Comment l’Apple Watch aiderait à faire face à la maladie génétique la plus répandue au monde

 
Selon une étude de l’université américaine Duke de Caroline du Nord, plusieurs données de santé mesurées par l’Apple Watch Series 3 auraient permis de prédire par IA la manifestation des crises de douleurs provoquées par la maladie génétique la plus répandue au monde.
La troisième génération de montres connectées a permis à des chercheurs de prédire des crises de douleurs chez des patients grâce à un modèle d’intelligence artificielle. // Source : Apple

L’intelligence artificielle ne sert pas qu’à générer des dissertations d’étudiants ou des images artificielles, elle peut aussi aider la médecine. Selon une étude de l’université Duke de Caroline du Nord (États-Unis), les données de santé de l’Apple Watch analysées par IA auraient permis de prédire l’arrivée d’un symptôme d’une maladie génétique avant même qu’il ne se manifeste.

Publiée le mardi 14 mars sur le site de la Bibliothèque nationale de médecine des États-Unis et repérée par le site spécialisé MyHealthyApple, cette étude démontre que l’usage de montres connectées Apple sur des patients atteints de drépanocytose (maladie génétique la plus fréquente) peut permettre de traiter leurs crises de douleurs avant qu’elles ne deviennent trop graves.

Prévenir les crises pour soigner au plus tôt

Comme le raconte le site d’information MacRumors, les sept chercheurs de l’étude ont recruté 20 patients majeurs touchés par cette maladie entre juillet et septembre 2021 afin de les prendre en charge dans l’hôpital de jour de l’université Duke. Chaque individu a reçu une Apple Watch Series 3 qui, portée au poignet pendant un peu plus de deux heures, a permis de récolter au total plus de 15 000 données de fréquence cardiaque, de variabilité de cette fréquence et de calories.

En les croisant avec les « scores de douleurs » et les signes vitaux mesurés par l’équipement de l’hôpital, les chercheurs ont pu créer un algorithme d’apprentissage automatique. C’est cette intelligence artificielle qui a pu ensuite alerter les médecins lorsqu’une crise vasoocclusive (provoquée par un arrêt de la circulation sanguine) s’apprêtait à survenir, leur permettant de donner des antidouleurs aux patients avant qu’elle ne s’aggrave. Une prédiction efficace à hauteur de « 84,5 % » selon l’étude.

Une solution peu chère et non invasive

Selon les chercheurs, cités par MyHealthyApple, ce nouvel usage des capteurs de l’Apple Watch permet une approche nouvelle « peu coûteuse qui pourrait bénéficier aux cliniciens et aux personnes atteintes de drépanocytose », touchant plus de 4 millions de personnes dans le monde. Qui plus est par un outil jugé « non invasif » pour les patients, en comparaison des sondes médicales classiques.

Faire de ses montres connectées un outil utile à la médecine était d’ailleurs l’un des objectifs d’Apple dès 2016, en amont de la sortie de l’Apple Watch Series 3. Mais l’actualité récente pourrait remettre en question leur usage dans le domaine médical : plusieurs générations d’Apple Watch sont menacées d’être interdites de vente aux États-Unis pour violation d’un brevet… sur l’un des capteurs de données médicales.


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