annonce qui a le plus retenu l’attention lors de la Keynote 2022. Il faut dire que cette montre connectée marque une sacrée séparation dans la gamme Apple Watch, tant au niveau du design que du prix. La Watch Ultra est vendue comme une montre conçue pour les ultra-sportifs.
Sans tomber dans une comparaison bête et méchante, nous tâcherons de vous expliquer les forces et faiblesses de l’Apple Watch par rapport aux montres dédiées aux sportifs — Garmin, Coros, Suntoo pour ne citer qu’eux.
Après dix jours de test bien sportifs, notre avis est scellé. C’est parti pour notre test complet de l’Apple Watch Ultra.
Notre avis en vidéo
Fiche technique
Modèle | Apple Watch Ultra 1 |
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Dimensions | 49 mm x 44 mm x 14,4 mm |
Norme wifi | Wi-Fi 4 (n) |
Dalle | OLED |
Mémoire interne | 32 Go |
Poids | 61,3 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Indice de protection | IP68 |
Prix | 789 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une Apple Watch Ultra achetée par la rédaction.
Design
L’Apple Watch Ultra marque une rupture dans le design des montres Apple. Ce modèle est dédié à l’aventure, et la marque se devait de marquer le coup en revoyant l’esthétique de sa nouvelle toquante. Notons deux différences visuelles frappantes par rapport aux Apple Watch SE et Series : la taille et les boutons physiques.
Avec son boîtier de 49 mm, la Watch Ultra n’est pas faite pour tous les poignets, et nous verrons plus tard que cela peut avoir une incidence sur la qualité des mesures de fréquence cardiaque. Rappelons que la Watch Series 8 et la Watch SE proposent respectivement des boîtiers 41 mm ou 45 mm et 40 mm ou 44 mm. Retenez cependant qu’une taille de 49 mm est tout sauf anormale dans le paysage des montres de sportifs.
L’aspect massif de la Watch Ultra est sûrement dû à sa forme carrée, là où les concurrents adoptent la plus traditionnelle forme ronde. Sur mon relativement petit poignet, la montre ne passe pas inaperçue. À noter que l’Apple Watch Ultra est proposée en une seule taille et couleur de boîtier.
L’écran plat démarque encore un peu plus la Watch Ultra des autres montres Apple, mais l’apparence caractéristique de l’Apple Watch est toujours là : une montre connectée carrée. C’est surtout son épaisseur qui déconcertera ceux habitués aux montres connectées classiques. Ici, nous comparons les 1,44 cm d’épaisseur de la Watch Ultra aux 1,07 cm de la Watch Series 4.
Niveau masse, la montre affiche un peu moins de 63 grammes sur la balance, sans compter le bracelet — 74 grammes avec la boucle Alpine que nous testons. C’est plus que les autres Apple Watch, mais, là encore, rien de surprenant pour un produit de la sorte.
À titre de comparaison et en comptant le bracelet des deux montres, c’est 4 grammes de plus qu’une Garmin Epix 2 (Sapphire) — le boîtier de cette dernière est d’ailleurs 16 grammes plus léger que celui de la Watch Ultra. La masse de la Watch Ultra m’a laissé une relative douleur le lendemain d’une sortie de trois heures de vélo Gravel un peu mouvementées.
Passons aux boutons. À droite, nous retrouvons la fameuse couronne rotative et le bouton latéral, qui sont ici emmurés dans une espèce d’excroissance. L’idée est de pouvoir utiliser la couronne dans toutes les situations, avec des gants en montagne par exemple. C’est bien. Ce qui l’est moins, c’est qu’une fois le bracelet un minimum serré, la couronne a souvent tendance à se coincer dans la peau du poignet.
À gauche, un nouveau bouton a fait son apparition. Ce dernier est orange et est pour le coup intégré dans le boîtier. Apple étant Apple, ce bouton a droit à nom : l’Action Button. C’est à l’utilisateur de choisir quelle action sera déclenchée, parmi les quelques options proposées. Notons que ce bouton est orange, tout comme les contours de la couronne.
Le boîtier embarque également deux haut-parleurs et trois microphones, une antenne GPS double fréquence ainsi qu’une sirène qui serait capable d’atteindre 86 décibels. Pour le coup, ce n’est pas une fonctionnalité que l’on retrouve sur les montres de sport. D’autres, comme les Garmin fēnix 7X, intègrent des lampes torches LED.
Côté matériaux et résistance, nous sommes servis. Comptez sur du titane pour le boîtier et du saphir pour la vitre. Mes supérieurs n’ont étrangement pas souhaité que je teste la résistance de l’Apple Watch Ultra contre des rochers, mais retenez que le titane et le saphir sont deux éléments qui ont fait leurs preuves pour ce genre de produit.
