Apple libère vraiment la parole de ses employés sur le harcèlement et la discrimination

 
Apple supprime une clause dans les accords de non-divulgation de ses contrats de travail : la discussion sur les conditions de travail. En clair, les employés d’Apple pourront parler des problèmes de harcèlement et de discrimination survenant au travail.
Source : Zhiyue sur Unsplash

Apple a publié un rapport d’étude sur ses accords de non-divulgation, qui excluaient jusqu’à maintenant la discussion des conditions de travail. Dans sa note intitulée « Notre engagement en faveur d’un lieu de travail ouvert et collaboratif », Apple dit ne plus vouloir empêcher ses employés de parler des problèmes de harcèlement et de discrimination sur le lieu de travail, raconte The Verge.

Les employés d’Apple vont pouvoir parler de leurs problèmes de harcèlement et de discrimination au travail

Ce rapport publié avait été commandé plus tôt dans l’année par les actionnaires d’Apple. Il devait évaluer « les risques potentiels pour l’entreprise liés à son utilisation de clauses de dissimulation dans le cadre de harcèlement, de discrimination et d’autres actes illégaux ». Dans cette note, Apple déclare que « les employés ont le droit de parler librement de leurs conditions de travail, y compris du harcèlement et de la discrimination » et en a profité pour réaffirmer son « engagement en faveur d’un environnement de travail sûr, inclusif et respectueux ».

Le logo d’Apple // Source : Nathan Le Gohlisse pour Frandroid

Un rapport qui conclut que la non-application de la disposition d’Apple à empêcher ses employés de parler de leurs conditions de travail présente des risques « juridiques, de marque, financiers et de capital humain […] faibles ». De façon plus concrète, Apple considère que libérer la parole de ses employés sur ces questions est plus profitable que de l’empêcher.

Une initiative saluée par les protecteurs du droit du travail

The Verge rapporte aussi que l’initiative a été saluée par le Nia Impact Capital, organisme de protection des travailleurs membre de la coalition Transparency in Employment Agreements, soit pour la « transparence dans les contrats de travail » (TEA). Il a qualifié l’initiative d’Apple comme « un changement révolutionnaire pour l’industrie technologique ».

D’un autre côté, rappelons que cette clause de dissimulation d’Apple avait attiré l’attention médiatique et juridique en novembre 2021. Cher Scarlett, ancienne ingénieure de l’entreprise, avait quitté son poste et avait affirmé que son ancien employeur l’avait empêché de parler de son départ. En changeant ses pratiques concernant ses employés, Apple renforce aussi son image en montrant patte blanche.

Apple n’est pas le seul géant américain à prendre une telle décision, puisqu’en juin dernier, Microsoft mettait fin aux clauses de non-concurrence et de non-divulgation dans ses contrats de travail.


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