Une nouvelle loi en Europe, le DMA, doit notamment permettre aux géants de la messagerie en ligne de rendre leurs services compatibles et interopérables. Mais Apple, qui n’aime pas qu’on lui force la main, ne veut pas l’entendre de cette oreille.
iMessage ne serait pas populaire ?
D’après le Financial Times, rapporté par 9To5Mac, Apple souhaite argumenter qu’ils ne répondent pas aux critères pour être qualifiés de « contrôleurs d’accès » (« gatekeepers » en anglais). Il s’agit d’une notion créée par le DMA qui permet de créer une loi plus contraignante, mais applicable uniquement aux plus grands acteurs. Parmi les critères, il faut avoir un chiffre d’affaires de 7,5 milliards d’euros par an dans les trois dernières années, ce qu’Apple remplis facilement et avoir plus de 45 millions d’utilisateurs par mois. C’est là qu’Apple fronce les sourcils.
La firme doit être prête à prouver, documents à l’appui, que son service de messagerie n’attire pas plus de 45 millions d’utilisateurs dans l’Union européenne malgré les dizaines de millions d’iPhone vendu au fil des ans. En effet, il est estimé qu’Apple occupe 25 % des ventes de smartphone en Europe, pour un marché total estimé à 200 millions de smartphones en 2021. Autrement dit, pour cette seule année-là, Apple aurait vendu en Europe quelque 50 millions d’iPhone. L’application iMessage étant préinstallée sur tous les iPhone et obligatoire pour la gestion des SMS, on se demande comment Apple peut avoir moins de 45 millions d’utilisateurs actifs.
L’Union européenne doit publier la semaine prochaine la liste précise des services concernés par sa législation. Il faudra donc voir si elle estime qu’iMessage en fait partie ou non. Cette liste devrait notamment mentionner l’App Store de la firme, et donc la forcer à ouvrir iOS à des boutiques alternatives. Apple n’est pas la seule firme à rejeter sa présence sur la liste, Microsoft aimerait également en exclure son moteur de recherche Bing.
Pourquoi est-ce si important pour Apple ?
Le service iMessage est l’une plus importante exclusivité d’Apple, car elle permet immédiatement de distinguer les utilisateurs de smartphones sous Android à leurs bulles vertes. Aux États-Unis, cette distinction est un moteur pour pousser les gens, en particulier les plus jeunes, à adopter les « bulles bleues » et donc posséder un iPhone. Depuis plusieurs années, des articles de presse documentent comment ce phénomène a pu générer du harcèlement en milieu scolaire.
Plus récemment, une étude a démontré que 87 % des adolescents américains possédaient un iPhone et ne souhaitaient pas basculer vers Android, notamment pour éviter de se retrouver avec des bulles vertes. Pour Apple, il s’agit sans aucun doute d’un trésor de guerre qu’il faut entretenir et conserver le plus longtemps possible.
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