Apple va plus loin et indique que sa montre est résistante à la poussière (norme IP6X) et qu’elle a été testée selon la norme militaire américaine MIL‑STD 810H, censée vérifier si un produit peut résister aux conditions environnementales difficiles. En réalité, la Watch Ultra n’a pas passé tous les tests de ladite norme. On repassera par exemple pour les chocs balistiques, mais je pense que l’altitude, les hautes et basses températures, les chocs et vibrations, le gel/dégel, le choc thermique et l’immersion suffiront.
En parlant d’immersion, la montre est techniquement résistante à l’eau jusqu’à 100 mètres (norme ISO 22810), mais est en réalité « adaptée à la natation et à la plongée loisir jusqu’à 40 mères ». C’est une sacrée caractéristique, peu courante sur des montres multisports. Mieux, la Watch Ultra est certifiée EN13319, la norme internationale pour les profondimètres et ordinateurs de plongée. Apple a vraiment mis l’accent sur les capacités de plongée de sa montre, mais nous y reviendrons plus tard.
Bracelet
Trois types de bracelets sont proposés lors de l’achat d’une Apple Watch Ultra :
- Boucle Alpine : avec un crochet en G vraiment pas commode à enfiler ;
- Boucle Trail : avec une « languette pratique qui permet de l’ajuster rapidement », également connu sous l’appellation non moins sexy « scratch » ;
- Bracelet Océan : avec une « structure tubulaire » pour un port sur une combinaison de plongée.
Ces trois bracelets résument parfaitement les cibles qu’Apple veut toucher avec sa Watch Ultra. Non ?
Nous avons de notre côté utilisé la boucle Alpine, dans sa couleur orange, qui est la plus mise en avant par la marque dans ses communications. Cette dernière se marie bien avec les accents de couleur orange des boutons de la montre, mais nous avons connu des bracelets plus pratiques à utiliser au quotidien. Il nous a fallu quelques jours avant de trouver le coup de main et trouver le bon ajustement au quotidien ou lors des séances de sport. Nous confirmons que la boucle Trail est à privilégier pour les coureurs.
Bon à savoir : tous les bracelets 44 mm et 45 mm des précédentes Apple Watch sont également compatibles avec la Watch Ultra. De quoi habiller votre nouvelle montre sous tous les styles si vous êtes déjà équipé. Sur cette photo, nous avons installé le bracelet à maillons d’une Apple Watch Series 4 (44 mm) sur notre Watch Ultra, pas mal non ?
En revanche, comme toujours chez Apple, la montre ne sera pas compatible avec les bracelets standard de montre poignet, avec un système de pompe de 18, 20 ou 22 mm. Vous ne pourrez donc pas la fixer au bracelet de la montre de votre arrière-grand-père.
Écran
L’écran de la Watch est une réussite. Bords plats et fins, large plage de luminosité et surtout taille. Tout y est. Eh oui, si la montre est imposante au poignet, on s’en plaint bien moins à l’usage. L’écran LTPO OLED s’étend sur une diagonale de 1,92 pouce et propose une surface d’affichage de 11,64 cm², contre 11,43 cm² pour la Watch Series 8 (45 mm) et 9,77 cm² pour la Watch SE 2022. Niveau définition, il affiche 502×410 pixels, pour une densité de 338 pixels par pouce — contre 326 ppp pour les autres Apple Watch.
Bref, l’écran est franchement agréable à utiliser au quotidien. Cela reste peu utile, mais nous avons été bluffés par la qualité d’affichage des photos sur la montre. Pour le coup, nous avons vraiment l’impression d’avoir un petit téléphone au poignet. Envoyer un message avec l’option de glissement sur le clavier est même faisable. Les bords plats de la Watch Ultra facilitent également la navigation tactile, tout du moins évitent les appuis accidentels ou autres ratés.
Aucun problème n’est à relever concernant la luminosité. Il faut dire qu’avec un pic possible à 2 000 cd/m², l’écran de la Watch Ultra restera toujours lisible, tout comme ceux des iPhone 14 Pro et 14 Pro Max. Nous avons laissé la luminosité à 2/3 de son intensité pendant toute la durée de notre test et cela était largement suffisant, voire trop dans certaines conditions.
Le mode Always On est de la partie, mais attention à l’autonomie. Rendez-vous dans la partie dédiée de ce test pour en savoir plus. À l’inverse, il est possible de désactiver l’allumage automatique de l’écran suite à un geste du poignet, en passant par le mode Sommeil ou le mode Théâtre, selon les situations.
Mention spéciale au cadran créé spécifiquement pour la Watch Ultra — celui que vous voyez dans toutes les pubs. Ce dernier est subjectivement joli et embarque un total de 7 complications, toutes modifiables. Un tour sur la couronne rotative et le cadran passe même en mode nuit pour améliorer la lisibilité dans certaines conditions et éviter de vous éblouir. Dommage que cette version du cadran ne s’active pas dès que l’iPhone passe en mode sommeil.
