Cet indice montre qu’Apple s’inquiète après la publication de résultats décevants

Le plus gros rachat d'actions de l'histoire américaine...

 
Dans un contexte de résultats financiers décevants, Apple a annoncé la mise en place d’un programme titanesque de rachat de ses actions. Avec 110 milliards de dollars de budget, il bat le précédent record américain en la matière, déjà tenu par le géant de Cupertino.
Façade du magasin Apple Michigan Avenue à Chicago, pour illustration // Source : Nathan Le Gohlisse pour Frandroid

C’est une mesure record, et elle semble révélatrice d’une certaine fébrilité d’Apple suite à la publication de résultats financiers décevants, dans un contexte de forte baisse de la demande d’iPhone, de succès commercial pour l’instant très modéré de l’Apple Vision Pro, et d’annulation du projet d’Apple Car.

On apprend de Reuters que la firme a annoncé la mise en place d’un programme de très grande envergure pour le rachat de ses propres actions, doté d’un budget prévisionnel de 110 milliards de dollars : le plus important jamais annoncé par une entreprise américaine, lit-on. Cette décision n’est toutefois pas une première pour Apple, qui détenait déjà le précédent record en la matière. En 2018, la firme avait déjà racheté des actions en masse pour un montant de 100 milliards de dollars à l’époque.

Pourquoi Apple rachète-t-il ses actions en masse ?

Mais alors pourquoi Apple procède-t-il à un rachat d’envergure de ses actions en libre circulation ? Parce que cette stratégie permet souvent de doper la valeur des actions détenues par les actionnaires en réduisant mathématiquement le nombre d’actions disponibles sur les marchés. Elle permet aussi, parfois, d’augmenter le bénéfice par action (BPA), même si l’entreprise concernée n’augmente pas réellement ses bénéfices à proprement parler.

Au travers de cette solution, Apple espère donc compenser ses résultats financiers passables. Comme le souligne Neowin, cette approche permet aussi aux entreprises cotées en bourse de signaler aux marchés que leurs actions sont, d’après elles, sous-évaluées. En utilisant sa trésorerie et ses bénéfices non distribués dans le cadre de ce « buyback program », Apple pourrait donc réussir à rendre ses actions plus attrayantes pour les investisseurs existants, et ce dans l’espoir de renforcer la confiance placée en elle, et soutenir le cours de son action en cette période délicate.

Tim Cook

De l’importance d’embrayer (très vite) sur l’IA…

Apple va néanmoins devoir mettre rapidement les bouchées doubles pour se sortir de cette situation de relative précarité. « Relative », car la firme continue en effet d’être prospère et d’engranger d’importants bénéfices, Tim Cook estime d’ailleurs qu’elle devrait afficher une croissance à un chiffre pour son chiffre d’affaires global, et ce sur le trimestre en cours. La situation du géant californien est donc loin d’être dramatique, mais il est certain qu’Apple n’est plus tout à fait au meilleur de sa forme… surtout si l’on compare ses résultats actuels à ceux d’il y a quelques années.

Pour Apple comme pour de nombreux autres acteurs de la Tech, le salut viendra vraisemblablement de l’IA. Un terrain sur lequel la firme semble à la traîne par rapport à ses principaux concurrents, dont Microsoft et Google. En la matière, Tim Cook assure néanmoins avoir investi plus de 100 milliards de dollars, en recherche et développement, au cours des 5 dernières années. Le dirigeant d’Apple explique par ailleurs que la prochaine conférence de la marque, attendue le 7 mai, sera l’occasion de dévoiler des fonctionnalités « avec le point de vue de l’intelligence artificielle ». La WWCDC 2024, prévue en juin, devrait également s’avérer cruciale pour donner un nouveau cap à l’entreprise autour de l’IA.


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