La myriade d’autres cadrans proposés satisfera la majorité des besoins et envies. Nous avons été agréablement surpris par les possibilités de personnalisation, surtout concernant les complications.
Usage et application
La Watch Ultra embarque la nouvelle puce S8, également présentes dans la Watch Series 8 et la Watch SE (2022). Les trois montres sont pareillement équipées de 32 Go de stockage interne. Apple oblige, la Watch Ultra ne peut être utilisée qu’avec un iPhone.
À l’usage
Je ne passerai pas trop de temps à détailler l’utilisation quotidienne permise par une Apple Watch, mais j’ai apprécié découvrir et utiliser la Watch Ultra pendant mes deux semaines de test. Répondre rapidement à un message, afficher son billet de train pour le contrôleur, payer avec Apple Pay, augmenter le volume de sa musique, passer un rapide coup de téléphone, partir courir sans son iPhone et pouvoir écouter de la musique grâce à ses AirPods Pro 2 ou Beats Fit Pro… Ces exemples d’usages ne sont pas (tous) exclusifs aux Apple Watch, mais la fluidité à laquelle tout s’exécute est remarquable. Ce n’est clairement pas le cas chez les concurrents, du moins pas au même niveau.
Si tous ces arguments ne me convainquent pas personnellement d’acheter une Apple Watch, force est de constater qu’Apple gère son sujet. Soulignons au passage le très bon retour haptique proposé sur la Watch Ultra. La force de l’Apple Store permet de retrouver sur la montre plusieurs de ses applications initialement installées sur l’iPhone. Elles ne sont pas toutes indispensables, loin de là — vérifier son encours bancaire, éteindre ses lumières, lire ses mails. D’autres usages nous ont plus convaincus : lancer une playlist, commencer un itinéraire, prendre une photo… Nous avons été surpris de voir que l’application Apple Music n’est pas la seule à pouvoir télécharger des morceaux sur la montre.
L’osmose entre la montre, l’iPhone (et les écouteurs Apple) est également très appréciable. Le déverrouillage automatique entre les appareils et la réplication des modes de concentration en sont deux bons exemples. Seul problème : les notifications iMessage arrivent parfois en retard de plusieurs minutes. Il se peut même que la montre m’affiche le message alors que j’y ai déjà répondu depuis mon téléphone.
La navigation se prend rapidement en main, même pour un novice Apple Watch. Nous avons dans un premier temps été quelque peu désorientés par l’absence de menus ou cartes après un glissement de doigt vers la gauche ou la droite depuis le cadran. Rien de bien grave, nous sommes simplement plus habitués aux interfaces des autres montres connectées — Wear OS et Harmony OS pour ne citer qu’elles. Bon, watchOS 9 est en réalité bien pensé si l’on omet l’illisibilité de la vue en grille des applications.
On se fait rapidement au combo bouton latéral et couronne rotative pour naviguer dans l’interface. Le double appui sur le bouton, qui fait apparaître les cartes bancaires enregistrées dans Apple Pay, est bien pensé. Le tactile ne pose pas de problème avec un si grand écran. Enfin… tant que l’on parle d’utilisation du quotidien.
Pour le sport, l’omniprésence du tactile sur l’Apple Watch Ultra est une véritable hérésie. Ce seul point suffirait, selon nous, à disqualifier le discours « Aventure » et « Ultra » d’Apple pour sa montre. Lors d’une séance de sport comme la course à pied ou le vélo, le tactile est incommode, long et tout bêtement inutilisable lorsqu’il pleut.
Même avec de bonnes conditions, j’ai à deux reprises mis une activité en pause sans le vouloir et m’en suis rendu compte plusieurs minutes plus tard. Il m’est même arrivé de terminer une session trail en tentant de revenir sur la vue principale de l’activité, après m’être perdu dans les gestes en voulant me débarrasser de la notification « Cercle d’activité rempli ». La couronne rotative pourrait amoindrir nos critiques si elle ne se bloquait pas dans notre peau ou si elle ne glissait pas sur elle-même une fois la montre mouillée.
Les montres de sport embarquent toutes plusieurs boutons physiques. Certaines d’entre elles ont récemment accueilli le tactile — on pense par exemple à la Forerunner 955 de Garmin — mais il est toujours possible de les utiliser uniquement avec les boutons. Loin de nous l’idée d’attendre 3 boutons physiques supplémentaires sur la prochaine Apple Watch Ultra, mais un juste milieu est forcément possible.
Et ce fameux bouton Action, allez-vous me dire ? Il est pratique pour lancer rapidement une activité. Voilà, cela s’arrête là. Autrement, il est sous-exploité. D’ailleurs, les options proposées ne sont pas nombreuses : lancer une activité, un chronomètre, ajouter un point d’intérêt, revenir au point de départ, débuter le mode plongée, activer la lampe torche ou lancer un raccourci. Cette dernière option permettra aux plus patients de contourner le faible nombre d’actions proposées par ledit bouton. L’appui long est réservé à la sirène intégrée. Dommage de ne pas pouvoir l’utiliser pour des actions plus fréquentes.
Vous sentez déjà la différence entre une « vraie » montre de sport et cette Apple Watch Ultra ? Cela sera tout l’objet de notre conclusion.
Applications
Cette sous-partie s’appelle habituellement « Application » — au singulier — dans nos tests. Avec Apple, nous avons été surpris de devoir utiliser pas moins de trois applications pour interagir avec la Watch Ultra :
- Watch : pour gérer les paramètres de la montre ;
- Santé : pour suivre toutes vos données de santé (non exclusif aux Apple Watch) ;
- Forme : pour regarder en détail vos activités et vos exercices.
C’est l’application Forme qui affiche les fameux cercles d’activité, ces objectifs quotidiens qui vous poussent à bouger, faire de l’exercice et vous tenir debout assez longtemps en une journée. C’est assez ludique et rend même certaines personnes accrocs apparemment. Le nombre de pas fait partie des métriques enregistrées par Apple, mais n’est pas mis en avant plus que ça, à l’inverse de la majorité des autres constructeurs des montres et des bracelets connectés.
Les données disponibles dans les applications Santé et Forme sont détaillées et globalement agréables à lire. L’interface Santé est cependant assez brute : tout est affiché en liste. Au moins, c’est exhaustif. Dommage que la montre ne donne accès qu’à des versions résumées de ces applications : il faut impérativement passer par son iPhone pour avoir un historique de sa fréquence cardiaque, de ses activités…
À gauche l’application Santé, à droite l’application Forme
Geoffroy expliquait à ce sujet dans son test de l’Apple Watch Series 8 qu’il n’est pas évident de gérer les données et les paramètres de la montre depuis son iPhone. Ajoutons que l’affichage en liste de toutes les applications installées sur la Watch Ultra disponible dans l’application « Montre » de l’iPhone mériterait des boutons d’actions rapides : l’utilisateur est obligé d’entrer dans chaque sous-menu pour décocher l’unique case « ne pas afficher l’application sur la montre ».
Fonctionnalités de santé
Cela valait bien le coup de nous montrer des explorateurs au fin fond de l’Alaska dans la vidéo de lancement.
L’Apple Watch Ultra est dotée d’un paquet de capteurs :
- capteur de taux d’oxygène dans le sang (SpO2) ;
- capteur électrique de fréquence cardiaque ;
- capteur optique de fréquence cardiaque de 3 ᵉ génération (comme la Watch Series 8) ;
- capteur de température
- altimètre ;
- GNSS double fréquence haute précision (L1 et L5) ;
- gyroscope ;
- profondimètre et capteur de température de l’eau.
Bref, en plus de suivre votre fréquence cardiaque et SpO2, la montre est également capable de réaliser un ECG — qui ne remplace en aucun cas un test chez le médecin, soyons bien clairs. Le nouveau capteur de température introduit sur la Watch Series 8 est sans surprise présent sur la Watch Ultra. Pour l’instant, ce dernier débloque des informations quant au suivi des cycles menstruels. Autrement, il mesure les variations de température pendant la nuit, sans pour autant interpréter les résultats. C’est à vous de comprendre que vous couvrez un rhume par exemple… ou le Covid. Précisions que ce capteur mesure la température du poignet et la compare à celle de l’air ambiant. Ne remplacez donc pas votre bon vieux thermomètre par votre Apple Watch Ultra.
Bonne nouvelle, la dernière version de watchOS apporte enfin un véritable suivi du sommeil, qui se classe selon quelques tests au-dessus du suivi proposé par Fitbit, pourtant réputé comme l’un des meilleurs sur le marché. Comme d’habitude, Apple prend son temps, mais implémente avec succès de nouvelles fonctionnalités. Vous retrouverez donc la répartition de votre temps de sommeil selon les quatre phases habituelles : éveil, sommeil léger, profond et paradoxal. L’application Santé affiche votre moyenne de sommeil et votre historique dans une vue quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ou semestrielle. Dans le même menu, la fréquence respiratoire et la fréquence cardiaque minimale et maximale de la nuit concernée sont également indiquées. Ces données de sommeil sont d’autant plus intéressantes que, comme on le verra, l’autonomie de la Watch Ultra permet enfin de garder son Apple Watch au poignet la nuit, sans la mettre à recharger.
Cependant, Apple n’offre aucune analyse ou commentaire sur l’évolution de vos tendances. Dommage, la matière première est là. Attention aux petits poignets : notre Watch Ultra n’a mesuré aucune fréquence cardiaque lors de deux nuits, sur un total d’une dizaine de nuits dans le cadre de notre test. Résultat : l’application Santé affiche uniquement le temps passé au lit, en se trompant au passage de quelques heures.
Pour aller plus loin
watchOS 9 sur Apple Watch : tout savoir avant de l’installer
Notez que le suivi du sommeil n’est pas exclusif à la Watch Ultra : il fait partie des nouveautés de watchOS 9, disponible à partir des Series 4. Justement, parlons-en.
watchOS 9
Globalement, les nouveautés de watchOS 9 ne devraient pas être reçues comme une avancée majeure lorsqu’il s’agit de la Watch Ultra. Ce sont des fonctionnalités basiques, mais indispensables pour une montre de sport.
Commençons par les zones de fréquences cardiaques. Il était temps, surtout que les Apple Watch sont réputées pour leur excellent suivi de la fréquence cardiaque. Désormais, une des vues du cadran pendant votre activité affiche la zone dans laquelle vous vous trouvez via une jauge et précise le temps passé dans ladite zone, ainsi que votre fréquence cardiaque actuelle et moyenne.
Les zones sont calculées automatiquement selon la fréquence cardiaque au repos et maximale captées par la montre. Eh oui, la méthode de calcul utilisée par Apple est celle de la fréquence cardiaque de réserve — formule de Karvonen. La montre ne laisse pas le choix sur la méthode de calcul, et tant mieux puisque les calculs généralement appliqués par défaut ne prennent pas en compte la fréquence au repos, et sont techniquement moins pertinents.
Il est tout de même possible de définir manuellement vos zones depuis la montre et l’application « Watch » dans les paramètres Forme — là encore, ce choix nous semble alambiqué, pourquoi ne pas le proposer directement dans l’application Forme ou Santé ? Qui dit zones de fréquence cardiaque dit alertes de zone. Là encore, c’est un essentiel. Dommage que l’on ne puisse pas couper les alertes ou en changer en cours de route.
Les cadrans affichés pendant une activité sont désormais modifiables. Les cinq premiers cadrans peuvent seulement être désactivés et réagencés. Il n’est pas possible de les modifier : zone de fréquence cardiaque, split en cours, segment en cours, dénivelé positif, puissance et anneaux d’activité.
Ce qu’il faut retentir, c’est que deux autres cadrans sont entièrement personnalisables. En plus de l’heure et la durée de l’activité, il est possible de choisir jusqu’à cinq champs par vue et de les agencer comme bon vous parait : cadence, distance, allure moyenne, fréquence cardiaque… C’est un très bon début, mais les données sont bêtement affichées en ligne et sans différence de couleurs, hormis un cœur rouge pour la fréquence cardiaque. Nous ne trouvons pas ça pratique : lors de nos sessions course à pied, il nous fallait souvent un peu de temps pour lire la donnée recherchée — tout est écrit en blanc sur fond noir. Les montres Garmin, pour ne citer qu’elles, proposent par exemple un affichage avec une donnée en haut et en bas, et deux données par lignes au milieu. La lecture est également facilitée grâce à une séparation des données par une ligne. Moins joli, mais fonctionnel.
Sur la Watch Ultra, un glissement de doigt sur l’écran ou sur la couronne permet de changer de vue. Rappelons une nouvelle fois notre réserve concernant ces deux moyens de navigation : ils sont peu fiables pendant une activité, surtout lorsqu’il pleut.
Allez, on continue dans les essentiels qui ont fait leur apparition avec watchOS 9 : les entraînements à intervalles. Nous avons donc pu programmer une séance de fractionné avec échauffement, retour au calme et deux séries de 1 minute – 1 minute à une allure précise. Il est uniquement possible de programmer de tels entraînements depuis la montre et, malheureusement, pas depuis un iPhone en passant par l’une des applications d’Apple.
Soulignons également l’ajout de métriques de course à pied un peu plus poussées que les habituelles allures, cadence et fréquence cardiaque : l’oscillation verticale, le temps de contact au sol, la longueur de la foulée et la puissance de course à pied. Si ces métriques ne sont pas forcément étudiées par chaque coureur, la puissance de course à pied est clairement la bienvenue. Cette dernière, à l’inverse de l’allure, s’adapte au dénivelé et autres conditions météorologiques. Comprenez qu’elle sert de base pertinente pour monitorer votre effort sous toutes les conditions.
Attention, il est important de comprendre qu’en course à pied, la mesure de la puissance ne peut être qu’estimée. Chaque constructeur fait sa tambouille de son côté sans qu’il n’y ait de véritable norme. Le plus important est de suivre vos tendances de puissance sur un seul appareil, et pourquoi pas avec la Watch Ultra. Voici un exemple pour bien comprendre mes propos : portée sur mon autre poignet lors de la même course, la Watch Series 8 m’indiquait une puissance supérieure, mais avec les mêmes tendances. Les deux montres affichaient bien des pics de puissance lors de mes accélérations, et c’est le plus important.
D’autres petits ajustements sont également à mentionner. Avec l’option « Precision Start », la montre attend un appui sur le bouton Action avant de lancer l’activité. Ce n’est pas le cas sur les autres Apple Watch, qui activent automatiquement un compte à rebours avant de lancer l’activité. L’option Precision Start sur la Watch Ultra permet non seulement d’avoir un aperçu sur le statut GPS (il devient bleu lorsque le signal est acquis) mais aussi d’éviter le décompte de trois secondes lors d’un départ d’une course officielle par exemple. On se demande pourquoi cela a mis autant de temps à arriver sur une Apple Watch.
Pour finir avec les ajouts de watchOS 9 autour de la course à pied, sachez qu’un mode dédié à la course sur piste est dans les tuyaux, tout comme une fonctionnalité d’itinéraires de course, qui permettrait de vous challenger sur les parcours que vous empruntez régulièrement.
Et les autres sports alors ?
L’Apple Watch Ultra peut monitorer une multitude de sports, au-delà de la course à pied, du vélo et de la natation. D’ailleurs, le mode triathlon introduit avec watchOS 9 semble avoir convaincu la critique, surtout au niveau du changement automatique du sport.
Notons aussi la communication faite par Apple autour de la plongée. La Watch Ultra et son profondimètre fourniraient des données utiles lors des apnées et plongées jusqu’à 40 mètres : température de l’eau, profondeur actuelle et maximale atteinte, durée passée sous l’eau. Dans les faits et au-delà de la résistance de la montre à ces niveaux, Apple s’appuie sur l’entreprise Huish Outdoors pour transformer sa Watch Ultra en ordinateur de plongée via une application dédiée. C’est un sacré coup, puisque les concurrents ont tendance à séparer leurs gammes : des montres dédiées au trail, d’autres à la plongée. Le problème, c’est qu’en plus d’être indisponible au moment où nous écrivons ces lignes début octobre 2022, cette fonctionnalité d’ordinateur de plongée semble requérir un abonnement. Nous mettrons à jour ce test si nous avons l’occasion de tester cette fonctionnalité une fois disponible — qui sait ?
Ce qu’il manque pour se prétendre Ultra
Vous l’avez vu, watchOS 9 apporte quelques ajouts bienvenus pour une montre censée être taillée pour l’aventure. La Watch Ultra manque cependant cruellement de plusieurs essentiels pour une montre qui se veut ultra-sportive, voire sportive tout court.
Non, il n’est pas normal qu’une montre vendue 999 euros et censée être taillée pour l’aventure ne propose pas nativement ces fonctionnalités indispensables.
Au-delà de l’omniprésence du tactile et de l’autonomie limitée pour des ultra-trails ou des randonnées de plusieurs jours, la montre ne possède pas de cartographie intégrée. Cela valait bien le coup de nous montrer des explorateurs au fin fond de l’Alaska dans la vidéo de lancement. Comprenez que la cartographie est un b.a.-ba pour une montre de sport à plusieurs centaines d’euros. Plus facile à dire qu’à faire, mais Apple aurait peut-être pu prendre appui sur ses données Plans.
Surtout, la montre ne fournit aucune analyse des données enregistrées lors de vos séances de sport ou pendant votre repos. Par exemple, si la variabilité de la fréquence cardiaque et la VO2 max estimée ont beau être affichées dans l’application Santé, aucun suivi et commentaire ne sont proposés. Ne comptez pas non plus sur la montre pour vous conseiller un jour de repos ou pour commenter votre statut et charge d’entraînement.
Oui, il est possible de contourner ces problèmes en utilisant des applications tierces (parfois payantes), telles que WorkOutDoors pour la navigation ou Athlytic pour les analyses d’entraînement. Non, il n’est pas normal qu’une montre vendue 999 euros et censée être taillée pour l’aventure ne propose pas nativement ces fonctionnalités indispensables.
Aussi, la Watch Ultra ne fonctionne pas avec tous les capteurs externes, due à son incompatibilité avec le protocole ANT+. On se contentera (non) du Bluetooth 5.2 pour connecter un cardiofréquencemètre par exemple.
Quant à la sirène et à la boussole « réinventée », nous aurions pu faire sans, même si ces ajouts restent bienvenus.
La sirène en sauvera certainement quelques-uns, mais n’est pas si puissante qu’espérée. La boussole permet de placer des repères sur votre trajet pour les retrouver plus tard. Pratique, mais nous ne pouvons que rappeler l’absence de cartographie intégrée, qui dénote avec la communication faite autour de cette fameuse boussole. Cette dernière permet également de revenir sur vos pas si vous vous perdez… et si vous avez pensé à activer manuellement l’option avant de commencer votre randonnée. La montre peut parfois déclencher automatiquement en arrière-plan l’enregistrement de votre tracé lorsqu’elle détecte que vous quittez toute zone de réception Wi-Fi ou cellulaire. L’autonomie aurait probablement pris un coup si cette fonctionnalité « Backtrack » s’activait par défaut pour chaque activité. La proposition reste étrange.
Précision des données
Suivi satellites
La Watch Ultra est la première Apple Watch à intégrer un GPS double fréquence (L1 et L5). Concrètement, la montre s’appuie sur ces deux fréquences pour chaque satellite auquel elle se connecte, puis trie ces fréquences. Le but est simple : affiner la précision du tracé, surtout dans les environnements exigeants, tels que les rues coincées entre des immeubles ou des terrains escarpés en montagne.
Dans nos tests, le GNSS double fréquence de la Watch Ultra est très bon. Il arrive sans surprise au niveau des montres Garmin équipées de la même fonctionnalité — citons les fēnix 7 et les Forerunner 955 et Forerunner 255. Les courbes et les virages sont bien retranscrits, là où d’autres suivis GNSS charcutent les angles — en tirant bêtement une ligne droite entre deux points GPS.
En ville, dans une zone dégagée, la montre propose un tracé remarquablement précis. Lors de trois tours sur une même portion de parcours, j’ai fait attention à courir le plus à gauche du chemin, collé au trottoir. Bingo, le tracé affiche une seule ligne (comprenez que les traces des trois tours sont bien superposées) exactement sur cette partie à gauche du chemin.
Sur la photo ci-dessous, on remarque que la montre a parfaitement bien enregistré une descente sur les quais parisiens depuis le trottoir.
En sortie trail, le suivi GNSS double fréquence de la Watch Ultra nous a moins surpris, mais reste très bon. Sur cette course, nous avons comparé le tracé enregistré par la Watch Ultra, la Watch Series 8, l’iPhone 12 Pro, la Polar Pacer Pro et la vieillissante Garmin Forerunner 735XT. Amusez-vous avec les filtres dans la légende.
Dans des environnements moins compliqués, la Watch Series 8 est parfois plus précise que la Watch Ultra sur certains segments, quand ce n’est pas l’inverse. Bref, retenez que le GPS double fréquence est indéniablement une belle avancée, mais n’est pas forcément indispensable pour les séances de sport de tous les jours. Elle concerne particulièrement les sportifs un peu plus extrêmes.
Bon à savoir : depuis watchOS 9, les Apple Watch ne s’appuient jamais sur le GPS du téléphone lorsque ce dernier est à proximité.
Suivi cardiaque
La Watch Ultra embarque le même capteur optique de fréquence cardiaque de 3 ᵉ génération que la Watch Series 8. Dans son test, Geoffroy soulignait à juste titre l’efficacité de ce dernier. C’est la même chose de mon côté à une seule chose près : la taille, la masse et la forme de la montre n’allaient pas de pair avec mon petit poignet (ou l’inverse ?). Résultat : dans les activités mouvementées, il n’était pas rare que la montre perde le fil et ne mesure aucune fréquence cardiaque pendant plusieurs minutes.
Ici en sortie trail avec beaucoup d’à-coups dans les descentes, on observe (cf les flèches noires) plusieurs de ces bugs. Plus petite et plus légère, la Watch Series 8 que je portais sur mon autre poignet pendant quelques courses était plus précise. À noter que ces bugs ont également eu lieu au cours de courses plus tranquilles à la fin de ma période de test.
Comparaison des fréquences cardiaques moyennes :
Fréquence cardiaque moyenne |
Apple Watch Ultra | Ceinture HRM-Pro (référence) |
---|---|---|
Endurance fondamentale |
147 | 147 |
Fractionné | 155 | 154 |
Dénivelé |
149 | 149 |
Comparaison des fréquences cardiaques maximales :
Fréquence cardiaque maximale | Apple Watch Ultra | Ceinture HRM-Pro (référence) |
---|---|---|
Endurance fondamentale |
159 | 158 |
Fractionné | 190 | 190 |
Dénivelé |
183 | 186 |
Autrement, la Watch Ultra s’en sort bien, avec des fréquences cardiaques moyennes et maximales très proches ou similaires à celles enregistrées par notre cardiofréquencemètre de référence, le Garmin HRM-Pro. Voici une comparaison entre les deux produits durant une séance de fractionné.
Autonomie
Les Apple Watch sont tout sauf réputées pour leur autonomie. Si les derniers modèles Watch Series 8 et Watch SE (2022) semble s’être améliorés sur ce terrain, la plus grosse batterie de la Watch Ultra offre sans surprise la meilleure autonomie sur une montre Apple à ce jour. La marque annonce jusqu’à 36 heures, avec, entre autres, un entraînement de 60 minutes — qui utilise le GNSS nous imaginons.
Nous avons effectué quatre tests pour couvrir le maximum de cas d’usage possible. Pour les trois premiers, nous avons jonglé entre le mode économie d’énergie et le mode Always On Display, mais toujours avec quelques heures de GNSS — comprenez course à pied.
Test 1 | Test 2 | Test 3 | Test 4 | |
---|---|---|---|---|
Always On Display | Oui | Non | Non | Non |
Mode économie d’énergie | Non | Non | Oui | Non |
GNSS | 4 h 05 mn | 2 h 13 mn | 3 h 29 mn | Aucun |
Autonomie | 1 jour et 16 heures | 2 jours et 8 heures | 3 jours | 3 jours et 11 heures |
Sans mode Always On Display et sans économie d’énergie, mais avec 2 h 13 min de GNSS, la Watch Ultra tient un peu plus de 2 jours. Ce ne sont pas les mêmes usages, mais rappelons tout de même que la Garmin fēnix 7 a atteint dans notre test les 13 jours d’autonomie — le tout avec 7 h 34 de GNSS. La montre d’Apple n’est ici pas si Ultra que ça.
Avec 3 heures et 30 minutes de GNSS et avec le mode économie d’énergie activé, la montre aura tenu tout juste 3 jours. Attention, économie d’énergie oblige, la mesure de la fréquence cardiaque hors activité est désactivée, tout comme la mesure du SpO2 et le Always On Display. Les connexions Wi-Fi et cellulaire sont également limitées.
Enfin, le dernier test reflète une utilisation non sportive de la Watch Ultra, c’est-à-dire sans aucune minute passée en mode GNSS — mais sans le mode économie d’énergie. Résultat : 3 jours et 11 heures. C’est sûrement cet argument qui tentera certains utilisateurs d’Apple Watch.
Voici le comportement de charge de notre Watch Ultra :
- De 0 % à 26 % en 20 min ;
- De 0 % à 60 % en 45 min ;
- Charge complète en 1 h 25 min
Le câble de charge fourni avec la Watch Ultra à un aspect tissé — à l’instar de ceux des MacBook Air M2 — et mesure un mètre.
Appel et communication
L’Apple Watch Ultra bénéficie d’une compatibilité cellulaire. Pour le coup, Apple ne laisse pas le choix : la Watch Ultra ne possède pas de version non cellulaire, et tant mieux à ce prix. Avec un forfait dédié eSIM (Orange ou SFR), vous pouvez donc partir en randonnée sans votre téléphone, mais tout en continuant de recevoir vos notifications et vos appels.
À ce sujet, les deux haut-parleurs de la Watch Ultra seraient 40 % plus puissants que celui de la Series 8. Aucune idée de la véracité de cette déclaration, mais il faut bien souligner la qualité des appels permis par la montre, pour vous comme pour votre interlocuteur. Les trois micros et leur réduction du bruit du vent aident également à cela.
Niveau spécifications techniques, la Watch Ultra propose une connectivité Wi-Fi 802.11 b/g/n 2,4 GHz et 5 GHz, ainsi que du Bluetooth 5.3. Comme mentionné plus haut, la montre est compatible NFC pour le paiement sans contact avec Apple Pay.
Prix et date de sortie
L’Apple Watch Ultra est proposée en une seule taille, une seule couleur et un seul matériau — boîtier en titane de 49 mm, si vous avez loupé le début du test. Les utilisateurs ont donc uniquement à se concentrer sur le choix du bracelet selon leurs préférences ou leurs activités principales : Alpine, Trail ou Océan. À noter que chacun de ces bracelets est proposé en trois différentes couleurs.
Le prix ? 999 euros. Cela correspond à 340 euros de plus que la Watch Series 8 aluminium 45 mm en version GPS + 4G. La comparaison avec la Garmin epix 2 est trop tentante puisqu’il s’agit du modèle haut de gamme avec écran AMOLED de Garmin : en version Sapphire, cette dernière affiche également 999 euros.
La comparaison avec Garmin vous perturbe ou vous chafouine ? Il est temps de passer à la conclusion de notre test de l’Apple Watch Ultra.
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[…] monter jusqu’à 2000 cd/m², une valeur qui n’était jusqu’à présent atteinte que par les Apple Watch Ultra et Samsung Galaxy Watch 6 et Watch 6 Classic. Ces 2000 cd/m² ne sont désormais plus dépassés […]
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[…] stainless steel chassis would be replaced by titanium already used on Apple Watch Ultra. At the rear, the photo module should also evolve to integrate a periscope allowing zoom levels […]
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